Depuis quelques mois, patch après patch, les petits gars de chez CD Projekt réparent et peaufinent Cyberpunk 2077, un jeu qui n’a pas eu le lancement de ses ambitions. En parallèle, et de façon plutôt discrète, ils nous cuisinaient aussi Phantom Liberty, le DLC de la rédemption. Après plus de 20 heures en sa compagnie, voici notre avis.
Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty
Supports : PC, PS5, Xbox Series
Genre : RPG
Date de sortie : 26 septembre 2023
Editeur : CD Projekt
Développeur : CD Projekt
Multijoueurs : Non
Avec Phantom Liberty, Cyberpunk 2077 revient plus beau, plus fort et plus réparé que jamais
- Le nouveau quartier de Dogtown
- Les nouvelles quêtes principales et secondaires
- L’énorme mise à jour 2.0 qui tranforme Cyberpunk 2077
- Idris Elba
- On en veut plus !
La première source d’immersion de Phantom Liberty est bien évidemment le monde ouvert de Dogtown. Cette nouvelle aire de jeu démontre encore une fois tout le savoir-faire technique et artistique des équipes de chez CD Projekt avec leur art raffiné de la composition de décor cyberpunk. Plus délabré que Night City, Dogtown affiche des gratte-ciels immenses, voisins de zones moins vertigineuses mais dont chaque ruelle semble précisément modélisée. L’occasion de découvrir de nouveaux panoramas riches et variés, articulés selon une logique topographique pointilleuse et un sens des échelles réellement crédible.
Il faut aussi souligner le fabuleux travail sur la lumière qui apporte la touche esthétique finale à des tableaux qui claquent, surtout si vous avez un PC puissant capable de faire tourner les dernières technologies embarquées par le jeu. Bref, CD Projekt continue sur la lancée de Cyberpunk 2077 et le sublime même avec cette nouvelle ville dans la ville, riches de détails. Le tout est bien évidemment servi sans temps de chargement (oui, je te juge Starfield, toi qui met des chargements à l’entrée de chaque bâtiment ou presque). Tant que je suis dans les considérations techniques, les animations des personnages et des PNJ sont toujours très souples et bien ancrées dans leur décor du moment. Techniquement, on tient donc très certainement le DLC le plus impressionnant visuellement de cette génération.
Idris Elba et Keanu Reeves sont sur un bateau
Bon, ok, c’est magnifique, mais il ne faut pas négliger non plus une autre source d’immersion : l’histoire. Et bien là aussi, c’est du sans faute. Dogtown, cette zone de non droit enclavée dans Night City et dirigée d’une main de fer par un ancien soldat renégat, offre tout un tas d’histoires prenantes. Sans spoiler, la quête principale vous demandera de sauver les miches de la présidente des New United States of America. Bien évidemment, cela ne sera que le début d’une série de péripéties autour desquelles V, votre avatar, ne fait que de graviter avec des enjeux le dépassent souvent. Le choix de faire du joueur un rouage dans une histoire plus tentaculaire est très intéressant et permet de rencontrer une ribambelle de personnages captivants et moins plats qu’à l’accoutumé, dont bien évidemment Reed incarné par un Idris Elba en grande forme.
L’histoire principale ne comporte que très peu de temps mort et dure une petite douzaine d’heures, en ligne droite. Mais rusher Phantom Liberty serait bien dommage tant les missions annexes osent des choses peu ou ou pas du tout vues dans le jeu de base. Vraiment, se perdre dans Dogtown et découvrir toutes ses histoires est hyper agréable et gratifiant pour peu que vous soyez curieux du lore. Mention spéciale sur les dernières missions du DLC qui sont d’une intensité rare et permettent même de débloquer au moins une nouvelle fin (je dis au moins, car je n’ai bien évidemment pas pu refaire le jeu plusieurs fois pour ce test). Une nouvelle fin très intéressante qui pourrait ouvrir des perspectives sur la potentielle suite de Cyberpunk 2077, si elle devient canon.
Au menu des nouveautés dans Phantom Liberty, on retrouve aussi un arbre de compétences inédit qui utilisera des points de Relic. Cet arbre de compétence se développe en parallèle des autres et nécessite de trouver certaines ressources spécifiques à Dogtown ; une autre raison donc de farfouiller les moindres recoins du jeu. Sans révolutionner le gameplay, ces nouvelles compétences proposent quelques variantes agréables dans votre manière de jouer.
Réparé comme jamais
Si tout roule aussi bien et que le bilan est plus que positif, c’est aussi grâce aux patchs livrés mois par mois par les développeurs de Cyberpunk 2077. Le dernier en date, aka la mise à jour 2.0 tombée en même temps que Phantom Liberty, a d’ailleurs transformé le jeu sur plusieurs aspects. La mise à jour apporte notamment une refonte des mécaniques de gameplay et de certaines fonctionnalités centrales au jeu comme le système de police, les arbres de compétences (complètement retravaillés), la gestion de l’armure et des stats, en plus d’apporter divers correctifs et améliorations. La bonne nouvelle, c’est que tous ces changements, qui concernent le jeu de base et le DLC, sont disponibles gratuitement pour tous les joueurs. Franchement, ça donne presque l’impression de passer d’un « early access » en 2020 à une version finale aujourd’hui.
Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty
En bref
Phantom Liberty est un excellent prétexte pour replonger dans Cyberpunk 2077. Ce DLC offre une nouvelle aire de jeu époustouflante qui ne cesse d’impressionner par sa consistance et sa beauté. Ajoutez à cela une histoire aux enjeux passionnants, un système de jeu revu et hyper bien ficelé et vous obtenez une expérience à ne pas rater. Je vous l’avoue, je suis même triste de me dire que ce DLC signe la fin des aventures de V dans Cyberpunk 2077 tant j’en aurai volontiers repris du rab.
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