Pour beaucoup, REZ reste une référence d’un jeu complètement dingue sorti à une époque où les expériences vidéoludiques sur consoles étaient rares – et culottées. Pour moi, c’est un rendez-vous manqué. Un titre qui – malgré la résonance qu’il eu à l’époque sur PS2 – ne m’a pas touché, d’avantage par manque d’opportunité que par intérêt.
“REZ c’est sur Dreamcast !” tonne notre rédac’chef Bery, ce en quoi il n’a pas tort. Néanmoins, la console de Sega de l’époque n’a pas eu la popularité de la bombe de Sony, sur laquelle le jeu est sorti la même année, et qui accueillait déjà des titres plus expérimentaux.
REZ-ssuscité ?
Outre le fait que ce classique du rail-shooter sous ecsta revienne une fois de plus en 2016 sur Playstation 4, on notera tout de même qu’il ne s’agit pas ici d’un simple portage comme sur la 360 de l’époque, mais bien d’une version quelque peu retravaillée, moins difficile également mais disposant d’une nouvelle zone, la Zone X, spécialement créée pour cette édition. Et que dire sinon que le titre n’a absolument pas pris une ride grâce à sa musique incroyable et sa structure visuelle tenant tant du travail de Kandinsky que de la synesthésie. Pour ceux qui l’ignore, ce procédé induit que les sensation visuelles, sonores et tactiles se confondent, la bande son influençant le visuel, lui-même influant sur la bande-son et le tout couplé aux vibrations de la manette. Le premier REZ et son remaster HD étaient déjà incroyables.
Attendez de mettre les mains sur cette version qui trouve sa légitimité par d’adjonction de la réalité Virtuelle.
Positionné derrière notre hacker planant à toute vitesse dans des décors en fil de fer, mixant formes, sons et mouvements, on se trouve projeté dans une course folle à travers le cyberespace d’Eden, tel qu’on aurait pu l’imaginer dans les années 90, à l’image de The Lawnmower Man de Brett Leonard. La puissance du jeu et de la synesthésie sont démultipliées alors qu’on se surprend à regarder partout autour de nous pour voir les ennemis arriver, subir les mouvements de caméra à toute vitesse, évoluer dans le cyberespace, se retourner pour continuer l’attaque sur les boss gargantuesques…
La Zone X constitue donc – avec l’ajout décisif de la VR – la véritable plus-value justifiant de repasser à la caisse
La claque sensorielle passée, on se retrouve avec le même jeu qu’à l’époque, avec ses 5 zones à débloquer, le scoring, le mode Voyage permettant de jouer les niveaux d’une traite et la Zone X. Nouveauté qui s’apparente à la VR : il est maintenant possible de jouer à la Dualshock, au PSMove, voire de viser directement en regardant les cibles, quoique cette dernière possibilité – bien que très immersive – devienne pénible pour notre cou à force.
Ou je deviens vieux, au choix.
La Zone X constitue donc – avec l’ajout décisif de la VR – la véritable plus-value justifiant de repasser à la caisse. Réalisée cette fois sous Unreal Engine 4, abandonnant la structure filaire pour des explosions de lumières pointillistes, la Zone X est à voir comme un REZ 2.0, visuellement magnifique, extrêmement bien rythmé et davantage dans les standards graphiques actuels – même si dans le pire des cas, la direction artistique de l’original peut sembler légèrement minimaliste. Petit changement en terme de gameplay également, puisque cette fois, votre hacker sera capable de se déplacer dans l’espace.
Conclusion
Que dire qui n’ai pas déjà été dit sur REZ ? On attend le portage VR de Child of Eden, sa suite spirituelle. Vu la claque visuelle et sonore procurée par cette version VR et l’aperçu – trop court – de ce qu’aurait pu être une version complète sous Unreal Engine avec la Zone X, on vous conseille sans sourciller cette version Infinite, même sans casque de réalité virtuelle. Auquel cas, vous profiterez de REZ en 1080p et 60FPS ainsi que de sa bande son complètement folle et de sa nouvelle zone bien plus moderne. Armez-vous d’un bon casque et foncez purifier EDEN !
REZ Infinite
- Développeurs Monstars | Enhance Games
- Type Trip LSD
- Support PS4, PS VR
- Sortie 16 Octobre 2016
Y’a bon!
- REZ en 1080/60fps
- La zone X, véritable mise à jour du concept
- La bande-son de folie
- L’ajout de la VR, tellement adéquate
Beuargh!
- Que 6 zones en tout
- Peu de modes annexes