Allez, en général quand un jeu adapté d’une série est annoncé, je m’arrange pour regarder ou lire la dite série. Mais honnêtement, la série “Trollhunters: Tales of Arcadia” m’était totalement inconnue jusqu’ici, malgré le nom prestigieux de Del Toro.
Trollhunters Defenders of Arcadia
Supports : PC, PS4, Xbox One, Switch
Genre : Plateforme, Action
Date de sortie : 25 septembre 2020
Editeur : Outright Games
Développeur : Wayforward
Multijoueurs : Non
Trollhunters Defenders of Arcadia pourrait très bien être un titre des années 2000 que cela ne choquerait personne.
- Les voix originales
- Des commandes simples et intuitives pour les plus jeunes
- Des portraits 2D plaisants
- En français
- Une intrigue originale
- Visuellement daté
- Mise en scène et écriture inexistante
- Quêtes annexes et mini-jeux inutiles
- Une structure désuète
Skies of Arcadia
Et vous savez quoi ? Cette ignorance va quelque peu me servir pour cet article, puisque je vais pouvoir vous parler du jeu sans avoir l’aveuglement du fan ou du connaisseur. Un peu comme quand on vous parle des jeux en faisant abstraction du fan-service. Trollhunters: Tales of Arcadia est donc l’adaptation d’une série éponyme créée par Guillermo Del Toro, qui prend place après et pendant les intrigues des 3 saisons. En effet, un Troll Pirate nommé Porgon utilise un artefact étrange pour voyager dans le temps et semer la pagaille dans les timelines. Jimmy – transformé en Troll – va se faire envoyer dans le passé et va devoir – avec l’aide de ses amis et de Merlin – comprendre qui tire les ficelles et tenter d’éviter un désastre temporel.
Dit comme cela, il est clair que le jeu s’adresse non seulement à un jeune public, mais également aux connaisseurs de la série, puisque les références sont légion. Mais soit, l’histoire se suit tout de même sans trop de problème, même pour un néophyte. Le jeu se présente comme un de ces anciens jeux à licence, un plateformers en 2.5D où il est question de battre les monstres qui arrivent en face, récolter des collectibles (des chaussettes, des nains de jardin… oui cherchez pas), arriver au bout du niveau et recommencer jusqu’à un boss puis retour au Marché des trolls, qui fera office de Hub central.
Globalement, ce n’est pas désagréable à parcourir, les commandes sont simples, les niveaux sont des couloirs avec quelques petits passages annexes pour les collectibles, et Jimmy gagne des capacités au fil du jeu, comme planer ou charger vers l’avant. Au fil du jeu, des alliés viendront lui prêter main forte pour progresser dans les niveaux, à l’image de son ami un peu lourdingue Toby pour défoncer les murs, mais aussi Aja et Krel pour créer une plateforme mouvante et même des anciens ennemis comme Angor-Rot pour créer un totem afin d’atteindre d’autres hauteurs.
Les combats de boss – peu nombreux – ne sont pas des plus compliqués à gérer, les boss comme Angor-Rot, Porgon ou Gunmar possédant différentes phases qui font en sorte de varier les affrontements. Une fois encore, il faut se mettre à la place du public cible, et en terme de gameplay, Trollhunters: Tales of Arcadia n’invente rien, mais se révèle assez efficace avec différentes manœuvres à enchaîner, une narration doublée en français avec les voix originales et une bande-son qui semble tout droit tirée de la série. Ca c’était pour les bons côtés, qui sauront trouver grâce aux plus jeunes.
Mais tout n’est pas rose au pays des trolls. Si l’on peut passer sur le style daté du genre du jeu, difficile de fermer les yeux sur l’aspect visuel du titre. Si en général cela m’intéresse peu, j’ai été assez choqué de la qualité des décors – pauvres et très fades, et à quelques exceptions près on se croirait sur un jeu mobile – tandis que les protagonistes ont droit à un peu plus d’attention. Les modèles 3D des trolls et personnages sont une réussite, qui tranche vraiment avec les décors.
La mise en scène est aussi aux abonnés absents, se résumant à des modèles 2D se faisant face, tandis que le scénario et l’écriture globale restent très pauvres. On sent qu’il s’agit d’un jeu qui a reçu peu de budget et le résultat est étonnant de la part d’un développeur comme Wayforward, spécialisé des plateformer 2D dynamiques, bien animés et amusants, à l’image de Shantae. Pire, certains niveaux – comme celui du temps déréglé – se paye le luxe d’être presque illisibles, le joueur ne pouvant parfois pas discerner les plateformes sur lesquelles il va pouvoir prendre appui de simples éléments de décors.
Le jeu a aussi quelques soucis d’ergonomie, à l’image du “téléporteur” qui vous permet dans la première partie de sélectionner le niveau (et l’époque) à rejoindre, puisqu’au lieu d’utiliser un simple portail, il faut – sans que cela ne soit jamais mentionné – il est nécessaire de se rendre dans son inventaire pour sélectionner l’objet et l’utiliser.
Le jeu dispose aussi de petite quêtes annexes qui nous font gagner des améliorations ou de l’argent, lui-même utile pour acheter des nouvelles armures censées être plus performantes mais sans que cela ne se remarque vraiment. Entre repasser dans certains niveaux à la recherche d’objets, arpenter le marché aux Troll ou s’essayer au lancer de nains de jardin (bon, ok, ça c’est drôle), rien ne nous pousse vraiment à passer par ces quêtes annexes.
Trollhunters Defenders of Arcadia : Conclusion
Je mentirais en disant que j’ai passé un mauvais moment sur Trollhunters Defenders of Arcadia. J’ai grandi avec ce type de jeu sur mes consoles 16 bits et je suis plutôt content de retrouver le genre une fois adulte, mais tout le souci est là : il pourrait très bien être un titre des années 2000 que cela ne choquerait personne.
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