Je suis un grand joueur de JRPG depuis une trentaine d’années. J’y trouvais de l’originalité, de la magie, du dépaysement. Mais les années sont passées, et la plupart des licences originales de l’époque ont soit disparues, soit se sont adaptées à la sauce occidentale et ont perdu de leur lustre. Sword and Fairy: Together Forever, tout comme Xuan Yuan Sword 7 l’année dernière, me prouve que dorénavant, cette magie se trouve du côté des productions chinoises.


Sword and Fairy: Together Forever


Supports : PS4, PS5

Genre : RPG

Date de sortie : 04 aoput 2022

Editeur : eastasiasoft

Développeur : Softstar

Multijoueurs : Non


Je peux vous recommander chaudement Sword and Fairy: Together Forever, on y retrouve une certaine magie perdue des JRPG d’antan


  • Visuellement superbe
  • Une magnifique BO
  • Une belle histoire, épique et touchante
  • De l’humour
  • Un système de combat qui fait plaisir
  • La magie et l’émerveillement face à la mythologie chinoise
  • Quelques bugs techniques
  • L’impossibilité de passer certains dialogues ou scènes déjà vues
  • En anglais au mieux
  • Quelques étrangetés de traduction

Chine ancestrale

La franchise de RPG Legend of Sword and Fairy existe depuis 1995, comptant 10 jeux principaux, une douzaine de jeux dérivés et même des adaptations télévisées en Chine. Mais vous vous en doutez, la série n’a pas connu beaucoup de sorties en dehors de son pays natal. Le 7ème épisode, cependant, est sorti dans le monde entier en octobre 2021 sur PC et a été renommé pour l’occasion Sword and Fairy : Together Forever. Il semble qu’il s’agisse d’une tentative de donner un point d’entrée aux joueurs en ne numérotant pas cet épisode, un peu comme Yakuza : Like a Dragon ou la série Assassin’s Creed avec Black Flag.

Avouez, ça a de la gueule

Dès le début, Sword and Fairy : Together Forever fait forte impression car le jeu est magnifique. Il dispose d’une grande variété d’environnements, que l’on parcoure pendant une petite trentaine d’heures. Chacune des petites zones ouvertes de Sword and Fairy regorge de couleurs et de points de vue sublimes, que l’on retrouve typiquement dans les productions chinoises, notamment cinématographiques. Le jeu fourmille de détails graphiques, comme pendant la conception des plats, visuellement très appétissants.

Les démons ont une classe folle, attendez de voir la séquence de combat

Les personnages sont également bien détaillés, tant du côté de leurs vêtements que de leurs cheveux qui se balancent au gré du vent. Les ennemis sont tout aussi variés que les environnements qu’ils parcourent, allant de mignons esprits des feuilles dans les premières zones, à divers démons et dragons plus tard. Ils sont tous parfaitement animés, les combats étant particulièrement réussis grâce à de superbes effets de particules. Les scènes de combat lors des cinématiques présentent des chorégraphies impressionnantes, visuellement superbes à regarder et ici encore, très typique des films mettant en scène des héros divins chinois. Du début à la fin, Sword and Fairy : Together Forever tient ses promesses graphiquement parlant.

A noter que les voix du jeu sont entièrement en chinois, et que si certaines scènes vous permettent d’avancer les dialogues vous-même, beaucoup d’autres se déroulent en temps réel sans possibilité de passer. C’est parfois agaçant de ne pas pouvoir avancer les dialogues à notre gré, mais on comprends que cela fait partie intégrante de l’expérience. Certaines scènes, silence ou regards ont besoin d’une temporalité précise. Heureusement, vous pouvez mettre les scènes en pause à tout moment avec le pavé tactile.

Le jeu sait prendre son temps pour développer son ambiance

L’histoire et les personnages de Sword and Fairy : Together Forever sont également très intéressants. s’il s’agit au départ d’une aventure banale à propos de divinités, de démons et d’intrigues de pouvoir entre différents temples humains, elle ne tarde pas à prendre de plus grandes proportions, révélant sont caractère grandiose, comme on pouvait les retrouver dans les anciens JRPG. Il y a de très bons moments de calme, voire intimistes, entre les quatre protagonistes et les autres personnages de Sword and Fairy. On n’échappe pas, mais elles sont également bien présentées, voire très drôles (non, on ne parlera plus de la morsure dans le coup). On reste dans un schéma narratif épique assez classique, mais qui parvient à surprendre quand il faut.

Il est question d’une morsure…

Le jeu est fort narratif et propose de longues séances d’exploration, mais il n’est pas ne reste avec son système de combat. Il faut noter que c’est le premier opus de la franchise qui propose des combats en temps réel au lieu des précédents systèmes au tour par tour.Le résultat est plutôt qualitatif, même si il met un peu de temps à atteindre son potentiel.

Chacun des quatre membres du groupe a un rôle différent : vous avez deux personnages de mêlée et deux personnages à distance que vous pouvez échanger librement. Il y a un personnage de mêlée avec des capacités puissantes, tandis que le second sera plus axé sur la rapidité, la magie et la gérison. Les personnages à distance sont davantage axé sur les améliorations et malus à infliger.

Oui, tout le jeu est comme ça

Chaque personnage peut avoir 8 mouvements assignés à des boutons à tout moment, utilisables en maintenant R2 en plus du bouton assigné, et en changeant entre deux ensembles de 4 capacités avec L1. C’est une drôle de gymnastique à gérer, mais on s’y habitue. Vous avez des attaques de base sur Carré et des attaques lourdes sur Triangle, et vous pouvez combiner ces touches pour effectuer des attaques conjointes. Chaque personnage dispose de 3 attaques conjointes, et chacune a un effet secondaire spécifique au jeu de mouvements de votre personnage actuel.

Suivant le personnage, le champs de bataille peut devenir un peu brouillon

Il y a aussi un système d’esquive, plutôt pratique mais totalement inutile dans les airs. Comme dans les jeux de combat, l’esquive sert aussi à annuler la plupart des animations d’attaque, ce qui vous rend vraiment très mobile. Vous pouvez même obtenir une amélioration temporaire des dégâts en effectuant une esquive juste avant qu’une attaque ne frappe. Vous pouvez également remplir le « Awakening Meter » en infligeant des dégâts, ce qui permet à chaque personnage d’activer le « Awakening Mode » pour infliger plus de dégâts et devenir invincible. En remplissant complètement le compteur, chaque personnage peut invoquer une divinité unique qui vous permet de le contrôler brièvement d’infliger encore plus de dégâts.

Pendant votre quête, vous rassemblerez au moins 5 différents esprits (et 3 sont optionnels), et chacun d’entre eux possède deux bonus passifs tels que les points de vie ou de magie plus élevés, une augmentation de l’expérience et de l’argent des combats, ou un temps d’utilisation prolongé des invocations. Ces bonus peuvent être améliorés en nourrissant l’esprit avec des fruits pour remplir une barre dédiée d’expérience.

Des intrigues politiques et religieuses sont en au cœur de l’intrigue

Sword and Fairy : Together Forever dispose aussi de nombreuses mécaniques supplémentaires pour varier un peu votre périple; comme certains passages de furtivités qui sont pour une fois plutôt bien réalisés. Il y a une tonne de quêtes secondaires qui, bien que assez banales, ajoutent généralement un bout d’histoire au monde. Il y a aussi un jeu de cartes faussement simple appelé Journey Heaven – Earth que j’ai mis pas mal de temps à réellement comprendre. En gros, si vous avez aimé Xuan Yuan 7, on retrouve un peu le même esprit dans Sword and Fairy : Together Forever.

J’ai mis du temps à comprendre

Sword and Fairy manque toutefois d’un certain polissage technique qui mérite d’être mentionné, mais cela n’entache en rien le plaisir que l’on a à parcourir le jeu. On dénombre des ralentissements lorsqu’il y a beaucoup d’effets visuels, des animations parfois un peu étranges ou des personnages décalés, des transitions abruptes qui nous sortent de l’ambiance, des éléments ou des ennemis qui apparaissent avec du retard ou des soucis de textures. Mais le récent patch – qui amène les sous-titres anglais sans devoir changer la langue de la console – semble avoir résolu une bonne partie de ces soucis.

J’ai eu un petit souci avec les traductions du jeu sur certains termes (comme l’utilisation du mot « Sect » qui m’a perturbé pendant toute la partie, alors qu’on désigne un temple dédié à une divinité, et non une secte au sens où on l’entend), ce qui dénote d’une certaine limite de budget dans la traduction de la part de l’éditeur. C’est dommageable pour un titre aussi narratif et bavard.

Sword and Fairy: Together Forever

Titiks

L’avis de Titiks sur PS5

En Bref

Sword and Fairy : Together Forever m’a vraiment plus. J’y retournais avec envie et le titre parvenait à m’émerveiller à chaque fois. Grâce à un gameplay sympathique et efficace, des lieux variés et magnifiques, un rythme fantastique et des moments vraiment touchants pour les personnages, je peux vous recommander chaudement cette production chinoise, elle risque de vous surprendre.

4.5
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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