Mad Max, sur le papier, c’est le rêve de beaucoup de garçons : des grosses cylindrées et des filles appréciables visuellement. Ça, c’était sans compter les esclaves tout pâles, les laisses pour humain et la présence de méchants peu commodes (et je retiens même un jeu de mot de type Ikea).
Sur le papier, aussi, cette adaptation devait être nulle. Pourquoi ? Parce c’est une adaptation enfin ! E.T ? Bienvenue chez les Chtis ? Superman Returns ? Les preuves sont nombreuses : généralement ça merde. Des fois c’est très bien, comme Goldeneye, certes, mais souvent c’est nul, surtout avec aussi peu de promo.
Et bah elle ne l’est pas. Et c’est tant mieux. Sorti 4 mois après le film, la réalisation de Mad Max a été confiée à Avalanche studios, les papas de Just Cause, rois du monde ouvert. Vous êtes ainsi propulsé dans un univers post-apocalyptique (en même temps Mad Max au pays des Bisounours…) où votre but premier sera de survivre en vous approvisionnant en eau et en nourriture (la barre de vie ne remonte pas automatiquement), ainsi qu’en pétrole pour faire avancer la Magnus Opus, chère et tendre voiture de notre protagoniste tout de muscles vêtu. Si cette dernière denrée est trouvable assez aisément, le reste est un peu plus rare.
Mais laissez moi vous parler un peu du contexte : Vous êtes un barbu un peu badass, qu’on surnommera Max (au hasard). Vous devez vous battre pour subsister dans cet abominable wasteland, où règnent d’affreux caïds et Scrotus, le grand méchant au nom un peu pourri. Pour ce faire, vous devrez prendre des avant-postes disséminés à travers une bien grande map, laquelle est composée de grandes zones, lesquelles sont composées de multiples petits objectifs et d’une grande forteresse par zone. C’est dans ces dernières que vous pourrez effectuer différentes améliorations, propres à chaque zone, afin, par exemple, qu’elle devienne une station essence gratuite, un chateau d’eau, ou encore qu’elle mette à votre disposition des petits larbins qui ramasseront la ferraille à chaque voiture ennemie détruite (ça a l’air inutile comme ça, mais FAITES LE !)
Avant que j’oublie, la ferraille, c’est la monnaie du jeu.
Elle vous servira à tuner votre véhicule comme un vrai jacky, de la nitro aux jantes, tout y passe, afin de devenir un véritable char d’assaut. Résistance, rapidité, grappin, tout est améliorable.
Mais si on ne vous explique pas pourquoi, vous vous direz qu’on a trop regardé pimp my ride… Vous êtes obligé de vous adonner à cette activité beaufiste afin de pouvoir rivaliser avec les sbires de Scrotus, tous très fans de modification automobile, qui n’hésiteront pas à détourner leur chemin si ils vous croisent pour venir vous coller une rouste. S’en suivent ainsi des longues batailles à base de grappin, de nitro, de percussions entre bolides pour qu’il n’en reste qu’un.
Le tout est jouissif à jouer et permet d’éviter que les trajets entre différents points clés ne deviennent trop lambdas, ne vous donnant même plus envie d’utiliser le voyage rapide. Un très bon point donc.
Cette voiture vous servira également à détruire les défenses d’une base ennemie, avant de l’attaquer avec vos petites jambes.
Ainsi, vous l’aurez deviné, Mad Max comporte des phases à pied.
Moins inspirées que les phases en véhicule, elles sont un mélange d’un poil d’exploration avec pas mal de castagne, dont le système est littéralement LE MÊME que les derniers Batman sortis. Du rythme, un bouton pour taper, un pour les parades, un pour l’esquive. C’est suffisant. Au-delà de vos capacités physiques (améliorables également), vous pouvez vous armer de lances ou de surins quand ils vous passent sous la main. Mais le plus rare (et forcément, le plus efficace), reste le fusil à canon scié, redoutable mais doté d’uniquement deux cartouches (certes améliorable). Comprenez que Mad Max n’est pas un jeu de tir, loin de là, on vise avec L1 et on tire avec ROND. Oui, avec ROND, pour TIRER, OUI.
Non, Mad Max est un jeu d’exploration, et de course.
Au niveau de la réalisation globale, le jeu est très beau, les effets de lumière sont très marqués et font que l’on ne s’ennuie pas visuellement malgré le fait qu’on soit en plein désert sur 90 % du jeu, ce qui, à première vue, peut sembler un poquito rébarbatif.
Les tempêtes donnent lieu à de jolis éclairs et autres nuages toujours mignons à admirer.
On peut cependant noter quelques bugs pas très top, comme cette fois où tous les ennemis ont décidé de ne plus m’attaquer jusqu’à ce que j’éteigne la console. Très pratique si vous en chiez, certes, mais qui fait perdre un poil d’intérêt au Schmilblick quand même.
À noter aussi quelques bugs de collision, mais rien de bien dérangeant.
On peut pester (un peu, quand même) sur un level design dans les bases pas très inspiré et surtout assez répétitif, mais dans l’ensemble, le jeu est jouissif à bord d’une voiture, ok à pied, et vous permet de vous adonner à pas mal d’activités : course, avant-poste, boss, détection de mines, destructions d’effigies ennemies, améliorations de véhicule, défis, up du perso principal… bref, tout un panel assez bien fourni sans oublier bien évidemment la mission principale et les nombreuses missions secondaires. Concrètement, vous pouvez tabler sur 20 belles heures en ligne droite et j’imagine sans mal 50 heures pour le finir à 100 %.
Conclusion.
Mad Max est le jeu sympa que l’on n’attendait pas. Bien réalisé, bien fini, bien varié, il vous tiendra en haleine un bon paquet d’heures. Peut être pas le jeu de l’année, mais on passe un bon moment.
Mad Max
- Développeurs Avalanche Studios
- Type Open World course bagarre
- Support PS4, XBox One, Pc
- Sortie 3 Septembre 2015
Y’a bon!
- Les passages en voiture (BAGAAAARREEEE)
- L’univers bien présent
- La beauté du décor
- Des objectifs variés
Beuargh!
- Un level design des avant-postes pas toujours incroyable
- Un poil répétitif par moment
- Quelques petits bugs
Il manque tout de même la sensation de déchainement furibond que l’on ressent en regardant le film