La saga Watch Dogs a déjà un beau parcours derrière elle avec deux jeux qui ont marqué tous les joueurs qui s’y sont essayés avec un minimum de profondeur. La dernière aventure en date nous permettait de vivre une belle aventure en groupe à San Francisco et malgré quelques soucis techniques, le fun avait pris le dessus. Qu’en est-il de Watch Dogs: Legion qui, sur le papier, promet pas mal de choses ? Réponse après quelques piratages bien effectués !
Watch Dogs: Legion
Supports : PS4, PS5, XB1, Xbox Series, PC, Stadia
Genre : Action-aventure, infiltration
Date de sortie : 29 octobre 2020
Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft
Multijoueurs : Oui (à partir de décembre 2020)
Dans Watch Dogs: Legion, vous n’incarnez pas de personnage principal que vous suivrez tout au long de votre périple. D’une simple commande dans les menus, vous pourrez changer d’agent au gré de vos besoins.
- Des possibilités presque infinies de gameplay en raison du nombre de personnages disponibles.
- Londres est bien retranscrite et on prend plaisir à l’arpenter.
- Les thèmes abordés sont aux goûts du jour.
- Les temps de chargements sont nombreux et plutôt longs.
- Plusieurs bugs (collisions, IA qui déconne..)
- Pas tout à fait adapté à la current gen.
Londres, en version dystopique.
Watch Dogs: Legion nous plonge dans une ville futuriste (de quelques années) post-Brexit, où l’orchestration de plusieurs attentats la même nuit sert de prétexte historique pour instaurer un règne de peur, axé sur la sécurité absolue, le tout dirigé par une organisation nommée Albion pour le bien de la population londonienne. Le premier problème auquel vous devrez faire face, c’est que les attentats ont été mis sur le dos de DedSec, une organisation que les joueurs de la licence connaissent bien. Quelque temps après ces incidents majeurs, votre objectif sera double : faire la lumière sur les véritables responsables de ces attaques et rendre sa crédibilité à DedSec, en les innocentant mais aussi en libérant la ville de cette dictature sécuritaire.
Pour réussir, vous ne serez jamais seul(e).
DedSec est à terre, mais vous allez la remettre sur pied. A l’aide d’agents que vous allez recruter tout au long de votre aventure. Vous commencerez avec un(e) agent(e), puis deux, puis trois… Avec des compétences particulières à chacun qui pourront vous aider dans les différentes missions que vous devrez accomplir. Dans Watch Dogs: Legion, vous n’incarnez pas de personnage principal que vous suivrez tout au long de votre périple. D’une simple commande dans les menus, vous pourrez changer d’agent au gré de vos besoins. Et le plus beau dans tout ça, c’est que vous pourrez recruter n’importe qui dans la rue, simplement en passant à coté de quelqu’un. Niveau immersion, c’est très bien vu ! Bon après, ne pensez pas que chaque PNJ a des compétences propres, c’est plus une série de profils établis qui se répètent, mais l’intention est excellente et elle permet une certaine variété dans vos approches de mission.
En dehors de quelques recrutements obligatoires, il semble que vous ayez la liberté de choisir qui vous recrutez. D’ailleurs certaines personnes ont des liens entre elles et dans le cas des personnes qui ne sont pas dans votre camp, leur biographie peut évoluer selon ce que vous leur faites subir. De plus, vous vous rendez vite compte que des clans tiennent la ville et que vos missions prendront en compte ces oppositions.
Mais du coup, qu’est-ce qu’on doit faire en ville ?
Alors, c’est là que les habitués seront en terrain connu. Il s’agira bien souvent de récupérer quelque chose ou d’agir contre vos adversaires à l’aide de vos gadgets, d’un piratage bien exécuté ou encore grâce à un puzzle environnemental réussi. A ce sujet, non seulement Londres semble être très bien reconstituée mais l’approche de l’urbanisme, confiée à des artistes montréalais est une réussite totale. Les puzzles environnementaux sont parfois très grands et on apprécie d’être obligé de réfléchir pour avancer. La formule gagnante des précédents opus fonctionne toujours aussi bien et même si parfois on aimerait avoir encore plus de gadgets pour s’en sortir, les possibilités d’aborder une mission sont suffisamment grandes pour que l’on ne s’ennuie jamais. Vous allez d’ailleurs certainement prendre l’habitude de switcher d’un(e) agent(e) à l’autre très rapidement. Mention spéciale aux dialogue entre agent qui, même s’ils peuvent se répéter, ajoutent du sel bienvenue à notre progression.
Et techniquement, c’est vraiment bon ?
Alors… C’est là que le bât blesse un petit peu. Certes, c’est vraiment joli mais le cycle jour et nuit est un peu rapide (mais auquel on s’habitue), et on est obligé de dire que les consoles actuelles commencent à montrer leurs limites. Les temps de chargement sont fréquents et parfois très longs, les collisions sont parfois hasardeuses mais nous savons déjà qu’un patch Day One conséquent est au programme donc le jugement est parcellaire. Le test a été fait sur Xbox One X et si la fluidité est présente, on sent vraiment qu’elle pousse dans ses retranchements.
Si on pouvait avancer une hypothèse, il est probable que le jeu soit vraiment optimal sur PS5 et Xbox Series X (peut-être sur S, mais c’est moins évident). Le confort de jeu est là, ne vous inquiétez pas, mais la fin de génération est tout de même douloureuse sur ce jeu. On a déjà hâte de le faire tourner sur les consoles de prochaine génération pour se faire un avis définitif sur la question. Il est à noter que les fonctionnalités en multijoueur arriveront en décembre 2020 et qu’Aiden Pearce va faire son retour très bientôt. De quoi nous donner envie de suivre le jeu sur le long terme. Si les jeux qui chevauchent une génération ont souvent un choix cornélien à faire sur le plan technique, on se doute quelle a été l’orientation faite ici, si l’hypothèse est vérifiée.
Retour à la planque. (Conclusion)
Watch Dogs: Legion réussit le pari de relancer la licence dans un contexte très actuel, entre le Brexit, la sécurité face aux attentas et le règne des faits alternatifs qui brouillent le jugement d’une population tenaillée par la peur. Le fait de devoir libérer chaque quartier de Londres dans un monde futuriste vous donne l’impression de mener une guérilla avec des personnages hauts en couleurs. C’est une réussite sans aucun doute, et ce malgré les limitations techniques évoquées plus haut. D’ailleurs, on vous conseille, si vous êtes à l’aise avec la langue anglaise, d’y jouer dans cette langue pour profiter des accents des acteurs. Bien sûr un pack de traduction française est téléchargeable.
Petite précision, la majorité des recrutements d’agents ont été féminins pendant le test avec le choix d’une première agente. Il serait intéressant pour la communauté de voir si le premier agent est un homme si les recrutement suivent une tendance de genre ou une autre. Dans tous les cas, voir des femmes fortes et indépendantes en 2020, c’est toujours une bonne chose.
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