Lara Croft and the Temple of Osiris

  • Développeur Crystal Dynamics
  • Editeur Square Enix
  • Type Action/Aventure en vue isométrique
  • Support PC, Xbox One, PS4
  • Sortie 8/12/2014

Dans le même genre :

  • La série Diablo
  • The Incredible Adventures of Van Helsing
  • Les hack’n’slash

En 2010, la saga Tomb Raider choisissait de renaître de ses cendres sous une autre forme. Avec Lara Croft & the Guardian of Light, la série donnait dans l’action-aventure en vue isométrique, offrant une expérience plaisante et un amuse-bouche plus que correct en attendant le reboot. Quatre ans plus tard, Crystal Dynamics remet le couvert. Pour nous servir du réchauffé ?

Lara Croft and the Temple of Osiris se glisse entre deux itérations du renouveau de la saga Tomb Raider. Un an avant la sortie de Rise of the Tomb Raider, destiné dans un premier temps aux seuls possesseurs de Xbox One, il promet d’ouvrir l’appétit de tous les impatients. On débarque donc en Egypte, ou Lara, comme à son habitude, explore quelques ruines anciennes dans l’espoir d’y trouver, au fin fond d’un tombeau, des artefacts oubliés. C’est sans compter sur l’un de ses rivaux, Carter Bell, qui vient lui dérober sous son nez le bâton d’Osiris, une relique millénaire que personne de sensé ne se permettrait de voler aussi impunément. Son indélicatesse va alors réveiller Seth, qui va enfermer Lara et son compagnon d’infortune dans le royaume des morts et leur envoyer des hordes de bestioles dans la tronche pendant qu’il s’affaire à réduire l’humanité en esclavage.

Lara Croft & the Temple of Osiris
Seth, Dieu maléfique de l’Egypte Ancienne, ressemble à un chien mais c’est surtout un gros chacal

On pourrait penser que ce pitch, déjà dense et un peu bordélique suffirait comme prétexte à des gunfights nerveux et des phases de réflexions bien pensées mais non : Isis et Horus, bien décidés à arrêter Seth, décident donc de prendre forme humaine afin de se joindre à nos deux héros explorateurs. La seule façon pour notre équipe de réparer la bourde de Carter sera de retrouver les fragments d’Osiris, éparpillés aux quatre vents par Seth en personne. Chacun de ces 10 fragments sera donc l’occasion de visiter autant de niveaux qui mélangeront phases d’action et résolution d’énigmes.

Avant d’ailleurs de s’attaquer à la partie gameplay, attardons nous un court instant sur le scénario et les dialogues. S‘il paraîtrait exagéré d’en vouloir à Lara Croft & the Temple of Osiris pour son scénario peu inspiré, force est de constater que les dialogues laissent franchement à désirer. Certes, le côté série B pourra en faire sourire certains mais on lorgne vraiment parfois vers l’affligeant, notamment avec certaines répliques de Seth tout à fait ridicules. Du reste, les cinématiques en « dessins animés » restent sympathiques à regarder.

Lara Croft & the Temple of Osiris
Les cinématiques, au look très comics, sont sympathiques à regarder

Une fois la manette (ou le clavier et la souris) en main, on retrouve les sensations et le feeling déjà présents dans The Guardian of Light. D’un stick on dirige Lara et de l’autre, on vise les ennemis. Les actions sont fluides et on se retrouve vite à canarder dans tous les sens dans un joyeux foutoir. Entre chaque gunfight, il faudra que Lara et ses acolytes résolvent des énigmes afin d’avancer plus profondément dans chaque niveau. Ces énigmes, souvent très basiques, sont clairement la déception du titre. A la manière des tombeaux dans le Tomb Raider de 2013, on comprend -trop- vite les mécanismes et ceux-ci se réduisent à quelques leviers ou explosifs à actionner dans un délai imparti. Mention spéciale à Lara qui ne peut s’empêcher d’enlever le sel de ces puzzles en formulant à haute voix leurs solutions, pourtant évidentes. Mais force est de constater que les phases d’action viennent rattraper le tout avec du rythme et de la densité. Celles-ci sont parfois malheureusement peu lisibles : la vue isométrique gêne la compréhension du relief et l’abondance d’effets spéciaux pourra à certains endroits devenir un peu bordélique, sans toutefois être vectrice de grosses frustrations. S’ajoute à cela un bestiaire mythologique sans grosses surprises mais varié et avide de se faire défourailler la tronche. Certains boss rencontrés sont par ailleurs impressionnants : leur échelle gigantesque ajoute un souffle épique bienvenu à l’aventure. Pour ce faire, l’on a accès à un arsenal plutôt fourni qui va de la célèbre paire de gros flingues de Lara au lance-roquettes en passant par le lance-flammes et le pompe. Mais le larcin de Carter a également du bon : le bâton d’Osiris, au-delà de son utilité lors des puzzles pour activer certains mécanismes, peut s’utiliser également à la manière d’un railgun. Si sa puissance est faible, on ne peut qu’avouer que son utilisation est toujours jouissive. Il est par ailleurs possible d’étoffer son arsenal à chaque sortie de niveau.

Lara Croft & the Temple of Osiris
Le bâton d’Osiris sert à la fois de clé lors de certains puzzles mais aussi de railgun

En effet, chacun de ceux-ci se terminent dans une salle aux trésors ou les gemmes ramassées pendant notre aventure pourront être dépensées pour s’offrir des armes plus ou moins puissantes. On y retrouvera également quelques objets à équiper à la manière des hack’n’slash classiques comme Diablo qui octroieront à notre aventurière préférée différents buffs. Ceux-ci se révéleront malheureusement peu utiles au vu de la difficulté très faible du jeu. Difficile dans ces conditions d’apprécier à leur juste valeur ces petites augmentations de statistiques.

Lara Croft & the Temple of Osiris
A quatre, la coop prend tout son sens et donne lieu à d’excellentes fourberies

Mais Lara Croft & the Temple of Osiris, c’est aussi et surtout le mode co-op de son prédécesseur qui fait son grand retour. S’il était possible de parcourir le jeu à deux dans le précédent opus, on a l’occasion ici de former une équipe de 4 joueurs afin d’incarner toute la joyeuse troupe. L’équipe se divise alors en deux classes : les explorateurs auront l’occasion d’utiliser leurs pétoires ainsi que le fameux grappin, tandis que les déités devront utiliser le bâton d’Osiris à bon escient. La coopération prend alors tout son sens, puisqu’il faudra de la communication et une véritable entraide afin de venir à bout des quelques puzzles repensés pour l’occasion. Le mode co-op sert ici aussi de superbe prétexte à de joyeux coups fourrés entre coéquipiers. Chacun des joueurs à son propre stock de joyaux, et il ne sera pas rare de voir les explorateurs couper sous le pied d’Horus et Isis leur grappin pour aller collecter les gemmes éparpillées pendant que les déités s’écraseront lamentablement dans les tréfonds du royaume des morts.

Enfin, un petit mot sur l’aspect graphique du titre : on comprend mal pourquoi celui-ci n’est disponible que sur consoles next-gen et PC, puisque les graphismes, sans être pauvres, n’ont rien de spectaculaires. Lara Croft & the Temple of Osiris reste néanmoins fluide à tous les niveaux et profite d’une réalisation soignée.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

En définitive, Lara Croft & the Temple of Osiris offre une expérience agréable et fluide en reprenant à la lettre la recette de son prédécesseur. Le jeu est donc peu inventif et n’innove pour ainsi dire jamais. Si la complétion pourra en satisfaire plus d’un, la durée de vie ne s’en verra que très peu rallongée. Comptez en effet une demi-douzaine d’heures pour venir à bout de Seth. Difficile de penser que cela suffira à ceux qui ne possèdent pas de Xbox One et devront prendre leur mal en patience en attendant la fin de l’exclu de Microsoft concernant Rise of the Tomb Raider. The Temple of Osiris ravira néanmoins les amateurs de coopération et saura égayer quelques soirées entre amis sans trop forcer.

Y’a bon!

  • Gameplay rôdé et jouissif
  • Mode co-op vraiment plaisant
  • L’échelle gigantesque de crtains boss, épiques

Beuargh!

  • Durée de vie trop courte
  • Enigmes peu relevées
  • Dialogues et scénar’ « série B » parfois ridicules
  • Graphiquement pas « next-gen »
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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