Si on mélange de la mythologie nordique, des boss gigantesques façon Shadow of the Colossus et des graphismes 2D à tomber, on obtient Jotun, un petit jeu du studio Thunder Lotus Games et  venu tout droit des terres froides du Québec.

La mythologie nordique, c’est chic.

jotun introThora est une jeune viking très courageuse. Malheureusement pour elle, elle vient de mourir dans un naufrage, une mort sans gloire qui lui ferme les portes du Valhalla. Pourtant, les Dieux se penchent sur son cas et lui laissent une chance de rejoindre le paradis des guerriers : tuer 5 géants est sa mission.

La première chose qui frappe quand on lance Jotun c’est évidemment la direction artistique et les graphismes. Le soft se pare d’une magnifique 2D « faite à la main » de toute beauté qui flatte les mirettes. Certains décors sont juste magnifiques et les boss très impressionnants (mais on y reviendra).  On reste bouche bée devant certains niveaux comme celui de l’introduction, une forêt sublime mais qui recèle néanmoins quelques dangers.

Jotun Yggdrasil

Ces graphismes appuient la direction artistique qui nous plonge de plein pied dans la mythologie nordique,  vaste sujet qui nous change de la traditionnelle mythologie gréco-romaine que l’on a l’habitude de voir. Si des noms comme Jotunheim, Mimir, Jormungandr ou Ginnungagap vous sont familiers, vous vous retrouverez en terrain connu mais pas de panique, si vous n’y connaissez pas grand-chose-chose en mythologie nordique, le jeu vous prendra par la main avec à chaque fois, grâce à la narration. D’ailleurs, en parlant de narration, chapeau bas à Thunder Lotus Games qui a fait un choix plutôt couillu pour le doublage de Jotun : plutôt que d’opter pour l’anglais lambda, ils ont opté pour une langue beaucoup plus en phase avec leur univers : l’islandais.  Bien sûr, les sous-titres sont là pour votre compréhension (car bon nous l’islandais, on est un peu rouillé, m’voyez) mais même si on ne comprend pas cette langue nordique, ses sonorités renforcent notre plongée dans  le monde mythique d’Odin et ses amis.

On notera également la manière originale dont nous est contée l’histoire de notre personnage. Au début du jeu, on ne sait pas grand-chose de Thora, si ce n’est qu’elle est courageuse et  morte noyée. Mais après avoir complété chaque niveau, la viking rousse nous en dit un peu plus sur elle, sur sa famille et ce qui a amené son trépas.

……And my axe !

Pour remplir sa mission et dézinguer ces fameux géants, Thora ne sera armée que de sa fidèle hache. Le gameplay  se révèle très simple à prendre en main : Jotun constellationsun coup rapide, un coup puissant (mais très lent), une roulade et c’est tout.  En sus, Thora pourra débloquer des pouvoirs divins, en se recueillant  devant les statues de dieux disséminées au sein de chaque niveau (heal, augmentation de la vitesse, etc).

Les niveaux justement sont à la fois le point fort et le point faible de Jotun . D’un côté, chaque niveau possède une vraie identité qui nous permet de nous plonger un peu plus dans ce monde mythologique. Mais en plus, chacun contient toujours une petite mécanique de gameplay plutôt sympa  comme le niveau des cieux  où il nous faut recomposer des constellations grâce à des pylônes dissémines sur la map, celui de notre ascension d’ Yggdrassil, l’arbre-monde ou encore le lac gelé où il nous faudra éviter les assauts du serpent géant Jormungandr.

Jotun Vethrfolnir

Malheureusement si les niveaux sont magnifiques et arrivent à nous surprendre, ils sont souvent mal pensés d’un point de vue level-design. Les bonnes idées contenues dans chaque level se retrouvent souvent exploitées à outrance et, problème récurrent, les cartes se révèlent souvent trop grandes. Le monde de Jotun étant celui des géants et donc caractérisé par sa taille immense (en comparaison de celle de notre personnage) on se retrouve à marcher (parfois plusieurs minutes)  pour atteindre la fameuse rune qui débloque l’accès au boss et ce, sans que ce soit très palpitant. Surtout que le jeu nous « force » à explorer ses (trop) grandes maps pour récupérer les pouvoirs divins ou encore les pommes dorées, qui augmentent la taille de notre barre de vies. Certes, ces bonus ne sont pas obligatoires mais aident grandement face aux boss qu’il nous faudra affronter.

Bref ces phases d’explorations un peu mollassonnes tranchent nettement avec les affrontements épiques contre les boss qui sont LE gros morceau (sans jeu de mot) de Jotun.

Boss épiques qui piquent

Les boss constituent l’attraction principale de Jotun et rappelleront à certains Jotun boss 2gamers les moments passés sur Shadow of The Colossus . Pas forcément dans le déroulement des combats, mais bien dans ce sentiment persistent d’insignifiance de notre personnage face à ces géants et l’impression de s’attaquer à une vraie montagne où notre  patience et nos  réflexe seront mis à rudes épreuves. Le jeu use (et abuse) du zoom/dézoom pour renforcer cette différence de taille et l’impression que nous ne sommes qu’une fourmi face à ces géants.

Chacun des 5 boss de Jotun se veut un vrai défi, même si il faut bien avouer que certains d’entre eux sont plus ardus que d’autres. Le jeu nous tend d’ailleurs un petit piège, les niveaux étant faisables dans l’ordre de notre choix. Mais Jotun n’est pas chien et si on bute sur un boss, on peut très bien switcher de niveau pour débloquer un autre affrontement peut-être plus abordable.

Jotun boss 01

Comme souvent dans ce genre de combat, il vous faudra assimiler les patterns des boss pour triompher (n’espérez donc pas les terrasser du premier coup). La roulade, ainsi que les bonus récoltés lors de votre périple, seront vos meilleurs amis ainsi que de la patience, certains boss demandant plusieurs minutes de combats acharnés. Bref, épique est le maître-mot de ces combats, accentués par des musiques, elles aussi épiques.

Conclusion.

Jotun est un jeu qui est passé inaperçu et qui pourtant mérite l’attention des joueurs. Sa direction artistique et ses graphismes en 2D chatoyants sont du plus bel effet et les combats contre les boss tiennent tous leurs promesses d’epicness. On regrettera malheureusement une progression en dents de scie dans les levels originaux mais pas forcément palpitants, tranchant trop nettement avec les affrontements de boss gigantesques. Malgré quelques écueils, on vous recommande d’y jeter un oeil, parole de viking !

Jotun

  • Développeurs Thunder Lotus Games
  • Type action (et dégommage de boss)
  • Support PC, Mac
  • Sortie 29 septembre 2015

Y’a bon!

  • Des graphismes en 2D magnifiques
  • La mythologie nordique à l’honneur
  • Gameplay simple et facile à prendre en main
  • Des combats de boss épiques
  • Un doublage en islandais, fallait oser!

Beuargh!

  • Des niveaux originaux mais en dents de scie
  • Phases d’exploration beaucoup trop longues
  • Des maps trop grandes et pas toujours remplies
Show Full Content

About Author View Posts

Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

Previous BlazBlue : Chrono Phantasma Extend | Test sur PS4
Next Star Fox Zero : pour 51 secondes de gameplay

Comments

Laisser un commentaire

Close

NEXT STORY

Close

Blade Arcus Rebellion from Shining s’offre un long trailer

10/01/2019
Close