Dans ma famille, je suis un peu considéré comme le plus dérangé. Petit déjà, ma pauvre mère s’inquiétait de me voir baffer des poussins dans Dungeon Keeper et j’avoue avoir une attirance particulière pour les bons vieux Slashers des années 80 et leur sainte trinité : Blood-Boobs-Fun. Alors quand les petits gars de Blue Wizard Digital nous sortent Slayaway Camp, vous comprenez, c’est un petit peu Noël 1988 dans mon coeur.

On se fait un bon petit film ce soir ? 😀

Be Kind, Rewind

L’esthétique générale de Slayaway Camp renverra les plus vieux d’entre-nous dans les années 80, l’époque des lunettes moches et d’une certaine idée de la violence au cinéma. On n’hésitait pas trop à trucider des nanas hurlantes et dénudées (les Scream Queens…) ou des ados libidineux à coup de pistolet à clou ou de fer à lisser, de préférence en portant un masque ridicule et en marchant lentement, le tout le plus gratuitement du monde.

Aaaah… c’était le bon vieux temps…

REDRUM \o/

Joie et volupté diront certains, et formidablement analysé dans le film de 2006 “Behind the Mask: The Rise of Leslie Vernon” que je vous conseille à tous et qui vous initiera à tous les codes du genre avec un certain humour noir. Bref je m’éloigne. Dans Slayaway Camp, il est surtout question de puzzle à résoudre en vue isométrique, de se déplacer intelligemment dans chaque nouvelle zone pour atteindre son objectif, sachant que notre personnage ne s’arrêtera pas tant qu’il n’a pas rencontré un obstacle. Un principe qu’on a tous déjà vu en tant que mini-jeu dans un RPG japonais (même dans Pokémon) et qui consistait à nous faire déraper sur de la glace jusqu’à une sortie. Mais voilà, nous ne sommes pas un jeune héros japonais, mais bien un tueur de Slasher, armé de sa machette, de ses dents, de son couteau ou de tout ce qui tranche et tue, bien décidé à faire la peau à toute personne se trouvant dans notre environnement proche.

Présenté comme une étagère à cassette vidéos typiques des années 80/90, Slayaway Cap nous propose donc de charger une cassette dans le lecteur vidéo, nous présente rapidement le pitch simpliste du film et nous lâche dans une vingtaine de niveaux pour trucider tout le monde. Simple, efficace et assez fendart, puisque chaque VHS renvoie à une parodie d’un film, à des suites en pagaille et propose à chaque fois un nouveau tueur. Le choix est large, puisque qu’on pourra incarner un tueur masqué, un requin, un blob, une infirmière, un directeur d’école… bref, tout ce qui a déjà été exploité dans un film du genre est ici recyclé dans un second degré qui fait plaisir à voir.

Une victime, des pièges et du sang

Bien entendu, chaque nouvelle cassette propose ses propres mécaniques, ainsi, il faudra éviter que les victimes s’échappent de la carte, ne pas tuer d’animaux, éviter de tomber dans des pièges (mais y pousser les victimes) éviter les cases piégées par la police, utiliser des téléphone en tant que leurre… bref, les mécaniques sont très variées et renouvellent chaque niveau.

Hold me close, Slay me more

Choose your Killer !

Mais rien n’est aussi facile qu’escompté, puisque si vous touchez quelqu’un, vous le mettez directement à mort (sauf si s’agit d’un agent des forces spéciales, qui vous tuera avant), mais vous supprimez un obstacle qui pourrait vous servir pour prendre une direction impossible à atteindre sans. Vous pouvez bien entendu vous servir des murs, tables et autres barrières, mais certains niveaux imposent une approche très méthodique : des meurtres, un ordre précis, voire des réactions en chaîne. Car il est possible de pousser certains éléments pour écraser quelqu’un, mais vous en approcher de trop près effraiera vos victimes et elles prendront la fuite dans la direction opposée… soit vers un piège, contre un mur, ou un autre personnage, créant ainsi un nouvel obstacle sur lequel buter… et ainsi de suite !

Tout ce qui a déjà été exploité dans un film du genre est ici recyclé dans un second degré qui fait plaisir à voir

Heureusement, chaque action peut-être annulée à l’envie, et il est possible de “rembobiner” la cassette pour annuler des actions erronées, ou même de payer une petite somme d’argent pour obtenir un petit indice… voire payer plus pour visualiser la solution. Nous ne sommes donc jamais véritablement bloqué, même si la nécessité de récolter de l’argent via une petite mise à mort amusante entre chaque niveau empêche d’abuser du système d’aide.

Une étagère, des films, des centaines de niveaux !

Chaque VHS terminée débloque la suivante, mais également une série de niveaux “scènes coupées” plus difficiles, propres à chaque film pour plus de 200 niveaux au total. Petite cerise sur le gâteau, le jeu vient de passer en français et les développeurs ont un excellent suivi, en ajoutant des petits contenus régulièrement – comme de nouveaux tueurs plus excentriques.

Conclusion

Un excellent titre autant sur PC que sur mobiles, qui peut être joué partout, en courtes ou longues sessions, quand vous avez quelques minutes devant vous. Les références au cinéma d’horreur des années 80 transpirent à chaque nouveau film, le contenu est généreux, les mises à mort très drôles et les puzzles très bien conçus sans devenir trop frustrant, grâce à un système d’aide intelligent.

Faites comme nous, adoptez un tueur !

Slayaway Camp

  • Développeurs Blue Wizard Digital
  • Type Puzzle, Stratégie
  • Support PC, Android, IOS
  • Sortie 25 Octobre 2016

Y’a bon!

  • L’esthétique générale typée VHS 80’s
  • Des puzzles intelligents
  • Une tonne de contenu et des ajouts réguliers
  • L’humour noir
  • Le référentiel omniprésent pour les fans

Beuargh!

  • Un système d’aide peut-être un peu trop permissif ?
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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