Sorti en 2006 sur à peu près toutes les plateformes, Psychonauts est un titre sorti tout droit de l’esprit de Mr Tim Schafer, bonhomme à la tête de Double Fine. Et je vais être honnête : le studio dispose chez moi d’un réel capital sympathie pour nous avoir gratifié de titres comme Broken Age, Grim Fandango (HD), Day of the Tentacle (HD), Stacking, The Cave, le dyptique Costume Quest et j’en passe. Mais j’étais passé à côté de Psychonauts à l’époque. La sortie de Psychonauts In The Rhombus Of Ruin en VR comme introduction à Psychonauts 2 sonne alors comme un petit bonbon acidulé à la cerise et fait vibrer mon âme d’enfant.
Psycho-mique
L’aventure prend place à la suite du premier titre, alors que Razputin (Raz) est un membre à part entière des Psychonauts, sorte d’agents secrets dotés de pouvoir psy, dans une ambiance 60’s qui n’est pas sans rappeler James Bond, mâtiné d’un gros grain de folie comme seul Mr Schafer en a le secret. On prend place dans un jet disco en compagnie de Lili, Sasha, Milla, et du Coach Oleander à la recherche de Truman Zannotto, le chef suprême des Psychonauts, et accessoirement le père de Lili. Alors que les Psychonauts tentent de combiner leurs pouvoirs pour retrouver Zannotto, le jet s’écrase en pleine mer, dans l’équivalent du Triangle des Bermudes (x2) et le groupe se retrouve séparé. Raz doit alors projeter son esprit dans toute créature vivante à portée pour retrouver ses compagnons, les libérer de leur étrange hypnose et faire toute la lumière sur cette mystérieuse machination aquatique…
Psycho-loré
L’ambiance 60’s donne un certain cachet, que cela soit dans la trame sonore, le générique d’intro ou dans le design général du titre. Visuellement, nous n’avons aucune sensation de malaise, puisque que Raz ne fait que se projeter d’un esprit à l’autre pour progresser, d’un point statique à un autre en vue de résoudre des énigmes basées sur l’observation ou la manipulation de mécanismes. Le tout n’est pas des plus compliqué, mais fonctionne à merveille, englobé dans un lieu improbable constitué d’épaves en tout genre et de créatures… atypiques. Concrètement et au fil de sa progression, Raz récupérera les pouvoirs de ses alliés, comme la télékinésie ou la pyromancie, qui l’aideront à résoudre les différentes énigmes, parfois un peu trop dirigistes. L’immersion fonctionne cependant parfaitement, que l’on se retrouve dans un endroit clos ou en plein océan, dans la cervelle d’un poisson, ou d’un rat dans les bras de Lili.
Soit je m’habitue, soit le titre me paraît vraiment propre et maîtrisé sur le PSVR. Bien que le titre soit intégralement en anglais, tout fonctionne à merveille et on profite de l’humour et des situations plutôt perchées du titre, avec en point d’orgue, un boss final atypique et bien fichu. Comme toute expérience VR, Psychonauts In The Rhombus Of Ruin reste malheureusement un peu court (un peu plus de 2h), mais reste un épisode vraiment très réussi visuellement qui exploite correctement la VR et les différents pouvoirs de Raz. Si on devait râler un peu, ce serait au sujet de l’exploitation même du concept des Psychonauts, qui n’est réellement utilisé qu’en fin de partie.
Conclusion
S’il ne constitue qu’une friandise en regard de la licence, Psychonauts In The Rhombus Of Ruin m’a suffisamment charmé pour que j’achète dans la foulée le premier titre et attende avec impatience la sortie du second épisode. Si les énigmes ne sont pas là pour être bloquantes et que le titre est très dirigiste, se retrouver dans les ruines de Rhombus, perdu au milieu d’épaves et de matière surnaturelle a quelque chose de magique. Double Fine a pu ici- mettre les pieds dans la VR et offrir une expérience qui fonctionne parfaitement tout en limitant la sensation de malaise. On en aurait voulu plus !
Psychonauts In The Rhombus Of Ruin
- Développeurs Double Fine
- Type Enigmes en VR
- Support PSVR
- Sortie 21 Février 2017
Y’a bon!
- Des mécaniques de gameplay VR très bien utilisées
- L’humour
- La réalisation étonnamment propre
- Les séquences finales
Beuargh!
- Un peu court pour le prix
- Trop simple
- Peut être trop dirigiste
- La spécificité d’un Psychonaut sous-exploitée