Prey est un jeu d’action-aventure à la première personne se déroulant à bord d’une station spatiale dans laquelle des tests tournent mal et, hasard, vous n’êtes pas seul.

Véritable hommage à l’Alien-culture, Prey a des arguments.

Vous voilà dans la station, vous venez de vous réveiller et l’ambiance est un peu plate. Tout le monde est mort, et les seuls habitants restants sont des créatures qui ont une sacré sale tête.
Vous êtes armé d’une clé anglaise, et avez tout intérêt à vous faire tout petit pour ne pas avoir à vous défendre contre tous ces êtres venus d’une autre planète.

L’atmosphère est morose sur la station. Des mails sur les différents PC vous permettent de retracer l’histoire et de comprendre pourquoi tout est si vide.
On se trouve face à une cité qui rappelle vaguement Rapture (le background et le génie en moins), austère, vide et pourtant pleine de vie de par ses murs, sa décoration, ses écrits.

On ressent très clairement ce qu’ont voulu faire passer les développeurs, l’ambiance très lourde qui plane sur la station, la dépression latente et une sorte de claustrophobie malgré la grandeur de l’endroit, sans pour autant avoir osé miser sur une direction artistique audacieuse, ce qui résulte en une mise en scène un peu fade, des décors qui ne nous transportent pas tant que ça, malgré un potentiel qu’on ne peut que ressentir.

Ah bah on comprend mieux le bordel alors

Gameplaie

Dans Prey, vous êtes une proie, logique.
Par conséquent, les ennemis, des aliens tout de noir vêtus semblables à des ombres, appelés Typhons, vous donneront énormément de fil à retordre.
Il en existe au final assez peu, moins d’une dizaine, et certains sont explosifs, d’autres vous retournent le cerveau par télépathie, ou d’autres encore seront invisibles.
Partez du principe qu’il vaut mieux se cacher et éviter l’affrontement à tout prix, votre arsenal étant assez limité en munitions.

En effet, vous disposez d’une arme de mêlée utile pour les plus petits, mais l’arme principale du jeu est un Canon Glue, tirant des sortes de boules de mousse, qui, projetées sur un ennemi, le figent pour un temps limité. Cette mousse sert aussi à barricader les portes et autres ouvertures, ou encore à monter dessus pour se hisser vers des endroits difficiles d’accès.
Une idée géniale, en somme, mais qui devient vite obsolète quand vous tombez nez à nez avec trois ennemis.

Les autres armes, plus conventionnelles (pistolet, fusil à pompe) ont un stock de balles limité et manquent d’intérêt sur la longueur. On se retrouvera très souvent à court de balles, pourchassé par un truc gigantesque, frappé de toutes parts par les plus petits rampants, sans savoir vraiment d’où ça vient. Ré-essayer 15 fois le même passage pour au final se rendre compte qu’il n’y avait pas grand chose au bout est très frustrant, on comprend ainsi très vite que l’infiltration est à privilégier.

Ce genre d’oubli n’arrive pas qu’aux autres, parlez-en à votre médecin

Faire du feu avec ses mains

À ces armes s’ajoutent des pouvoirs, probablement l’aspect le plus intéressant du jeu. Ondes de choc, feu et autres habitués du genre sont de la partie, mais le plus drôle est le mimétisme, qui permet, à la manière d’un des typhons, de se transformer en un objet aux alentours, pour atteindre des endroits étroits ou encore contourner discrètement une cible.
Devenir une tasse pour passer par une fenêtre, on n’y avait pas pensé.
Le tout est géré de façon RPG avec des points de talents et tout le tintouin habituel, et plusieurs arbres de talent sont à appréhender (physique, pouvoirs offensifs etc).

On vous a dit que la Russie avait gagné la Guerre Froide ?

Le jeu, dans son ensemble, est bon. Mais la difficulté mal dosée et le côté quasi survival fouilli (le recyclage, le craft d’armes, toute cette facette qui reste floue) mêlés aux incessants allers-retours dans la station pour aller chercher le prototype-crypto entérite et le ramener dans le salon principal pour déverrouiller la porte de la cave est un peu barbant.

Heureusement, le tout est rythmé par des phases en zéro gravité somme toutes amusantes, assez maniables, qui ajoutent un challenge supplémentaire, ainsi que par des petites énigmes ou mécanismes à comprendre qui enlèvent à la monotonie de l’ensemble, en vous servant toujours de ce Canon Glue pour éteindre un feu ou couper l’électricité par exemple. Un sérieux concurrent au Portal Gun !

Conclusion

Sans être mauvais, on aurait aimé de Prey qu’il soit plus assumé, plus inoubliable.
Un bestiaire plus développé, une direction artistique plus poussée et une difficulté mieux dosée en auraient fait un must-have.

PS : Prey profite depuis deux jours d’une version démo gratuite, n’hésitez pas à vous la procurer, un essai vaut mieux que mille écrits.

Prey

  • Développeurs Arkane Studios
  • Type FPS spatial d’aventure
  • Support PS4, PC, Xbox One
  • Sortie 05 Mai 2017
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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