Mardi 21 août 2018. Première journée de cette édition 2018 de la gamescom. Le programme est simple, je passe une bonne partie de ma journée chez Microsoft. D’emblée, précisons que bien que la fête se passait sur Xbox One (et souvent sur Xbox One X), il n’était pas question uniquement d’exclusivités sous le signe du X (loin de là même). C’est ainsi que j’ai pu tâter Forza Horizon 4, Spyro Reignited Trilogy, Devil May Cry 5, Ori and the Will of Wisps et Sable.
Forza Horizon 4
Le tour de chauffe s’est opéré en compagnie de Forza Horizon 4. A l’instar de ce qui a été présenté à l’E3 2018, l’accent était mis sur une des fonctionnalités phares du jeu : le cycle des saisons. En effet, à mesure que le temps passe, les décors évoluent troquant leur manteau blanc pour une parure verte et ensoleillée. Volant en main, j’ai parcouru quatre tracés, chacun ancré dans un moment différent de l’année.
Au printemps, la course se déroulait sur route entre bolides de millionnaires. L’occasion de découvrir une bien jolie campagne anglaise. Quelques scripts égayaient la compétition comme cette fois où des moutons ont traversés la route sans regarder ni à gauche ni à droite. Comme dans les épisodes précédents, Forza Horizon 4 flatte la rétine. Bon, pour chipoter, on pourrait souligner du pop un brin tardif, mais manette en main, ça n’entrave en rien le chouette enrobage visuel. Le bilan est tout aussi bon pour les sensations de conduite à la fois précise et agréable à prendre en main, bien que toujours exigeante si on ne souhaite pas finir dans le fossé. Pour corriger ses bourdes, la fonction retour en arrière est toujours présente et permet de remonter le temps pour éviter un coup de volant malheureux.
La deuxième et troisième courses de cette démo de Forza Horizon 4 étaient sous le signe de l’été et de l’automne. Cette fois, place aux courses hors pistes avec des tracés coupant à travers champs et bois. Mention spéciale à la destruction de murets, aussi amusante que réussie visuellement. Enfin, la sessions hands-on s’est conclue sur une course sur une route recouverte d’un blanc manteau.
Bien que la démo fut courte, cette première approche fut plutôt engageante et donne envie de découvrir l’Angleterre pied au plancher. Forza Horizon 4 sortira le 2 octobre prochain sur Xbox One.
Spyro Reignited Trilogy
Bien que notre rencontre fut brève, ce remake de trois premiers Spyro avait revêtis ses plus beaux atours. Bien qu’il m’est impossible de m’étendre en long, en large et en travers, je peux affirme que Spyro Reignited Trilogy remet parfaitement au goût du jour les moments de gloires de ces jeux d’antan. C’est beau et c’est propre. Côté gameplay, Spyro répond parfaitement que ça soit pour brûler les fesses des vilains rhinocéros ou pour planer en quêtes de cristaux à récupérer. Vraiment, le travail de remasterisation est d’excellente facture (au moins du niveau de Crash Bandicoot) et permettra aux plus jeunes de découvrir trois classiques, tandis que les plus vieux pourront se prendre une douche de nostalgie sans heurter leurs yeux avec un dragon tout polygonal. Quant à l’aventure, elle ne semble pas avoir bougé d’un poil offrant un copié/collé de l’oeuvre originale. Mais après tout, pourquoi changer une équipe qui gagne ? Par contre, il faudra encore patienter quelques mois avant la sortie officielle de Spyro Reignited Trilogy puisqu’elle a été décalée au 13 novembre prochain.
Ori and the Will of the Wisps
Toujours aussi choupi, Ori signe son retour avec Ori and the Will of Wisps. Il y est encore question d’un metroidvania-like dans lequel un petit animal trop choupi doit se frayer un chemin. Le niveau jouable lors de cette gamescom 2018 prenait la forme d’un désert. Dans l’arsenal, il était possible de tirer des flèches de lumière et de filer des coups d’épée magique en plus des habituels sauts et dash. La progression demande toujours autant de doigté mais la maniabilité au poil permet de vite trouver ses repères. On saute, on court, on tue des ennemis tout en cherchant son chemin dans cet immense niveau ouvert. La donne change et d’autres perspectives s’offrent à nous en débloquant une compétence permettant de plonger et de nager dans le sable. Une fois ce skill en poche, la topographie du niveau s’appréhendent tout autrement et de nouveaux chemins permettent d’en découvrir plus. Malheureusement, la démo s’est clôturée là dessus, me laissant fichtrement sur ma faim.
Devil May Cry 5
Assurément la grosse attraction du stand Xbox de cette gamescom 2018, Devil May Cry 5 a attiré les foules. Si bien qu’une heure et demi de file a séparé le moment où j’ai repéré le jeu de celui où il s’est dévoilé sous mes yeux.
Une fois à l’intérieur du booth, pas le temps de niaiser, je n’ai que 15 minutes à passer en compagnie de Nero. Le jeu nous lâche dans une vieille ville européenne prise d’assauts par divers démons ayant transformés les habitants en statues de cendre. Le tout étant sous le joug d’un démon-arbre plein de tentacules. Bref, la situation semble être bien partie en cacahuète. Le gameplay quant à lui est simple et efficace : une touche pour les coups d’épée, une autre pour tirer avec ses flingues et une autre pour balancer un bourre pif démoniaque. Ajoutez à cela les habituels saut, lock et esquive … et roulez jeunesse. Les escarmouches sont hyper nerveuses (notamment les enchaînements pistolets-épée), ne manquent pas d’impact et sont bigrement stylées. Tout comme la mise en scène et le visuel plutôt à l’avenant. Après avoir fait la nique à quelques hordes de vilains monstres, petite cutscene dans laquelle on appelle sa sidekick qui déboule en voiture. L’occasion de constater tout le soin apporté aux animations faciales (Nico, je t’aime). En faisant appel à ses services, il est possible d’acheter des objets et des nouvelles compétences. Malheureusement, ces options étaient absentes de la démo.
Le gameplay s’axe également autour du bras mécanique de Dante. Celui-ci s’alimente en récupérant des bras disséminés tout au long des niveaux. Il y en a de plusieurs sortes avant autant de compétences distinctes. Ceux que j’ai pu voir balançait une grosse patate en le faisant exploser et permettait une esquive sautillante. Ces bras ajoutent une petite couche tactiques aux affrontements qui n’est pas pour déplaire. Parce que oui, ceux-ci sont aussi dévastateurs que fragiles, il faudra donc en changer souvent.
La démo de Devil May Cry 5 s’est terminée (trop vite) par un combat de boss. Un bon gros-vilain-pas-beau aussi grand qu’impressionnant. La baston s’est déroulée sur plusieurs plans ; une fois le tiers des HP bouffé, le boss s’énerve et pète tout le sol, transportant ainsi la bagarre un étage plus bas. En fin de vie, il vous balance à travers un mur, vous permettant de le terminer un peu plus loin. Malheureusement, je n’ai pas su le terrasser puisque la session s’est clôturée à quelques coups d’épée de son trépas. Dommage…
Est-ce que ce premier contact avec Devil May Cry 5 nous a hypé ? Assurément. Est-ce suffisant que pour pronostiquer qu’il arrivera à reprendre sa couronne de roi du beat’em all des mains de notre sorcière bien aimée Bayonetta ? Pas encore. Mais s’il tient ce rythme sur la longueur, il pourra certainement être l’un de jeux les plus marquant de l’année prochaine.
Sable
Pour ce dernier jeu, le rendez-vous s’est déroulé dans un booth chez Microsoft en compagnie des développeurs de Sable. Malheureusement, je n’ai pu y toucher autrement qu’avec les yeux, en jouant par procuration.
Sable arbore une esthétique particulière, proche d’une bande dessinée franco-belge de par ses couleurs vives et ses textures en aplats. Bien que particulier, le visuel reste tout de fois agréable à l’oeil. Le jeu prend la forme d’un monde ouvert faisant la part belle à l’exploration. Un peu à l’instar d’un Zelda : Breath of the Wild qui aurait été amputé de ses combats. Car oui, Sable souhaite être une expérience contemplative et relaxante. Journey a également été une autre source d’inspiration que ce soit pour les glissades sur le sable ou pour le mystère de l’univers et des ruines explorées. En plus de la marche à pied, notre héro pourra également compter sur une moto volante. La relation entre le joueur et sa moto sera d’ailleurs centrale puisqu’il pourra la chouchouter et l’upgrader via des pièces trouvées en explorant le monde ou en troquant avec les autochtones. Sable proposera aussi des donjons avec énigmes, leviers à activer et autres plateformes à bouger.
Cet intriguant Sable est attendu pour fin 2019 si tout va bien. Autant dire qu’on aura le temps de vous en reparler d’ici là.