Quelques mois après Yakuza 0, la préquelle à la série nous plongeant dans les années 80, Sega remet au devant de la scène le tout premier Yakuza, sorti originellement sur PS2 en 2005, avec Yakuza Kiwami (Extrême), un remake haute définition reprenant le moteur de jeu des derniers épisodes sortis. Premier pas à Kamurocho.
Premier sang
L’histoire du premier Yakuza plante le décor d’une histoire classique mais passionnante. Les orphelins Kiryu Kazuma, Akira Nishiki et Yumi Sawamura forment un trio inséparables, mais également un triangle amoureux. Si Akira n’a d’yeux que pour la belle Yumi, cette dernière est attirée par le taciturne Kiryu. Alors qu’ils grandissent, les deux garçons sont enrôlés dans la famille Dojima, affiliée au clan Yakuza Tojo, le groupe le plus influent du Kanto.
Des années plus tard, Kiryu, surnommé le Dragon de Dojima, s’est bâti une solide réputation et la rumeur court qu’il dirigera bientôt sa propre famille, et avec son ami Nishiki, ils sont restés en contact avec la belle Yumi, employée dans un bar privé. Mais un soir, Yumi se fait enlever par le chef de famille Dojima, Sohei Dojima et Nishiki se précipite à son secours. Prévenu en retard, Kiryu se précipite également chez le chef de clan pour découvrir un bain de sang : Afin de sauver Yumi, Nishiki a abattu de sang froid Sohei Dojima. Ordonnant à ses amis de s’enfuir, Kiryu est arrêté par la police et endosse le meurtre, tout comme la haine des familles mafieuses. Au sortir de ses 10 années d’incarcération, exclus de son clan, Kazuma revient en ville et constate que beaucoup de choses ont changés…
Tel est le premier chapitre de Yakuza, remis au goût du jour avec le moteur – certes imparfait – des opus précédent, mais nous plongeant comme jamais au coeur de Tokyo des années 2000, dans un quartier chaud imaginaire.
Yakuza Kiwami est un exemple à suivre de sérieux et de qualité
Tout qui a déjà vu un film de Kitano (Sonatine ou Aniki en tête) reconnaîtra l’ambiance et le style si particulier des clans mafieux japonais, de leurs coutumes, tenues et habitudes. On se retrouve très vite au cœur d’un polar japonais mettant en scène des trahisons, des complots entre les clans et la disparition de sommes d’argent faramineuses qui mettent à mal la crédibilité du chef de clan.
Et surtout cela permet aux nouveaux arrivant d’entrer dans le bain sans tout le passif scénaristique plutôt complexe., ainsi que la rencontre avec celle qui deviendra sa protégée par la suite, la petite Haruka. On retrouve également ce dingue de Majima toujours collé aux basques de Kyriu et qui cherchera à vous affronter lors de rencontres aléatoires, certaines devant respecter quelques conditions. Ces affrontements de testostérones ne sont pas là uniquement pour le plaisir, mais permettent à Kazuma de retrouver des techniques de combat qu’il a oublié lors de son incarcération, celles qui faisaient de lui le Dragon de Dojima.
Kiwami !
Repris de Yakuza 0, les styles de combats que l’on peut sélectionner à la volée sont de retour, allant d’un style plutôt équilibré à une frappe de brute en passant par un style très agile. Le dernier style, celui du Dragon, ne peut pas être amélioré grâce aux points d’expériences engrangés, mais uniquement suite aux affrontement avec Majima. On aura à cœur alors d’écumer Kamurocho pour mettre la main sur les apparitions souvent ridicules de Mad Dog, mais aussi pour s’amuser dans les salles d’arcade, boire un verre ou louer un porno… non, sérieusement, renseignez-vous un peu sur la boutique de location de DVD pour adultes, son arrière boutique pourrait vous étonner.
Dans cette refonte complète, outre les graphismes, on note que tous les doubleurs sont revenu réenregistrer l’intégralité des dialogues du titre, alors que quelques passages font le lien avec le récent Yakuza 0 pour plus de cohérence. Une refonte pareille devrait inspirer les autres studios tant elle a été prise au sérieux par SEGA.
L’atmosphère de Kamurocho a été magnifiquement remise à jour, et si l’on note un peu moins d’activités que dans les jeux suivants, il reste possible d’aller dans les magasins, faire le plein de soin, louer une vidéo, boire un verre, manger ou écumer les salles d’arcade et les bar à hôtesse. Les activités ne manquent pas, en plus des combats aléatoires en rue, où l’on peut donner pleine mesures aux techniques de Kiryu, ainsi que ses coups spéciaux très violents (coup de talon au visage, tête écrasée dans la portière d’une voiture…) et très jouissifs.
Si on pourra se détendre également en allant taper quelques balles de base-ball dans un mini-jeu agréable, deux nouvelles occupations viendront agrémenter votre temps libre avec le Pocket Circuit, consistant en des courses de petites voitures électriques, et le BattleBug Beaties, des combats de jeunes femmes peu vêtues rappelant quelque peu Rumble Roses façon Shi-Fu-Mi sexy.
Là où on pourrait y trouver à redire, c’est que la localisation s’en tient aux sous-titres en anglais, ce qui restera un frein pour la plupart dans la compréhension de cet excellent scénario. Excellent, mais un peu long à démarrer, vu que les premières heures sont extrêmement narratives et linéaires. Heureusement, cela reste très rythmé, avec de nombreux flashbacks pour combler les dix années d’absences de Kiryu et expliquer la montée en puissance de Nishiki et les enjeux auxquels Kiryu doit faire face.
Conclusion
Sega aurait des leçon à donner en terme de Remaster HD tant le soin apporté à ce Yakuza Kiwami est grand. Si l’histoire est identique – à deux-trois détails près – tout a été refait pour coller aux attentes. Entre la résolution en 1080, les 60 images/secondes, le traitement graphique et sonore, Yakuza Kiwami s’impose comme un incontournable pour les fans comme les nouveaux venus amateur de films de Yakuzas. En un mot : foncez.
Yakuza Kiwami
- Développeurs SEGA
- Type Aventures mafieuses remasterisée
- Support PS4
- Sortie 29 Août 2017