Bienvenue dans Cuphead, un jeu produit par le Studio MDHR, vous incarnez l’un des deux protagonistes aux allures de tasse. Cuphead et Mugman ont parié gros au casino en jouant contre le diable en personne. Plutôt que d’acquitter votre dette, vous passez un marché saugrenu avec le démon et vous disposez de 24 heures pour collecter des âmes. Le scénario étant posé, voyons ce que ce soft made in Canada propose réellement !

Avant toute chose, discuter avec mon mentor bouilloire pour qu’il confirme dans quel pétrin je me suis foutu.

Un bijou pour les yeux et les oreilles.

Il est impossible de passer sous silence le style artistique mis en avant dans ce titre. Les animations reprennent les techniques de celluloïds utilisées dans les dessins animés et les fonds sont tous peints à la main. D’ailleurs, les frères Moldenhauer reconnaissent avoir été influencés par la société d’animation Fleischer Studios connue pour avoir créé Betty Boop en 1930. Visuellement, l’ensemble nous fait faire un bond dans le passé et parvient très bien à émuler une époque où l’animation 3D à la Pixar n’existait pas encore. Bien que l’action du jeu se déroule à 60 fps, tout ce qui est animé, par exemple le cycle de marche des personnages, se déroule à 24 fps. Étrange ? En fait non puisque la fluidité demeure au rendez-vous et que seul un œil très aguerri remarquera cette particularité. Sur le plan musical, Kris Maddigan nous renvoie également dans le temps avec ses airs de jazz envoûtants. On se croirait réellement dans une cabaret du début du XXe siècle.

Voyons voir ce qui se trouve sur cette carte…

Courir, tirer et surtout se battre comme un forcené !

Jusqu’à maintenant, nous avons délibérément laissé de côté un point qui fâche. En effet, il ne faut pas se laisser attendrir par le côté mignon des personnages. Dans cet univers étrange, tout le monde veut vous buter! Vous passerez 75% de votre temps à vous battre contre des boss (en 3 phases, sinon c’est pas drôle). Lorsque vous en aurez marre de vous frotter à ces créatures qui pourraient débarquer d’un tableau de Dali, vous aurez peut-être envie de faire un peu de plateforme… Le repos sera de bien courte durée puisque ces niveaux vous demanderont de tirer sur tout ce qui bouge, d’être précis dans vos sauts et vos dash et d’apprendre les patterns de tous les ennemis qui s’y cachent!

On se bat contre les légumes du potager.

Adieu, monde cruel ?

Malgré la difficulté colossale, tout le monde peut trouver son compte dans Cuphead. Le tutoriel est très accessible et permet de bien assimiler les commandes. Une fois lâché dans les niveaux, on se sent compétent même lorsque les morts se répètent en boucle. À chaque Game Over, vous pouvez voir quel pourcentage du niveau vous avez pu compléter cette fois-ci. Ce simple panneau agit comme une invitation à retenter le coup et à se dépasser. Il faudra bien des efforts pour parvenir à apprendre par cœur ce qui se passe à l’écran, surtout que les boss ajustent leurs patterns à vos actions. Cependant, la satisfaction est d’autant plus grande lorsque l’on parvient enfin à avoir le dessus et à gagner.

Vous pourrez acheter de l’équipement en visitant ce PNJ.

Conclusion

Malgré le niveau de difficulté relevé, Cuphead apporte un vent de renouveau à la discipline. C’est la preuve que les médiums artistiques peuvent cohabiter tout en demeurant cohérents. Le plaisir sadique est au rendez-vous et chaque session de jeu mettra vos nerfs un peu plus à l’épreuve. Tout cela est largement compensé par une direction artistique irréprochable qui vous plonge dans un univers effrayant. Gageons que certains d’entre vous feront des cauchemars à force de tenter de finir Cuphead à 100% !

Il reste encore beaucoup de secrets à découvrir.

Cuphead

  • Développeurs Studio MDHR
  • Type Run and Gun
  • Support Xbox One, PC
  • Sortie  29 Septembre 2017
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Previous Gameplay : Final Fantasy IX – Retour sur l’un des meilleur de la série
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