Voilà un titre mignon tout plein qui cache bien son jeu. Sous ses dehors enfantins, Shu cache une machine diabolique apte à vous rendre légèrement dingue. Mais le pire, c’est qu’il le fait bien.

Shu à chaud

Je ne pense pas faire offense aux développeurs en citant comme référence les récents Rayman dont Shu semble s’inspirer quelque peu. Si le titre est exempt d’ennemi à l’écran, c’est parce que Shu utilise la fuite en avant comme principe de base, et que vos réflexes sont mis à rude épreuve tandis que vous échappez à une terrible tempête en sauvant vos compagnons. Vous ai-je précisé que la tempête en question est dotée d’une belle rangée de dents ?

Laissez-vous porter par les vents
Laissez-vous porter par les vents

C’est lors de festivités que Shu voit l’ancien du village faire face seul au Néant, cette tempête noire et destructrice qui dévore tout sur son passage. La petite cité balayée, Shu part alors en quête d’un moyen de l’arrêter avant qu’elle ne dévore le monde, tout en sauvant au passage quelques habitants de son village.

En pratique, Shu est un jeu de plateforme dans lequel le petit héros n’est capable que de sauter et de planer un court instant avec sa cape. En chemin, il pourra ramasser des petits papillons – pure collection, certes dispensable, mais utile pour le 100% – des fragments de fresques cachés, des bébés et surtout deux compagnons par monde qui s’avéreront des plus utiles.

Niom niom niom
Niom niom niom

En effet, chaque nouveau compagnon dispose d’une compétence nécessaire à votre avancée dans les niveaux. Ainsi, vous pourrez faire un double saut, activer certains mécanismes spécifiques, briser des éléments, voire même ralentir le temps. Il faudra donc bien mémoriser les possibilités offertes pour passer tous les obstacles, surtout quand, au milieu du second niveau de chaque monde, le Néant commence à vous courser.

Shu s’avère assez sournois pour que l’on ne prenne pas pour acquis les niveaux déjà terminés.

Chaque niveau propose de nouveaux mécanismes
Chaque niveau propose de nouveaux mécanismes

Dans ces moments là, inutile de dire que chaque seconde compte, et que le droit à l’erreur est quasi nul. A vous de sauter et d’utiliser les compétences au meilleur moment pour ne pas vous retrouver entre les crocs peu avenants de votre ennemi. On a donc dans Shu plusieurs façons de jouer, allant du speedrun (un mode contre-la-montre se débloque une fois chaque niveau terminé), à l’exploration des quelques chemins annexes pour trouver les différents objets cachés, et bien entendu, parvenir à terminer chaque monde sans mourir une seule fois, ce qui est plus simple à dire qu’à faire.

Manipuler temps, voler, activer des mécanismes... on ne s'ennuie jamais dans Shu
Manipuler temps, voler, activer des mécanismes… on ne s’ennuie jamais dans Shu

Heureusement, quelques checkpoints sont disséminés dans chaque niveau, rechargeant vos 5 essais et vous permettant de terminer au moins le niveau. Le tout dernier niveau, lui, représente un véritable cauchemar tant il vous oblige à une concentration de tous les instants en reprenant chaque mécanique à appliquer dans l’urgence.

Graphiquement, c’est très coloré et bien animé tandis que l’ambiance musicale se veut parfois très calme, parfois cataclysmique mais toujours adaptée à la situation pour un résultat très agréable. On pourra sans doute reprocher quelques maladresses dans certaines situations, comme le flash blanc qui illumine l’écran quand le Néant commence à nous poursuivre, rendant le jeu illisible une petite seconde, souvent fatale lorsqu’il survient juste avant un précipice, ou le placement de certaines plateformes pas toujours optimales pour la fluidité de la course, mais cela reste heureusement assez rare.

Si vous êtes attentifs aux magnifiques décors, ceux-ci en révèlent un peu plus sur le background
Si vous êtes attentifs aux magnifiques décors, ceux-ci en révèlent un peu plus sur le background

Terminer le jeu une première fois se fait en une poignée d’heures, mais c’est là que tout commence avec le mode contre-la-montre, les objets à collectionner et le défi de devoir réussir chaque niveau d’une traite. Et Shu s’avère assez sournois pour que l’on ne prenne pas pour acquis les stages déjà terminés en plaçant des pièges difficilement évitables dans chaque monde.

Conclusion

Petite surprise que ce Shu, qui – si il n’égale pas Rayman – est une petite réussite tant visuelle que sonore. Avec un gameplay simple qui parvient à se renouveler à chaque nouveau niveau, une difficulté allant crescendo et suffisamment de Challenge pour les complétionnistes, Shu propose un voyage épique et parfois envoûtant pour sauver le monde ! Et d’une façon des plus agréables.

Shu

  • Développeurs Coatsink Software
  • Type Plateformer
  • Support PS4, PC
  • Sortie 04 Octobre 2016

Y’a bon!

  • Vraiment très joli
  • Une bande-son réussie
  • Du challenge
  • Grande rejouabilité
  • Les mécaniques qui se renouvellent à chaque niveau
  • La tempête est impressionnante et met bien la pression

Beuargh!

  • Parfois vraiment cruel
  • Les flashs blancs mal placés à quelques endroits
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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