De mémoire de moi, Fortnite je l’attends avec curiosité, impatience et mon ami Robert depuis les VGA de 2011 (oui ça ne nous rajeunit pas). Son esthétique cartoon, sa promesse d’un Minecraft Pixarisé avec des éléments de Left For Dead m’intriguait au plus haut point.

Pendant longtemps j’ai pensé le projet abandonné. Aucune news, rien de concret à me mettre sous la dent, mais d’un coup les phases Alpha fermées sont arrivées ainsi que l’espoir d’en savoir enfin davantage et surtout de pouvoir mettre mes mains sur l’engin.

Bon, pas de chance, l’alpha je n’y ai eu droit, j’ai du attendre l’Early Access débutée le 25 juillet (depuis le 21 pour les chanceux comme votre serviteur). Mon attente fut globalement récompensée à quelques exceptions près.

Je vous explique de ce pas ce que ces deux semaines sous Fortnite en accès anticipé m’ont laissé comme impressions.

Les carcasses, la nuit, trépassent

Fortnite à pour histoire de fond et de base une série de tempêtes apocalyptiques qui ont globalement ravagé la planète et n’ont pas laissé beaucoup de survivants. Les humains touchés par cette catastrophe ont été, pour la plupart, transformés en zombies portant l’enveloppe charnelle de leurs victime comme des sweats à capuche (la capuche étant la tête). Je sais que dit comme ça c’est loin d’être cool ou rigolo comme image, mais avec le style cartoon de l’ensemble c’est finalement original et bien pensé.

Vous êtes le “Commandant” un avatar qui n’aura pas de visage dans un premier temps, mais qui sera vite remplacé par le héros de votre choix. Ce même héro aura une classe et des capacités différentes selon son incarnation. Vous devrez bien entendu le faire évoluer tout au long du jeu.

Si je devais vous résumer ce que fait le cœur du gameplay de Fortnite c’est qu’il s’agit d’un jeu en trois temps bien marqués. On a dans un premier temps une partie d’exploration, afin de découvrir la carte, ses secrets, sa topologie et ses possibilités. Elle est suivie par la phase de construction du “Fort” et la protection d’un élément important (Un radar, Une camionnette volante, “l’Atlas”,…) pour votre survie dans un monde où il ne reste que quelques poignées de survivants. Et après avoir bien bossé, c’est l’heure de la protection et préservation du point précédent contre des hordes de zombies (appelés ici “Carcasses”) seul ou à plusieurs, car oui autant se le dire, essayez de ramener des amis, ce ne sera que plus drôle.

Au milieu de bon nombre de missions vous aurez aussi votre “base principale” que vous pourrez construire et aménager à l’envie et ce de façon plus ou moins folle selon le matériel et plans à votre disposition, mais aussi vos envies.

Y a même des lamas pinatas!!!

Ce qui ressort avant tout du jeu c’est son ambiance drôle et fun. Les couleurs sont flashy, l’histoire est racontée par petites bribes de façon décalée et faussement sérieuse et vous pourrez découvrir au milieu des parties et des menus des éléments qui viennent compléter le tout avec beaucoup d’humour. Les Lamas pinatas servant de sacs à butin sont si adorables et drôles qu’on adore les défoncer à grand coup de masses, épées et autres armes de mêlée.

Cet aspect enfantin et la difficulté basse des premières missions pourront en inquiéter plus d’un, mais ne vous en faites pas trop, très vite le challenge pointe le bout de son nez et vous fait tomber dans un jeu qui peut avoir des moments bien hardcore. Car si on peut trouver les mécaniques simples, tout la partie gestion des ressources, des survivants ou encore de la base principale, ajoute peu à peu une profondeur plus qu’agréable qui pourra vous faire passer de longues minutes à travers les (trop) nombreux menus entre deux missions.

L’autre point fort du jeu c’est la liberté et la foultitude de possibilités offertes en jeu et ce que ce soit du point de vue des constructions ou de celui des armes. Si au tout début, tout ce que l’on construira se ressemblera et ne sera rien de plus qu’un cube avec une porte et des fenêtres, on se prendra très vite au jeu de trouver des plans de structures (tour de radio, minarets,…) et de construire toujours plus fort, plus haut, plus vite, jusqu’au bout de l’extrême limite. Tout ceci est aidé par une interface intuitive qui rendra le tout rapide, simple et fun.

Pour ce qui est de l’arsenal on trouve autant d’armes à feu (shotgun, mitrailleuse, snipers,…) que d’armes de mêlée (Haches, épées, lances, …). Tout ce choix permet de trouver sa manière de partir au combat et d’avoir les sensations qui nous conviennent le mieux. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elles sont vraiment bonnes, avec un excellent feedback et des bonus / facilités liés à votre classe (Soldat, Ninja,…) et niveau. La carcasse on l’éclate avec le sourire et en sifflotant.

Oh, j’allais presque oublier, toutes ces armes peuvent s’user et se briser, il faudra donc être prudent et avoir de quoi les remplacer au besoin. Et, oh oh, oui j’oublie beaucoup de choses, mais si comme moi vous êtes un fou de la gâchette, vos munitions vont vite se réduire à peau de chagrin et vous devrez repartir à la course à la ressource pour en construire. C’est aussi ça la survie ma pauvre Lucette.

Tiens en parlant de râler

D’un point de vue global j’adore jouer à Fortnite, il tient la route dans sa réalisation et je n’hésite jamais à relancer une mission. Cependant, il faut bien reconnaître qu’il reste du travail pour faire du titre d’Epic un titre épique.

Tout d’abord il y a cette double personnalité dans les doublages, qui passeront du français à l’anglais au beau milieu d’une même phrase. Rien de grave et ça finit même par être drôle. Surtout que les doublages sont bons et collent à l’esprit du jeu.

Ensuite je reproche au titre un relatif manque de variété dans ses missions. On a globalement à faire (surtout en bas niveau) au même schéma avec des thèmes plus ou moins différents. Ça peut éventuellement lasser, mais ce serait dommage de ne pas prendre son mal en patience et voir ce que le haut niveau réserve.

Pour être plus précis concernant le schéma de combat, il faut savoir que dans un premier temps vous débarquez sur une map avec d’autres joueurs (qui ont tout intérêt à être vos amis pour éviter de vous donner l’impression d’une équipe qui n’a pas envie de bosser ensemble). Chacun de son côté ira looter tout ce qu’il peut comme ressources et autres bonus, jusqu’à ce qu’un des joueurs décide de démarrer l’Atlas (un rayon laser qui repousse les nuages apportant les zombies) et que vous vous retrouviez en plein combat non-stop ou presque pendant 5 à 10 minutes. Il faut aimer les modes hordes c’est sûr. Quand tout se passe bien, l’équipe travaille (même avec des inconnus) ensemble pour la victoire et glaner le plus de bonus de missions possible. Sinon il y aura bien un gars au milieu qui se la jouera perso et ira lancer l’Atlas de façon précoce pour s’offrir la plus grosse part du gâteau. Ce cas de figure n’arrive pas tant que ça, mais il ne faut pas l’occulter pour autant.

Survie en interface complexe

Mais le pire selon moi, à l’heure actuelle, c’est l’interface du titre lors des menus qui, si vous êtes au pad (sur consoles ou pc) sera tout simplement imbuvable. Avec le combo clavier + souris c’est un peu mieux mais ce n’est clairement pas ce que j’ai vu de mieux au monde.

A ça plusieurs raisons, attention accrochez-vous car c’est loin d’être simple à expliquer et à bien faire comprendre.

Tout d’abord, on est ici devant un cas d’école de “Menus porn”. On en a partout, avec des couches et des sous-couches, des informations à lire à tout va et pour être franc, même après des dizaines d’heures de jeu, j’arrive encore à m’y perdre et à râler pour la perte de temps que ça provoque entre les missions.

Ensuite vient l’heure de la réjouissance de l’arbre des compétences qui est gigantesque, à peine lisible et une plaie à naviguer à l’intérieur. Au point où lorsque j’entre dans ce menu pour y déposer mes points d’expériences, je fais la bise à ma femme et à ma fille et leur dit, la larme à l’œil, que je ne sais quand je rentrerai.

Vous vous rappelez que je vous disais qu’il y avait des sous-menus partout et une tonne de choses à gérer. Imaginez qu’en plus de ça, dans chacun de ces menus vous avec la possibilité de faire gagner des niveaux à a peu près tout ce que vous voyez (Armes, Héros, Survivants,…) et que rien ne vous indique clairement ce qui est le mieux pour votre style de jeu.

Vous devrez vous plonger dans toutes ces pages de menus (noter sur un carnet éventuellement) pour vous y retrouver et lire attentivement (et à oncle ivement) des textes peu clairs sur ce que vous apportent les évolutions.

Je finis sur un point lié à cette interface. Lorsque vous gérez vos armes, vous avez la possibilité de les comparer (je vous fais grâce de la nullité de ce menu dans son utilisation), d’en recycler afin d’obtenir des pièces pour en créer de nouvelles, de les faire évoluer, de les ranger, mais alors par contre, impossible de savoir quel arme est actuellement équipée sur votre/vos héros tant que vous n’êtes pas en mission. C’est assez gênant lorsque vous voulez faire évoluer les armes qui vous importent réellement.

Dans une bien moindre mesure, il faudra aussi faire avec le système demandant de mettre un héros à la retraite pour pouvoir en faire évoluer un nouveau. Et qui dit mise à la retraite dit “Bye bye personnage, mes heures de level up et tout ce que j’ai investi en lui”.

Première conclusion

S’il reste encore la question de la partie monétisée et de son obligation au fil du temps (je n’ai pour l’instant pas ressenti le besoin de dépenser de l’argent pour avancer) tout ceci lié au passage Free-to-play lorsque le jeu sortira d’Early Access.

Fortnite, en dehors de son interface, est un titre qui donne envie d’y revenir et d’inviter ses amis. Il est certain que devoir dépenser 40€ (minimum) dans un jeu non fini ne va pas convaincre beaucoup de monde, mais le dernier né d’Epic tiens en lui une tonne de promesses encore à révéler et du contenu pour plus de 50 heures.

Son côté gestion, la partie squad que l’on crée en plus avec les survivants (peu simple à comprendre sans les vidéos de la communauté), tout ceci en plus de la partie survie/combat/construction font de lui un titre plus profond qu’il ne pourrait y paraître.

Fortnite

  • Développeurs EPIC
  • Type Action/Construction/Survie
  • Support PS4, PC, Xbox One
  • Sortie 25 Juillet 2017 (Early Access)
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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