Murasaki Baby

  • Développeurs Ovosonico
  • Editeur Sony
  • Type Expérience tactile
  • Support PSVita
  • Sortie 17/07/2014

Dans le même genre :

  • Limbo

Fortement mis en avant depuis l’E3 2013, Murasaki Baby est enfin sorti en dématérialisé sur la portable de Sony. Enfanté par le studio Ovosonico, dont c’est le premier titre, Murasaki Baby valait-il son attente ?

…Maman ?

De l'aide de temps en temps... quand on est à bout...
De l’aide de temps en temps… quand on est à bout…

Murasaki (ou quel que soit son nom) se réveille au beau milieu de la nuit. Alors que sa mère semble rester sourde à ses appels plaintifs, elle se lève et décide de la retrouver. Seulement, le monde dans lequel est se retrouve en passant la porte de sa chambre est effrayant et peuplé de cauchemars d’enfants. Emportant son ballon avec elle, seule parcelle de réconfort, Murasaki va devoir affronter les terreurs nocturnes enfantines avant de pouvoir peut-être enfin retrouver les bras de sa mère.

Murasaki Baby a été taillé pour la Vita. Nul besoin d’utiliser les touches, l’intégralité du gameplay est tactile et use aussi bien de l’écran avant que de la surface arrière, une fois n’est pas coutume. Tandis que l’écran de façade vous permet de mener Murasaki par la main et de bouger son ballon. Si celui-ci s’échappe quand la petite fille prend peur, il faut vite le lui remettre en main. Si il éclate, la partie est terminée. Le concept du game over est d’ailleurs étrange, vu que l’on reprend la partie après un échec à quelques pas de l’endroit où l’on a échoué et que la difficulté n’est pas vraiment au rendez-vous. Tout au plus on réessayera deux ou trois fois parce qu’on a fait une petite erreur en comprenant les mécanismes ou qu’on a mal attrapé la main de Murasaki ou son ballon, le tactile se voulant sensible à ce niveau.

… Maman !

2014-09-18-132918Coincée dans un monde de cauchemars, elle fera la rencontre d’autres enfants piégés comme elle à qui elle devra apporter son aide pour les aider à surmonter leurs peurs. La narration se fait subtilement, alors qu’on nous confronte avec la version pervertie des enfants, qui peut effrayer Murasaki ou lui causer du tort, avant de nous présenter leur histoire sous forme d’illustrations et nous permettre de les libérer. Pour se faire, le joueur pourra éclater d’autres ballon qui lui donneront le pouvoir de modifier l’environnement d’un glissement de doigt et d’utiliser des capacités spéciales. Ainsi, il sera possible de rétrécir Murasaki pour la faire voler avec son ballon, alourdir celui-ci pour en faire un poids, faire souffler le vent ou encore retourner complètement l’écran. Les énigmes sont simples et il faut parfois jongler avec plusieurs décors, un temps limité pour l’activation de certains mécanismes et quelques ennemis sous forme d’épingles désireuses de percer le ballon de la fillette.

2014-09-18-143557La direction artistique semble tout droit sortie d’un film de Tim Burton avec ses décors filiformes et torturés tandis que le physique des enfants dérange à cause de l’inversion de leur front et de leur bouche. La musique participe à cette déformation des peurs enfantines en ajoutant des mélodies à l’harmonie brisée, des chuchotements ou des cris. Belle réussite donc pour cette ambiance qui retrace les peurs d’un enfant dans un véritable purgatoire où les bambins subissent de sévices en rapport avec leur personnalité.

Malheureusement, la durée de vie trop courte vient ternir ce tableau, tout comme la rejouabilité nulle du titre. Si l’expérience en vaut la peine, nous n’aurions pas craché sur deux ou trois autres enfants supplémentaires à sauver. Dommage donc pour ce titre typiquement PSVita, réussi qui rejoint pour moi Escape Plan, Limbo et Tearaway dans l’appréciation globale : c’est très bon, mais c’est très court !

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Les bonnes expériences sont souvent les plus courtes. Il est certain que nous aurions voulu passer plus de temps dans les terreurs de Murasaki et de sa métaphore sur le rôle de parent, mais l’absence de rejouabilité et sa maigre durée de vie empêchent Murasaki Baby de s’en tirer avec les honneurs qu’il mériterait pourtant en en donnant un peu plus. La véritable question est : la durée de jeu n’est-elle pas suffisante à l’expérience ?

Y’a bon!

  • L’ambiance des peurs d’enfants
  • Les cauchemars terrifiants
  • le tout tactile bien exploité
  • Le final touchant et bien trouvé

Beuargh!

  • Trop court
  • Le tactile tatillon parfois

L’info en Plus

Murasaki a trois traductions possibles en français : Pourpre, Violet et… Sauce Soja !

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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