Si vous êtes amoureux des pixels baveux flinguant à tour de bras avec du bon son dans les oreilles, ces derniers mois doivent vous paraître juste parfait (Blazing Chrome pour ne citer que lui).
Il en reste un peu, je vous le laisse ? Il s’appelle Valfaris, nous provient des créateurs de Slain et semble sorti tout droit de métal hurlant tout en faisant hurler le métal dans sa bande son.
Mais est-ce que du bon son et la nostalgie graphique de l’ère 16bits suffisent à Valfaris à tirer son épingle du jeu ?
Here I am, pixeling like a hurricane !
Valfaris vous propose d’incarner un héros chevelu, Therion, tout droit sorti d’une pochette d’album d’opéra méta-futuriste des 80’s; l’effet n’en est que renforcé par sa palette de couleurs sombres oscillant entre les teintes de bleu et de rouge.
Therion est tout juste revenu sur Valfaris, planète qu’il pensait disparue à tout jamais. Et vu l’état dans laquelle il la retrouve, peut-être c’eût été préférable qu’elle ne soit plus.
L’apocalypse et les monstruosités ont défiguré son jardin d’Eden, il va devoir plonger en son cœur pour le moins peu accueillant afin de découvrir qui est à l’origine de cet enfer.
Le tout dans un run’n gun avec ses vagues d’ennemis, de mini-boss et de boss sur fond de métal géré de main de maître par Curt Victor Bryant du groupe Celtic Frost.
Pour démonter la gueule des monstres, il est impératif de bénéficier d’un arsenal digne de ce nom. Ce dernier est composé d’une arme de poing aux munitions illimitées, mais à la puissance relative, une épée et enfin une belle brochette d’armes plus puissantes à récupérer sur votre parcours (lance-flammes, fusil à pompe, …).
Oh, et j’allais oublier: vous avez aussi droit à un bouclier qui, en plus de vous protéger, pourra contrer et relancer les projectiles des ennemis si vous le sortez au bon moment.
Ce bouclier bien sympathique aura la particularité de consommer de l’énergie. Énergie qui vous sera aussi utile pour pouvoir utiliser les armes les plus puissantes du jeu.
Pour remplir cette jauge d’énergie, votre solution sera de récupérer des orbes que les ennemis libéreront lorsque vous les truciderez à grands renforts d’épée.
Une belle manière de vous obliger à ne pas être que bourrin et de varier vos approches, dans un titre qui pourtant a tout l’air d’être né pour ce genre d’expériences.
Comme les titres dont il s’inspire (Turrican,…), Valfaris est difficile, vous allez mourir en boucle et vous serez heureux de passer sur un checkpoint que vous débloquerez à l’aide d’une idole trouvée dans le niveau.
Une façon de vous dire, par le game design, que l’on ne vous déteste pas tant que ça et que l’on a envie que vous terminiez le jeu. Mais il s’agirait de ne pas déconner non plus, alors faites bien attention de ne pas abuser de notre gentillesse et ne sauvegardez que si vraiment il le faut.
Car il faut préciser que cette ressource qui vous permet de souffler un peu est limitée et peut vous être utile pour améliorer votre puissance d’attaque en débloquant de nouveaux guns.
D’un point de vue purement technique, Valfaris fleure bon l’Amiga et la Megadrive, les animations sont détaillées et plaisantes, la direction artistique organique nous offre un vrai univers à l’ancienne et la maniabilité du titre n’est jamais prise en défaut.
Conclusion
Valfaris nous fait une proposition claire et s’y tient de bout en bout. On est devant un run’n gun pure jus qui va chercher ses influences dans le métal et nous le recrache comme il faut sans jamais défaillir.
Ses mécaniques de gameplay qui évitent de tomber dans une bourrinade crasse font que l’on y revient sans problème et sans écœurement.
Valfaris n’est pas un jeu facile, le challenge est présent mais il n’est pas impossible.
Du bon néo-retro comme on l’aime et qui sied admirablement à la Nintendo Switch.
Valfaris
- Développeurs Steel Mantis
- Type Run’n gun
- Support PS4, PC, Xbox One, Nintendo Switch
- Sortie 10 Octobre 2019