Petit avant-propos inhabituel d’avant-test: RollerCoaster Tycoon Adventures est sorti en toute fin novembre mais à cause des soucis avec les retards postaux, grèves, etc… en Belgique, nous avons reçu notre copie courant décembre. La grippe et les fêtes étant passés par-là, le test sort seulement aujourd’hui car il fallait tout de même bien avancer dans la création d’un parc et dans les autres modes du jeu pour pouvoir en parler en parfaite connaissance. Merci de votre compréhension les amis…
La Switch étant « THE place to be », à peut près tous les styles de jeux y sont représentés mais un de ceux qui se prête particulièrement bien à la machine reste le domaine de la gestion et ou stratégie.
Que ce soit à l’écran mais surtout en profitant de l’écran tactile de la bête, les amateurs de ces genres ont de quoi faire avec l’arrivée de jeux comme Civilisation VI, entre autres…
Mais pourquoi tant de guerre? Sur Nintendo, autant s’amuser pour de bon et peut-être se mettre à construire un véritable parc d’attraction! Et en dépit de retrouver Theme Park, c’est Atari qui se lance avec sa licence RollerCoaster Tycoon.
Taille cône
On peut déjà commencer à faire le rabat-joie avec un petit défaut du jeu: il n’est pas (encore?) possible d’effectuer de screenshot… Donc, ceux que je vais placer ici seront des trouvailles du net ou du site officiel mais qui correspondront plus ou moins à ce que j’avais réalisé dans le jeu.
Ce qui est dommage car lorsqu’on a déjà bien chargé son parc d’attractions, on a envie de le partager ou le montrer à ses amis… Ou se la péter à mort sur les réseaux sociaux! Surtout que le jeu n’est pas vilain avec ses graphismes cartoonesques, peu détaillés et dépassés certes, mais plutôt clairs au final. On se rend compte du portage de RollerCoaster Tycoon Touch sorti sur iOS/Android en 2017.
Bref, le nerf de la guerre ici, c’est la gestion vu que c’est le but du jeu à la base. Mais voilà, je ne sais pas si c’est pour rendre la licence très accessible aux plus jeunes, mais il contient très peu de gestion au final. On a l’impression qu’il faut juste construire, monter d’un niveau et débloquer d’autres attractions, point!
Les seuls moments de gestion, et encore c’est léger, est lorsque que les visiteurs se plaignent qu’il fait sale, qu’une attraction tombe en panne ou encore quand ils ont faim. Pas difficile, il suffit d’installer un des stands adéquats pour corriger le problème. C’est tout… Car oui, même le personnel est en mode automatique. Vous ne devez rien gérer, un comble!
Mais encore une fois, faut-il relativiser en acceptant que le jeu est destiné à un public néophyte!? Car même au niveau de la fixation des prix, on est tenu par la main. Il suffit de placer la jauge de prix sur « raisonnable » et tout le monde sera content.
Dig Bug
D’ailleurs, votre parc risque de s’étendre assez vite avec tout ça. Et c’est quand il y a beaucoup d’informations et de mouvements à l’écran que survint le choc: le framerate chute complètement ce qui provoque des ralentissements assez gênants sans compter quelques bugs lorsqu’on créé le circuit d’une montagne russe avec son stick analogique… ce qui est assez désolant.
RollerCoaster Tycoon Adventures propose plusieurs modes de jeu même si on restera certainement sur le mode « Aventure » qui reste le principal intérêt du jeu. En mode « Bac à sable », comme son nom l’indique, vous pourrez vous amuser sans but précis ni aucune pression tandis que le mode « Scénario » vous proposera de courts défis dans lesquels il faudra remplir une série d’objectifs dans un temps imparti.
Quand vous réalisez une parc, peu importe le mode de jeu, vous aurez le choix entre quatre thèmes: la forêt fleurie, l’île inspirante, la lune merveilleuse et le canyon apaisant. Chacun de ceux-ci propose son propre environnement et il sera important d’essayer de garder une cohérence entre vos attractions et ces thèmes.
Mix’n’Twist
A côté de tout ça, on peut aussi reprocher certains mouvements de caméra. On remarque quelques latences lors de ses déplacements et on aurait aussi aimé avoir un zoom plus important avec une vue « au raz des pâquerettes » pour pouvoir entrer dans une vue plus immersive dans sa création.
Ne vous inquiétez pas, malgré les quelques désagréments, ce Tycoon reste assez agréable à jouer. Surtout pour les non-initiés du genre, comme signalé au début de ce test. C’est pour cette raison qu’il n’est pas nécessaire d’être totalement condamnable.
Car les qualités sont là tout de même. Il y a un grand choix d’attractions pour une version qui vient du mobile. Et il existe pléthore de combinaisons possibles tout en ayant cette particularité de mélanger les styles artistiques à votre bon cœur. Rien ne vous empêche de placer une montagne russe avec le thème de pirates dans un parc à l’aspect futuriste pour le rendre loufoque (expression de plus de 50 piges…). Et le bande-son qui passe en boucle est complètement dans son sujet et plutôt agréable…
Il est aussi intéressant de préciser que la prise en mains est très intuitive et ces néophytes ne trouveront pas vraiment de mal à s’en sortir. De plus, un tutoriel est également disponible.
Conclusion
On peut penser que RollerCoaster Tycoon Adventures est un portage fainéant de RollerCoaster Tycoon Touch sorti il y a quelques temps sur mobile mais il faut avouer que son 1080p/TV et 720p/nomade rend le jeu plus fluide avec de jolies couleurs… Néanmoins, une fois que votre parc prend une taille importante, il arrive que ça lag à mort! Et c’est très dommage…
Sans compter que le côté gestion est vraiment trop simple et ne propose que peu de challenge. Cela-dit, faut-il condamner Atari pour ce choix franchement casual ou est-il préférable de proposer ce titre aux débutants ou joueurs occasionnels du genre?
En bref, si vous avez un PC et que vous chercher un jeu du style avec beaucoup plus de profondeur, dirigez-vous vers RollerCoaster Tycoon 3. Pour ceux qui souhaitent faire une petite partie de temps-en-temps ou tout simplement sans se prendre la tête, ce RollerCoaster Tycoon sur Switch pourrait faire l’affaire.
RollerCoaster Tycoon Adventures
- Développeurs Atari
- Type Gestion
- Support Switch
- Sortie 29 novembre 2018