Houlà ! Que s’est-il passé dans ce quatrième épisode de Lovecraft Country intitulé A History of Violence ? Brusque changement de registre, puisqu’après 3 épisodes flirtant avec l’horreur, les sociétés secrètes et le paranormal, voilà qu’une chasse au trésor s’invite à la fête.

Attention, cette critique va forcément révéler des moments de l’intrigue globale de Lovecraft Country épisode 4 « A History of Violence »

Pages perdues

Après les révélations de l’épisode précédent portant sur les Pages Perdues du Livre des Noms et de l’implication de Christina Braithwhite dans les événements de la maison Winthrop, cette dernière va directement tenter de mettre la main sur un objet aperçus par Hyppolita dans “Holy Ghosts”, mais se retrouve bloquée par le charme ayant servi à exorciser Hiram. On apprend assez vite que l’objet – récupéré par la tante d’Atticus comme on le verra rapidement – représente un système solaire un peu particulier et qu’il serait la clé d’un mécanisme temporel créé par Hiram à l’aide de pages dérobées au Livre des Noms.

Une maquette du système solaire un peu particulière

Ce livre est désormais au centre de toutes les attentions, puisqu’une traduction très partielle a permis aux Braithwhite de mettre au point un sort les protégeant de toute menace. Germe alors dans le cerveau d’Atticus une idée bien dangereuse qui le confrontera tant à son père qu’à Leti : retrouver les pages volées et tenter d’en traduire des passages afin de trouver un moyen de se protéger des Loges des Fils d’Adam.

Dissensions dans la Team Atticus

C’est donc une construction bien différente des épisodes précédents qui nous est proposée ici, puisqu’au lieu de répondre à une menace, les protagonistes vont agir en premier. S’engage alors une chasse au trésor quelque peu alambiquée qui les portera de Chicago au Musée de Boston pour découvrir une crypte secrète menant aux pages cachées de Braithwhite.

Moi ce que je veux savoir c’est ce qui dort tout en bas du gouffre

Difficile ici d’ignorer les références – qu’elles soient directement citées par les protagonistes eux-même ou non – à commencer par un passage tiré d’Indiana Jones et la Dernière Croisade ou d’un schéma assez similaire aux films Benjamin Gates, voire les Goonies par moment. Un héritage plus orienté divertissement et humour – même si les prises de becs ne manquent pas, dont une – mémorable – qui déloge Atticus de la place centrale du récit – que les ambiances plus graves et morbides des épisodes précédents.

Un côté « Benjamin Gates » plutôt agréable

Paradoxalement, si on ne s’ennuie pas un instant, l’épisode se veut moins riche en interprétation, mais lance plusieurs pistes intéressantes. Tout d’abord nous voyons Ruby, la soeur de Leti, se faire séduire par William (le valet et amant de Christina, même si je les soupçonne de n’être qu’une seule personne), et on se doute qu’une manipulation est en cours.

Rififi dans les différentes Loges. Chicago n’entend pas se laisser faire par Ardham

Une réflexion intéressante de William est d’ailleurs à retenir, quand Ruby lui annonce qu’il ne serait pas le premier homme blanc à lui promettre la Lune pour coucher avec elle. A cette phrase, William répond que c’est une promesse qu’il pourra tenir. Si nous mettons en parallèle le fameux planétaire d’Hiram découvert par Hyppolita et recherché par Christina, le thème des horreurs cosmiques propres à Lovecraft et le Livre des Noms, nous ne serions pas loin de penser que le but de l’Ordre et des Loges est d’ouvrir un passage aux Grands Anciens.

William séduit Ruby, mais à quelles fins ?

A la fin de l’épisode, Hyppolita et sa fille se dirigent vers le comté de Devon, lieu supposé de la mort de Georges, pour chercher des réponses (et donc droit dans la gueule des Shoggoths) tandis que l’on comprend que Montrose est vraiment prêt à tout pour faire en sorte que son fils ne s’attaque pas aux Loges pour sa propre sécurité.

Yahima possède un grand savoir

Ayant lu le Livre de l’Ordre confié par Georges, il connaît leurs buts et surtout le danger qu’ils représentent, une force bien trop écrasante pour Atticus et Leti. Un désir de protection qui sera renforcé dans cet épisode quand père et fils finiront par se rapprocher un peu dans les cryptes sous le musée de Boston. Entre Leti et Atticus par contre, on peine toujours à savoir si l’amour qu’ils se portent est véritable ou si il est motivé par un certain instinct de survie.

Amour ? Amitié ? Instinct de survie ?

On en apprend également plus sur le fondateur de l’Ordre, et les moyens terribles qu’il a utilisé pour s’approprier le savoir du Livre. Le fameux ascenseur de la maison de Leti revient ici faire une apparition qui nous montre enfin son lien avec les événements, mais perturbant un peu la courbe de l’espace.

On sait maintenant où mène l’ascenseur de Leti…

Un épisode plus Pop – on a tout de même du Rihanna en BO, un choix discutable à mon sens – et moins orienté horreur avec ce quatrième chapitre de Lovecraft Country. Le racisme est ici un peu mis de côté au profit d’un développement narratif plus classique et plus divertissant. On y retrouve toujours la thématique de l’oppression et l’exploitation d’une minorité, mais d’un autre genre avec l’arrivée de Yahima Maraokoti, tandis que Montrose devient ici le détenteur d’un savoir dangereux. On a assez hâte de voir le traitement réservé à Ruby et Hyppolita, qui commencent toutes deux à entrevoir le monde derrière les apparences.

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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