“This is Halloween, this is Halloween – Halloween – Halloween – Halloween – Halloween !”
Bien plus que Noël, c’est l’ambiance de l’année que je préfère. Quand les citrouilles chantent, et les chauves sourient, si vous voyez c’que j’veux dire.
Alors certains vont bien entendu me dire “ouais mais Halloween c’est une fête commerciale américaine, moi j’me fais pas avoir”. A ceux-là, je répondrais deux choses :
La première étant qu’Halloween est une fête dérivée d’une célébration païenne celte bien de chez nous nommée Samhain. A l’époque, on célébrait le commencement de la “saison sombre” de l’année celtique (l’année étant divisée en une saison “claire” et une “sombre”, chez nous on se tape juste le changement d’heure… moins mystique tout de suite), la fin d’un cycle et l’ouverture sur le monde des Dieux. Elle a eu une portée juste chez nous puisque les Gaulois fêtaient les “Trois nuits de Samain”. Pendant cette nuit festive toute particulière, les esprits pouvaient revenir tourmenter les vivants. De nos jours le terme Halloween n’est au final qu’une contraction de “All Hallow Even”, La veillée de Tous les Saints, donc la Toussaint.
La citrouille grimaçante emblématique provient d’un vieux conte irlandais avec le célèbre Jack’O Lantern. La légende raconte que Jack, ivre, bouscula le diable en sortant d’une taverne. Celui-ci tenta de lui offrir ses faveurs en échange de son âme, mais Jack – l’esprit vif – parvint à le piéger deux fois, réussissant à éviter le Malin le restant de ses jours. A sa mort, le Paradis lui fut refusé à cause de sa vie un peu trop dissolue, mais le Diable n’en voulut pas non plus, craignant de se faire piéger à nouveau. Condamné à errer jusqu’à la fin des temps, Jack obtint néanmoins du maître des enfers un morceau de charbon ardent pour le guider dans la nuit, qu’il plaça dans un navet évidé pour en faire une lanterne. Lors de l’exode massif des irlandais vers le Nouveau Monde, le navet fut remplacé par la citrouille, très présente sur leur nouveau sol.
Deuxièmement, pourquoi se priverait-on d’une occasion de se réjouir un minimum alors que l’Hiver arrive, accompagné de ses amis Froid, Onde Glaciale et Vent Perçant ? En cette période de la veillée des morts, il est propice de se raconter quelques histoires effrayantes alors que le vent siffle entre les branches, et que le moindre bruit titille notre imagination.
Donc ce vendredi, c’est Halloween, et il existe vous ne savez pas encore quoi faire de votre soirée, d’autant que c’est le dernier vendredi avant la fin des congés de Toussaint, et qu’il serait dommage de ne pas en profiter dignement. Allons donc nous faire un peu peur, voulez-vous ?
Sorties
Les sorties dans la capitale belge ne manquent pas cette année, et il y en a pour tous les goûts ! On commence avec la soirée Halloween au Hard Rock Café dés 19h à la Grand Place de Bruxelles ! Pour les clubbers, Club Avenue organise une grande soirée Halloween dans son club à l’Avenue de la Toison d’Or.
L’espace de la Tentation et Néon-Retron propose une piste de danse démoniaque avec DJ’s, effeuillages burlesques, vampiriques et fétichistes, un coin photo avec la femme-araignée, une initiation de danse Thrillers, un cinéma horror-érotique, une diseuse de bonne aventure, et un concours du meilleur déguisement, rue de Laeken ! Le MGM Café de Bruparck Village propose aussi dés 22h sa propre soirée d’Halloween.
Dans la Forêt des Loisirs de Wangenies sont organisées une chasse au monstres ainsi que de nombreuses animations pour tous les âges.
Ce ne sont là que quelques exemples, le pays regorge d’activités dans toutes les régions pour cette journée spéciale !
A la maison
Mais si comme moi, vous préférez passer Halloween à la maison, voici de quoi occuper votre soirée en frissonnant…
Au niveau cinéma, nous avons les classiques intemporels qui fonctionnent toujours à l’image de Halloween de Carpenter. Michael Myers débute sa carrière et ne sera jamais plus aussi efficace malgré les nombreuses suites.
Son compère Jason Voorhees – qui ne sort jamais sans son masque et sa machette – vous proposera sa vision toute personnelle des camps de vacances ou du camping. Si l’original reste impeccable encore aujourd’hui, le remake de 2009 de Vendredi 13 vous réjouira sans doute un peu plus, reprenant les ingrédients originaux pour quelques scènes assez réjouissantes, surtout dans son introduction dans les règles de l’art. Et puis, la présence de Jared Padalecki au casting fera sans doute plaisir à tout le monde.
Tant qu’on en reste dans les monstres sacrés du cinéma, faites-moi le plaisir de bouder le remake des Griffes de la Nuit pour vous jeter sur l’original de Wes Craven, vous apprendrez en plus une chouette comptine à chanter aux plus jeunes… Notez que le 7ème film Freddy sort de la nuit est également une valeur certaine, mais fonctionne mieux si on possède quelques références sur la série. Le premier Evil Dead, l’original, a également tous les arguments horrifiques et grotesques pour vous faire passer une excellente soirée !
Comment parler de cinéma d’horreur classique en n’évoquant pas HellRaiser ! Mais pour une fois, je vais plutôt vous conseiller l’épisode Inferno, un peu plus dans le ton d’Halloween avec son enquête policière improbable virant au cauchemar sanglant… Peut-être pas le meilleur de la saga, mais un bon segment pour ce 31 octobre ! Avec son ambiance unique et morbide vue par des yeux d’enfants, Phenomena restera dans votre mémoire !
Sortons diable des classiques et voyons un peu ce que nous avons ailleurs…
Un film qui n’est pas effrayant mais qui est devenu pour moi un incontournable d’Halloween est bien Trick’r Treat de 2007 ! Un film qui sent bon les anthologies d’antan avec ses multiples histoires affreuses croisées, mais qui parviennent toujours à nous surprendre ! Au programme : vampires, monstres, loup-garous, tueurs en série et étrange petit bonhomme masqué… faites-vous plaisir, c’est du bonheur glauque en boîte !
Preuve qu’avec peu de budget, on arrive à faire peur autrement qu’avec des effets spéciaux ratés, le double segment Insidious est à voir d’urgence, pas avare en Jump Scares, mais distillant peu à peu la peur à travers une histoire solide s’étalant sur deux films.
Si les maniaques vous effraient, quelques films sans une once de surnaturel parviendront à vous faire allumer quelques lampes supplémentaires ou à vous rendre mal à l’aise. You’re Next vous indiquera que les réunions de familles se déroulent toujours mal à travers une soirée violente mais qui ne se termine pas tout à fait comme on aurait pu l’attendre. Funny Games parviendra à vous faire tortiller sur votre chaise de malaise grâce au génie de sa réalisation et son propos. Pas de monstre, ou juste les plus humains qui soient… Le petit grain de folie prodigué par Behind The Mask – Rise of Leslie Vernon fera mouche à coup sûr vendredi soir, alors que vous suivrez une petite équipe de tournage réalisant un documentaire magistral sur les tueurs en série et leurs méthodologies. La présence de John Landis n’est q’une référence parmi les dizaines que comptent le film. Ils est un film français confrontant un jeune couple expatrié en Roumanie à des intrus insaisissables dans leur maison en pleine nuit.
La Hammer signe son grand retour dans le cinéma d’épouvante avec La Dame en Noir, mettant en scène Daniel Radcliffe, bien loin de son petit rôle de sorcier, en proie à une vieille bâtisse, à des secrets de village et à une présence néfaste, dans des décors oppressants et une ambiance très réussie. Si vous aimez les monstres et que vous avez une certaine culture, La Cabane au Fond des Bois vous réjouira certainement ! Quand le groupe d’amis classique se retrouve dans une vieille maison pour des vacances, il se peut que tout ce que vous avez en tête se produise. Reste à savoir pourquoi… Les fantômes asiatiques ne sont pas en reste avec mon petit préféré Ju-On (The Grudge) qui vous apprendra que même à l’abris de vos drap, vous n’êtes pas à l’abris. Jamais. Dans le domaine de l’étrange Uzumaki vaut son pesant d’or, où comment une simple spirale déclenche l’horreur dans une petite ville japonaise.
Petite cerise sur le gâteau, Triangle n’est certes pas un film d’horreur mais mérite amplement sa place dans cette liste. Des naufragés, un bateau fantôme, un maniaque à la hache et un déroulement des événements particulier. Soyez attentifs !
Mais l’horreur c’est aussi les anthologie ! A l’image des Contes de la Crypte dont le génie n’est plus à prouver, d’autres anthologies horrifiques valent le détour. Si les plus jeunes se régaleront avec la série Chair de Poule (ne rigolez pas, certains épisodes sont réellement terrifiants, une telle série ne passerait plus jamais à la télévision de nos jours), Fear Itself (et Masters of Horror) propose 13 épisodes indépendants comme autant d’histoires horrifiques à petite dose. Mention à l’épisode du nouvel an, qui reste dans le ton de ce passage à la Saison Sombre. Au niveau des anthologies filmiques, citons le triptyque V/H/S dont le troisième film vient de sortir. Un fil rouge et plusieurs histoires filmées en caméra épaule avec un grain VHS pour de très bonnes histoires d’horreur.
Quelques séries télévisées vous permettrons de faire durer le plaisir, comme les deux premières saisons indépendantes American Horror Story, les premières saisons de Supernatural mêlant habillement horreur et humour, tout comme la très courte série Dead Set, qui confronte les locataires d’une télé-réalité enfermé dans leur loft à une invasion de zombies.
Je ne peux également que vous conseiller la très vieille série en noir et blanc Twilight Zone, contenant assez d’éléments étranges pour devenir fascinante. Pensez à regarder l’épisode “Nightmare at 20 000 feet” où un homme prend l’avion et croit voir quelque chose sur l’aile… ou “To Serve man”… délicieux.
Le Pad en main
Parce que nous sommes des joueurs avant tout, nous aimons nous faire peur, quelques jeux sont parvenus à nous faire frissonner. Demandez à Bery, la série des Project Zero (PS2/Wii) vous plonge dans un manoir asiatique armé d’un seul appareil photo pour exorciser les esprits qui le hante… Dans le même registre, Forbidden Siren fait la même chose mais avec un groupe entier de survivants aux abords d’un étrange village japonais… à noter qu’une adaptation cinéma a été réalisée au Japon, et qu’elle s’avère intéressante surtout dans son dénouement inattendu.
Récemment réédité sur Steam, Sanitarium est un point’n Click qui parviendra à instaurer un beau malaise au fil de votre progression. Amnesia The Dark Descent est bien connu, mais s’avère assez terrifiant pour figurer dans cette liste. Alien Isolation reste l’un des rare jeu à vous donner un sentiment constant de danger mortel, vous donnant juste l’envie de vous terrer dans un coin et de pleurer en attendant que ça passe.
Slender pourra vous surprendre avec sa présence inquiétante et aléatoire dans les ténèbres et Silent Hill propose une ambiance d’Halloween dans ses épisodes 2, The Room et Downpoor, même si ce ne sont pas les meilleurs de la série. Rule of Rose, jeu faussement polémique de la PS2, vous confrontera à un clan de petite fille psychopathes… toujours effrayant !
Plus complexe à trouver Eternal Darkness sur Gamecube vaut son pesant de cacahuètes de par sa manière à venir perturber le joueur jusque dans son salon. Alice Madness Returns propose son univers dérangé et horrible de l’enfance, les métaphores y sont assez dérangeantes pour figurer ici. Disponible sur PSP, l’abominable Corpse Party n’a été réalisé qu’avec RPGMaker mais prouve que le talent transcende la technique en livrant un jeu d’horreur particulièrement atroce derrière ses graphismes rétro. Le très récent P.T. disponible gratuitement sur PS4 augure du meilleur pour Slient Hill, mais pris indépendamment, il parvient – grâce à une simple idée – à terrifier le joueur et à lui faire redouter ce qui pourrait se cacher à l’angle d’un couloir…
Mais n’oublions pas la star des jeux d’Halloween avec l’impeccable Costume Quest, définitivement LE jeu à se procurer ce vendredi !
Sur ce, passez une excellente soirée d’Halloween quoi que vous fassiez, mais surtout – SURTOUT n’éteignez pas la lumière !