Sunset Overdrive
- Développeurs Insomniac Games
- Editeur Microsoft Studios
- Type Délire de gosses en mode GOTY
- Support Xbox One (et ouais!)
- Sortie 28/10/2014
Dans le même genre :
- Le dernier DLC de Dead Rising 3
- L’ambiance des Tony Hawk de la bonne époque
- Jet Set Radio
On le connaît tous, ce moment gênant où l’on a tant attendu quelque chose, qu’une fois le jour béni enfin arrivé le risque de déception est à son paroxysme. Par contre, celui que l’on côtoie moins, c’est lorsque nos attentes sont dépassées, voire explosées. Et c’est le sort que m’a réservé ce Sunset Overdrive que j’ai attendu comme le messie dès les premières images montrées. Je me sentais pourtant seul dans mon attente, quasiment personne ne comprenait mon engouement, mais aujourd’hui je peux enfin dire “I told you so, je vous l’avais dit, Da hast du es!”.
Take me down to Sunset City…
Sunset Overdrive d’Insomniac Games est ce qu’on appelle chez tata Georgette un shooter fou à l’enthousiasme communicatif et en monde ouvert. Le gameplay va chercher un peu partout, de Jet Set Radio à Ratchet & Clank en passant par du Dead Rising et j’en passe. Toutefois, s’il pioche allègrement dans ce qui se fait de mieux en action/plates-formes, Sunset Overdrive ne se contente pas du travail scolaire, il rajoute sa sauce à la louche avec un univers savoureusement décalé, absurde et irrésistiblement drôle. Le genre de titre que l’on aimerait voir plus souvent dans cette grisaille ambiante en milieu vidéo-ludique.
Dès les premières secondes vous le comprenez, le pitch est débile dans le bon sens du terme, et amené avec maestria : Vous êtes un personnage lambda dans un monde futuriste où le merchandising est roi et où les grosses sociétés n’ont que faire de la santé publique. C’est là que l’Overcharge entre en scène. Cette boisson énergisante, lancée en grande pompe, a de sacrés effets secondaires, et transforme quiconque la boit en “Overdosés”, sortes de monstres oranges dégueux plein de grosses pustules et belliqueux. Votre mission : Survivre dans Sunset City fraîchement mise en quarantaine où se battent différentes factions rescapées de la pandémie.
Une fois votre personnage créé et personnalisé (Avec classe ou non, quoi, t’as quelque chose à redire sur mon bonnet licorne et mon kilt?) vous entrez dans un monde où les couleurs vous explosent à la tronche et où les blagues et situations absurdes fusent à la vitesse de la lumière. Certes, l’humour ne plaira pas à tout le monde, mais il faudrait vraiment être fan de Patrick Timsit pour bouder son plaisir. J’aimerais tant vous parler de ces phases avec un chien-robot nommé Pupuce, de cette mission en pleine hallucination à cause d’un sirop pour la toux, de celle où vous devrez rôtir des pigeons par centaines, ou encore de la quête accompagnée de rôliste pure souche. Mais ce serait vous gâcher une cascade d’excellentes surprises et de petites pépites disséminées un peu partout dans le titre.
De la couleur, partout, tout le temps, ENFIN!
Avant de spoiler quoi que ce soit je vais plutôt partir dans la technique. Sunset Overdrive, comme vous l’avez déjà vu dans bon nombre de vidéos et screenshots, est coloré et cartoonesque, par contre ce que vous n’avez pas encore pu vivre c’est l’action frénétique qui est bien plus lisible qu’il n’y parait, le gameplay est ultra fluide et ne vous demandera même pas 10 minutes d’adaptation. Très vite, vous grinderez partout et marcherez même sur les murs sans accrocs.
Pour les drogués du fps et ce genre de conneries, Sunset Overdrive n’est pas en 60fps constant, ça, c’est dit, et ne souffre pourtant pas de ralentissements ou de handicap technique venant entacher le plaisir de jeu. Les effets font plaisir à nos petits yeux meurtris et la musique Punk-rock californienne se charge de nos oreilles. Niveau son je tiens à honorer le travail sur le doublage français qui est remarquablement bon. Il me faut d’ailleurs le nom du comédien responsable du personnage principal.
Revenons du côté du gameplay pur, sachez que dans Sunset Overdrive il est primordial de rester en mouvement constant et aérien, se battre au sol est limite dangereux pour vous. Alors oui la mort ici n’est pas vraiment punie (combo cassé, et retour à certains checkpoints pour quelques rares phases) mais, vraiment, croyez-moi quand je vous dis “Le sol c’est de la lave”. Mais si, vous savez, comme quand on était petits… Et puis, bon, en plus ce serait dommage de perdre des points et ne pas réussir à faire évoluer votre personnage aussi vite que vous l’espériez.
Ces combos vous permettront de débloquer ce que le jeu appelle des rushs, qui ne sont autres que des améliorations de pouvoirs et d’armes mais qui, comme dans Ratchet & Clank, vous réservent pas mal de fous rires et de bonnes surprises.
Boum! Quand l’Overdosé fait boum!
Car on ne le dit pas assez, mais, Insomniac Games, ce sont les pros des armes débilement jouissives. Et l’arsenal de leur dernier titre ne déroge pas à la règle. Si le premier gun est clairement phallique, le reste aura toujours son petit effet bien senti. Mention spéciale pour mon favori, le Bazoorska qui balancera des ours en peluche super explosifs. Ces armes pourront être achetées contre des cannettes d’Overcharge glanées, entre autres, lors de combats contre des Overdosés.
En plus des missions principales, vous aurez des phases de nuits en mode Tower Defense, où vous devrez protéger les cuves d’Overcharge de vos bases, et ici vos armes ne suffiront pas. Il vous faudra poser des pièges foufous un peu partout. Mais également pas mal de défis, quelques quêtes annexes bien drôles et, évidemment, vous devrez récupérer des centaines d’objets partout sur la carte. Il vous faudra compter une bonne quinzaine d’heures pour “rusher” l’histoire.
A côté de cela on retrouve le mode multi “Chaos Squad” qui se joue jusqu’à 8 en coopératif et où vous devrez castagner principalement des hordes d’ennemis. Le tout est comme le reste super fun, et d’autant plus si vous jouez avec vos amis et non pas des inconnus (CF la Gamescom).
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Sunset Overdrive, bien que nullement parfait (le système de visée pas toujours au top et certaines quêtes copiées/collées), est donc à mon sens un indispensable de la Xbox One, non pas parce que certains trolls pourraient dire qu’il n’y a rien sur la console de Microsoft, mais plutôt parce qu’il est rare de voir des jeux aussi généreux qui arrivent à transmettre la folie d’une équipe de développement qui s’est clairement fait plaisir.
Drôle, beau, fun avec un sérieux goût de « on en veut encore!” Sunset Overdrive représente ce que devraient plus souvent être les AAA.
Y’a bon!
- Cet univers, ce délire assumé et communicatif
- Fun de bout en bout, avec l’envie d’y revenir encore et encore
- Techniquement irréprochable
Beuargh!
- La visée parfois imprécise
- Certaines quêtes redondantes
- Ne pas y jouer, là, maintenant, tout de suite!
L’info en +
La pustule
La pustule est une lésion dermatologique courante caractérisée par un soulèvement épidermique contenant d’emblée du pus.
Oui c’est dégueulasse mais c’est la vie ma pauvre lucette.
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