On se retrouve pour vous parler un peu du clavier Razer BlackWidow V3 du constructeur, après avoir pris un peu plus le temps pour le tester. Car comme vous allez le voir, c’est un clavier un peu différent de ses modèles habituels que le constructeur nous propose ici.
En effet, BlackWidow V3 est un clavier plutôt sobre en comparaison des précédents, mais cela n’a pas que de bons côtés. Il s’agit ici d’un clavier mécaniques au commutateurs clicky verts de la marque disposant en prime d’un repose-poignet. Vendu à 150€, on s’attend donc ici à peu d’originalité visuelle et à plus d’utilitaires. Et c’est en partie ce que l’on a.
Si de prime abord sa construction peut rebuter, c’est que le cadre métallique qui recouvre le clavier est parfaitement intégré au châssis en plastique, ce qui donne non seulement un bel aspect mat et homogène, ainsi que la solidité attendue de ce type de produit. On pourrait donc très bien imaginer le BlackWidow V3 trôner sur un bureau professionnel sans détonner dans le décor, mais cela serait oublier un peu ses commutateurs clicky plutôt bruyants qui ne manqueront pas de déranger les collègues. Si ce n’est le logo de la marque lumineux à la base du clavier, rien ne vient trahir sa nature de périphérique gaming, et je suis plutôt emballé par cette nouvelle sobriété chez Razer.
Des patins antidérapants sont bien entendus présents sous le clavier, ce qui lui permet de rester bien en place avec ses 1.2Kg. Les doubles pieds repliables permettent deux angles de mise en place, ce qui permet à tout le monde de positionner le clavier à sa convenance. Sous le clavier, on remarque une gouttière permettant de faire ressortir le câble tressé au centre, sur la gauche ou la droite du clavier pour le positionner au mieux sur le bureau.
Si l’on met de côté les 104 touches classiques attendues, le coin supérieur droit du clavier est occupé par une molette cliquable et un bouton qui servent à gérer le contenu multimédias. Après quelques heures, leur utilisation devient plutôt naturelle et si l’on peut regretter que le bouton ne soit pas modifiable via le logiciel Synapse, ces boutons sont bien placés et vite devenus utiles.
Au niveau de la qualité des touches, on reste sur de l’ABS à double injection, ce qui doit en théorie que les symboles des touches ne s’effacent pas au fil du temps – du moins, qu’ils restent visibles plus longtemps. Au toucher, on sent une légère granularité, ce qui rend le contact plus préhensible et moins soumis au gras des doigts.
Ces touches sont bien entendu RGB et paramétrables via Synapse, mais de manière un peu moins flashy que sur les précédents modèles. Seuls quelques symboles ne sont qu’imprimés (et donc non-lumineux) pour une raison qui m’échappe.
Razer Synapse est nécessaire au paramétrage complet et fin du clavier mais la majorité des réglages peuvent être enregistrés dans la mémoire interne du clavier qui pourra ainsi fonctionner sans le pilote. Avec le logiciel, on peut le paramétrer intégralement, des touches de clavier aux macros. La molette est également personnalisable, mais de façon plus limitée tandis que le bouton qui l’accompagne ne l’est pas et se cantonnera donc à la gestion des médias.
Venons-en au point qui fâche quelque peu avec le repose-poignet. Alors que le BlackWidow V2 était livré avec repose-poignet en mousse plutôt confortable, le V3 ne dispose que d’un accessoire en plastique qui donne un aspect un peu cheap pour la marque. Cela dit, il reste assez utile, et j’aurais bien vu un socle de ce type sur le Razer Pro Type, qui en manquait cruellement. Non, ce qui pose vraiment un souci, c’est qu’il ne dispose d’aucun système aimanté, et ne tient donc absolument pas en place ! J’ai fini par le ranger au bout d’une journée, énervé de devoir sans cesse le replacer.
Et c’est vraiment dommage en l’état, puisque le clavier en lui-même fait un quasi sans-faute sans cela. Les switchs Green de ce modèle sont donc tactiles et clicky, et sont donc accompagnés du “clic” caractéristique, ce qui rend le BlackWidow V3 particulièrement bruyant. Le retour tactile et audible permet par contre aux habitués d’être plus réactifs. Côté performance, la force d’activation nécessaire est ici de 50 grammes avec un point d’activation situé à 1,9 mm pour une course totale de 4 mm. Ce sont donc des commutateurs particulièrement bruyants certes, mais aussi très réactifs et qui ne nécessitent pas beaucoup de force pour être activés.
Razer BlackWidow V3
En bref
Le BlackWidow V3 de Razer est un bon clavier au design simple et discret. Il rate cependant le coche de l’ergonomie et du confort avec un repose-poignet difficilement utilisable surtout sur un produit de ce tarif. Il semble en effet que le confort soit réservé à la version Pro, 100€ plus cher. Côté commutateurs, s’ils sont bruyants, on ne peut douter de leur réactivité et de leur performance. Razer reste bon, mais à quel prix ?
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