Il ne restait plus qu’un chevalier de l’apocalypse à nous présenter dans la série Darksiders, le bien nommé Discorde.
Avec Darksiders : Genesis, le spin-off hack’n’slash, c’est désormais chose faite grâce aux équipes de Airship Syndicate chapeautées par les frères Madureira, à l’origine de l’univers.
Un changement de direction, une tentative de nouveau gameplay, pour une série qui n’aura eu de cesse d’évoluer sans pour autant perdre (de trop) son âme originelle.
Qu’en est-il aujourd’hui avec ce Darksiders Genesis.
Mais est-ce que Discorde can dance ?
Darksiders : Genesis nous propose de nous plonger dans une histoire se déroulant juste avant les événements du tout premier Darksiders (époque Xbox 360, PS3, ça date hussein n’est-ce pas).
Vous incarnerez Discorde et Guerre (en solo ou en coop locale et online) à qui incombe la lourde tâche de faire régner l’équilibre entre anges, démons et Nephilims.
Juste après avoir été contraint et forcé par le haut conseil d’éliminer ces derniers (dont vous faites pourtant partie), vous vous retrouvez propulsé vers une nouvelle mission : tuer Lucifer avant que son complot de destruction de la réalité ne vienne à exécution.
Chaque mission du jeu est gérée comme des niveaux auxquels vous accéderez via un Hub vous permettant au passage d’améliorer vos compétences et équipement auprès de ce bon vieux Vulgrim.
Ca hack et ça s’lache
D’un point de vue purement gameplay, si Darksiders : Gensis propose une vue isométrique “à la Diablo” le titre n’en perd pourtant pas le feeling de la série. Les combats sont énergiques, grisants et funs avec une patate qui fait plaisir le pad en main (oui oubliez le clavier et la souris, mais genre vraiment, faites pas votre Master Race de base).
On aura aussi le plaisir d’avoir quelques phases de plates-formes et puzzles pour avancer, le tout entrecoupé de mini-boss et boss.
Ce qui rend le titre encore plus dynamique et prenant, c’est que vous pourrez à tout moment switcher entre Discorde et Guerre et profiter des compétences différentes de chacun.
Guerre c’est le gros tank, puissant au corps-à-corps, capable de coups puissants et dévastateurs.
Discorde est plus agile et se débrouille bien mieux en combat plus éloignés avec ses doubles pistolets. Il se dirige d’ailleurs beaucoup plus comme un Twin Stick Shooter qu’un véritable Hack’n’Slash.
Les deux frères bénéficient aussi de techniques secondaires et combos que vous débloquerez au fil de votre plongée dans les enfers.
Je dois bien avouer, que si j’ai un attachement pour Guerre d’un point de vue “historique”, je dois bien avouer que Discorde est un personnage absolument génial, tant dans son gameplay fluide et rapide que sa personnalité en décalage complet avec son frère d’arme.
Discorde aime la rigolade, le ton léger, ne pas se prendre la tête et vanner autant qu’il le peut Guerre. Alors que ce dernier est plus dans le premier degré et le ton grave.
Un duo façon Buddy Movie qui fait vraiment plaisir dans Darksiders.
Petit point que j’allais oublié. Lorsque vous jouez en solo, La possibilité de passer d’un personnage à l’autre vous permettra d’éviter (ce n’est pas infaillible ceci dit) de vous retrouver trop vite “game over”.
En effet, chacun dispose de sa propre barre de vie et peut récupérer lorsqu’il n’est pas au combat.
Discorde, ça en fait beaucoup
Pour ce qui est de la partie évolutive (rpg light), lors des combats vos ennemis libéreront des âmes (de l’énergie aussi) ou encore des fragments de Courroux.
Les âmes vous serviront de monnaie d’échange auprès de Vulgrim, quand les fragments vous permettront de faire avancer vos capacités et évolutions.
Afin de compléter le système, des “Coeurs de créatures” pourront eux aussi être récupérés (plus rares que les deux premiers) et vous serviront dans l’arbre de progression commun à Guerre et Discorde.
Ces coeurs existent en 3 catégories que sont la santé, la colère et l’attaque.
Les mini-boss et boss offriront eux des artefacts plus puissants encore.
A vous ensuite de les farmer ou d’en acheter.
Ne vous inquiétez donc pas sur le contenu de ce Darksiders : Genesis car il est Darksiders : Généreux.
Comptez pas moins de 16 chapitres (tous rejouables) pour une bonne vingtaine d’heures (voir plus) de jeu et un mode arène qui vous proposera de relever le défi des vagues d’ennemis.
Le tout bien entendu seul ou en coop, une coop totalement ouverte en drop-in drop-out (Compatible avec le Steam Remote Play).
Et sinon techniquement ?
Darksiders : Genesis n’a rien du petit jeu que certains auraient pu craindre. Sa vue isométrique ne gâche en rien la direction artistique maîtrisée de Madureira.
L’ambiance, les lumières, les couleurs et le level design est tout simplement somptueux et variés (donjons, marais, volcan, glaces,…).
On appréciera aussi l’histoire très agréable à suivre et qui nous permet d’en savoir plus sur la mythologie Darksiderienne.
De plus, la mise en scène, les dialogues et les doublages sont excellents aussi bien en VO qu’en VF.
Conclusion
Après un Darksiders 3 qui signait le retours de la licence après la chute de THQ, Darksiders : Genesis vient enfoncer un peu plus le clou sur un univers qu’il est bon de retrouver et qui mérite toute notre attention.
L’aspect Action-RPG en vue isométrique lui sied à ravir et nous offre un gameplay solide et dynamique qui ne fait que gagner en qualité grâce à l’apport de la coopération.
Airship Syndicate nous offre donc un titre tout à fait indispensable pour les fêtes de fin d’années que l’on soit fan ou pas encore.
Darksiders : Genesis
- Développeurs Airship Syndicate
- Type Action-RPG
- Support PC, PS4, Xbox One
- Sortie 5 Décembre 2019 (14 Février 2020 pour consoles)