Voilà, DONTNOD a livré le dernier segment de l’histoire de Maxine Caulfield dans un épisode aux allures d’enfer sur Terre au propre comme au figuré.
Attention, cette critique va tenter au maximum de ne rien révéler de l’intrigue de cet épisode, mais si vous n’avez jamais joué à cette série, ça va forcément spoiler sévèrement ci-dessous.
Avec de grands pouvoirs…
On quittait Maxine et Chloé dans une situation pour le moins dramatique : l’une était capturée par le maniaque de la Chambre Obscure tandis que l’autre était envoyée provisoirement hors du décor. Oui, je dis “provisoirement” car les capacités de Maxine à remonter le temps de quelques minutes, voire de se projeter dans son “moi” du passé à l’aide de photographie aident à redresser les situations les plus catastrophiques.
Et notre chère Maxine aura bien besoin de tous ses pouvoirs pour parvenir à se sortir d’affaire, piéger le coupable, sauver – une fois de plus – Chloé et éviter à Arcadia Bay d’être totalement détruite par un cyclone géant. S’en suit un titre bien plus passif que les précédents, avec beaucoup de tension, mais aussi d’utilisation du pouvoir de notre héroïne à toute les sauces pour rectifier les mauvaises décisions immédiates ou à plus long terme dans un balai de réalités alternatives diablement bien écrites avec en filigrane une réflexion sur la destinée de chacun et un unique choix décisif marquant la fin de cette épopée.
Outre les passages glaçants dans la Chambre Obscure, on teste les limites du pouvoir de Max qui vont bien plus loin que de simples saignements de nez en s’invitant littéralement dans sa psychée, modelée par les choix opérés jusqu’ici. Ce long passage que je qualifierai pas moins de génial réserve aux joueurs quelques surprises pour des phases de gameplay et de dialogues qui vont le guider dans son ultime choix.
Maxine aura bien besoin de tous ses pouvoirs pour parvenir à se sortir d’affaire, piéger le coupable, sauver – une fois de plus – Chloé
Car Life is Strange ne propose au final que deux réelles fins, dépendantes d’un seul et unique choix final et difficile. On pourrait trouver cela peu si les raisons d’opter pour l’une ou l’autre solution ne dépendait pas de tout le chemin parcouru, des rencontres faites, des choix – parfois minimes – opérés avec chacun.
On est souvent déçu quand on connaît le fin mot de l’histoire, le mystère étant généralement préférable à la vérité, mais DONTNOD a choisi ici de ne pas tout expliquer, le studio donne seulement des pistes pour que l’on se forge notre propre théorie, sur la causalité et le déterminisme qui semble peser sur nous. Le tout étant ramené à l’échelle de deux adolescentes dans une petite bourgade américaine…
Conclusion.
Ainsi s’achève notre histoire. Elle a débuté en début d’année pour s’achever 10 mois plus tard sans jamais décevoir. Difficile de prendre DONTNOD en défaut, car à part quelques carences techniques facilement pardonnables, ils sont parvenus à maintenir un rythme haletant, développer plusieurs intrigues sans jamais en saboter une (les adeptes de séries télés savent de quoi je parle), le tout enrobé dans une direction artistique magnifique et une bande son irréprochable. Dieu sait qu’un dernier épisode est toujours très casse-gueule, car il faut parvenir à clôturer l’intégralité de ce qui avait été présenté, et DONTNOD aurait des leçons à donner à tous ceux qui se lanceraient dans l’épisodique – Telltale inclus.
Brothers : A Tale of two sons
- Développeurs DontNod
- Type Aventures adolescentes
- Support PS3, XBox360, PS4, XboxOne, Pc
- Sortie 20 Octobre 2015
Y’a bon!
- Une histoire clôturée d’une main de maître
- L’influence des choix
- Le rythme et la construction du récit
Beuargh!
- Toujours les petits problèmes techniques
- Un peu plus passif que les précédents épisodes
- C’est fini, bordel T_T
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