Sortie à l’époque de la première Playstation, la série Fear Effect c’était faite plutôt discrète depuis tout ce temps. Après deux premiers épisodes sur la console de Sony et un Fear Effect 3 tué dans l’œuf initialement prévu sur PS2, on ne pensait pas entendre reparler de la licence un jour.

Et voilà que, sorti de nul part, Fear Effect Sedna débarque sur nos plateformes de téléchargement avec un jeu d’infiltration en 2.5D vu du dessus… Reste à savoir si ça vaut les œuvres originales.

Une sombre histoire…

Noir c’est noir…

A l’instar des précédents opus, on retrouve cette chère Hana accompagnée de sa partenaire, et accessoirement petite amie, Rain dans une sombre histoire (peu intéressante finalement…) qui prendra souvent place dans des couloirs ou des zones extérieures restreintes (toit d’un immeuble, etc…). Elles seront également aidées par Deke et Glas tout au long de l’aventure: une belle équipe charismatique donc.

Dès qu’on prend contact avec le jeu, le ton est donné. Malgré un design plutôt soigné des protagonistes, le terrain de jeu est sombre mais dans le sens peu lisible, le parcours se dessine au fur et à mesure du passage des demoiselles et ce n’est pas très agréable car impossible d’appréhender les ennemis.

En résumé, pour parler de la direction artistique, les décors donnent vraiment l’impression d’être sur un jeu smartphone quant au manque de détails et de profondeur.

Les cinématiques semblent de meilleures factures mais manques grandement d’impact.

Une ambiance glaciale…

Aïeuh… ça fait mal!

L’idée de baser ce style de jeu sur l’infiltration n’était pas mauvaise du tout. Le problème c’est que celle-ci est très maladroite! A part s’accroupir pour approcher un ennemi et l’assommer, quand ça marche, il n’y a pas à élaborer de grandes stratégies même si le jeu permet de créer un « freeze » pour placer ses pions.

Par ailleurs, si on foire sa phase d’infiltration et que l’on se retrouve face à « un-qui-ne-vous-veux-pas-du-bien », ça ressemble plus à une bataille de pistolets-jouets Nerf! Ça tire droit devant vous sans aucune visée et il n’y a pas d’impression d’impact des balles ni de douleurs… en 2018, c’est ouf!!! Tout comme le fait que les personnages se baladent les deux bras en l’air, flingues aux mains et ce, même sans menace aux alentours… je n’avais plus vu ça depuis Tomb Raider sur PS1!

Hana, guns aux poignets…

Wanna play?

Certains niveaux proposent des mini-jeux de réflexion, par exemple pour déverrouiller une porte ou désamorcer une bombe. Rien de bien compliqué car les réponses se trouvent dans l’environnement du joueur. Par contre, c’est parfois très lourd de rebrousser chemin pour retrouver les indices. Et quand il y a des portes condamnées et qu’il faut contourner plusieurs obstacles, c’est rapidement très ennuyeux.

Parfois, ces mini-énigmes prennent d’autres formes comme pour le niveau de Paris lorsqu’on contrôle Deke en serveur. Il doit écouter les conversations des invités lors d’une réception sans se faire repérer tout en servant des verres. Il y a d’ailleurs une jauge à contrôler pour ne pas que les convives soient assoiffés… Encore une initiative sans grand intérêt, malheureusement.

Glas a la classe!

Conclusion

Désolé pour les premiers fans de la licence mais Fear Effect Sedna ne fera pas renaître la série de ses cendres. Le jeu n’est clairement pas à la hauteur du charisme de ses protagonistes.

Entre phase d’infiltration et phase de shoot complètement à la ramasse sans parler des ennemis légèrement atrophiés du bulbe, je n’arrive qu’à trouvé peu de qualités à ce titre.

C’est très dommage car je suis convaincu que les français de chez Sushee ont dû se donner du mal pour trouver des idées originales pour relancer Fear Effect mais ça ne marche pas… ou peut-être sur mobile.

Fear Effect Sedna

  • Développeurs Sushee
  • Type Tir/infiltration
  • Support PS4, PC, Switch, Xbox One
  • Sortie 06 mars 2018
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ManuSupra

Passionné, collectionneur et historien vidéoludique trentenaire ayant grandit avec un enfant à queue de singe et un plombier moustachu s'empiffrant de champi. Chasseur de monstres à l'insectoglaive, archéologue gaming et adepte du "bas, diagonal, droit + poing". Sushivore et burgerovore professionnel!

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