J’ai des souvenirs assez flous de la Nintendo 64. C’est – il me semble – la seule console de Nintendo que je ne possède pas. Je me souviens parfaitement de combats aériens endiablés chez un ami e, aidé par une manette au design étrange et de la claque Ocarina of Time, mais la plupart de mes amis n’avaient d’yeux que pour la Playstation encore fraîchement sortie. C’est pourtant une console de Nintendo qui a réellement marqué son constructeur, malgré son succès modeste (33 millions) face à la Sony (100 millions), et qui est représentative des profondes modifications qui s’amorçaient à l’époque de sa sortie.
Elle est le successeur de la célébrissime Super Nintendo, la première du constructeur à défricher la 3D (et sa caméra), et avec principale concurrente le poids lourd Playstation et son support CD révolutionnaire. On connait de plus l’histoire de la création de la Playstation, née d’une rupture de contrat entre Sony et Nintendo sur le support CD, ce qui ajoute à cette confrontation des airs de revanche.
Sortie tardivement, La Nintendo 64 a eu beau enterrer la Saturn de Sega, elle n’a jamais peu rattraper la Playstation et son fameux support CD (qui a d’ailleurs permis de débaucher Squaresoft et son petit projet Final Fantasy VII).
L’Histoire de la Nintendo 64 proposé ici chez Third Editions par Patrick Hellio est une recontextualisation de l’ère pré et post « Ultra 64 » de Nintendo. On y parle des jeux bien entendu, mais c’est avant tout une histoire qui nous est racontée par le journaliste, affublé d’une double casquette de joueur passionné. La Nintendo 64 a marqué le passage des jeux en 3D avec des titres aujourd’hui légendaire comme Super Mario 64, Ocarina of Time ou encore GoldenEye. Et comme nosu le prouve l’auteur, ces jeux ont eu un impact considérable sur l’industrie encore jusqu’à aujourd’hui.
Avec un sous-titre comme « La plus américaine des consoles japonaise », dû à ses influences et à sa technologie venue des Etats-Unis, Patrick Helio (déjà auteur chez le même éditeur du second livre consacré à Resident Evil) signe ici un ouvrage qui se lit très facilement et qui vient renforcer la récente série de livres consacrés aux machines Nintendo chez Third Editions. Une sortie surprise qu’on ne regrette pas, surtout quand – comme moi – on a un peu raté le coche du « Project Reality ».
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