Le 24 avril dernier, Predator Hunting Grounds est sorti sur Playstation 4. Le jeu est développé par Illfonic, le studio américain derrière Dead Alliance et Friday the 13th. On peut déjà noter un point commun entre ce dernier et le jeu dont on parle aujourd’hui. Nous pouvons observer également qu’Illfonic a participé à la création de titres comme Star Citizen ou Evolve, qui partage la même caractéristique de gameplay que le titre du jour. Place au test de Predator Hunting Grounds.
Predator Hunting Grounds
Supports : Playstation 4 et PC
Genre : Action
Date de sortie : 24 Avril 2020
Editeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Illfonic
Multijoueurs : Oui
Malheureusement trop classique
- Le gameplay du Predator.
- Le sentiment de chasse.
- Les graphismes.
- Le temps d’attentes pour jouer le Predator.
- Le manque de variété dans les équipements.
- L’intelligence artificielle.
El Predator !
Sans grande surprise, nous sommes ici avec une adaptation vidéoludique de l’univers de Predator. Je dis adaptation, car le jeu ne possède pas de scénario. Les minis-bribes d’histoire se reposent sur les objectifs à atteindre de l’équipe. Nous laissant du coup la place à tout le concept du jeu, celui de la chasse.
Le Predator étant décrit à travers les différents médias comme un chasseur hors pair, il est logique de mettre ce point en avant. Et des jeux se basant sur la traque, Illfonic en a déjà traité avec des titres comme Friday the 13th ou Evolve. Le choix de faire de ce titre un jeu en ligne avec un gamelan asymétrique est une excellente idée.
Jouer le Predator
Évidemment c’est le Predator qui sera seul face aux 4 autres joueurs. C’est là que réside l’originalité de ce titre. Le Predator se joue à la 3ème personne, et il est possible de pouvoir le personnaliser, que ce soit au niveau de son armement ou de sa tenue.
Nous retrouvons chez lui tout l’attirail bien connu de la créature avec par défaut la vision thermique ainsi que la technique de dissimulation.
Le jeu propose plusieurs classes, plusieurs armes et encore plusieurs équipements qui viendront peaufiner notre gameplay pour gérer au mieux nos futures chasses. Cependant, au-delà d’une customisation développée, le nombre d’équipements et armements est assez peu élevé. Car oui, là est tout l’intérêt du gameplay du Prédator. En plus de sa vision thermique et de son invisibilité, il lui est possible de grimper aux arbres, nous poussant à prévoir au mieux notre attaque.
Jouer la proie
Lorsque nous jouons le commando, notre but sera de réaliser différentes missions au travers de la map et ensuite de s’en extraire. Le tout en faisant gaffe à ne pas se faire prendre. Malheureusement c’est ici que le gameplay est un peu plus en dents de scie.
Bien que c’est intéressant d’avoir des missions à réaliser, et que ces dernières sont variées. Elles se résument régulièrement à aller au point indiqué, liquider les PNJ présents sur place, appuyer sur le carré à différents endroits (expliqués par « activer une bombe », »télécharger des données », etc). Cela fait, rendez-vous au point suivant.
Le jeu étant bien sûr mis sous pression par la présence du Predator. Ce dernier peut offrir des retournements de situation même à travers le scénario. Si nous arrivons à l’abattre, il peut tenter une autodestruction. On pourra essayer de le pirater pour annuler l’explosion et essayer de conserver sa dépouille. Ou sinon, on peut tenter de fuir de la zone d’impact de l’explosion pour juste survivre à cette aventure.
La personnalisation du commando est dans l’ensemble trop faible, avec seulement 3-4 armes différentes par genre, ce qui apporte vite un manque de variété.
Un environnement peu hostile
Le souci est que la menace ne vient exclusivement que des joueurs. L’environnement dans lequel on évolue est trop pauvre en rebondissements. Les seuls autres ennemis que l’on croise sont les soldats dans les différents camps du jeu. Cependant que l’on soit le Predator ou même les commandos, ces soldats ne sont d’aucune menace en dehors de celle de faire du bruit et d’attirer le Predator.
Somme toute, le manque de menace est compréhensible lorsque nous incarnons le Predator, car le but est que nous incarnions la menace. Cela aurait été toutefois intéressant d’avoir une faune plus intéressante, avec de vrais risques de s’y déplacer.
Pour ce qui est des guérilleros, leur danger est trop faible suite à deux soucis. Premièrement, ils ne font que trop peu de dégâts. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de me prendre un chargeur de balles et de n’avoir perdu qu’un quart de ma vie. Deuxièmement, l’intelligence artificielle n’est pas du tout menaçante. Les soldats peuvent entendre des tirs dans tous les camps et même au-dessus de leurs têtes, rien ne les fera broncher avant que vous ne les touchiez ou que vous passiez devant eux. Ça va même jusqu’à certains moments où leurs compagnons s’effondrant à leur côté ne les fait pas tiquer.
Une chasse équilibré
La difficulté du jeu vient quasi totalement de son gameplay asymétrique. Du coup est-ce que malgré celui-ci, le jeu reste équilibré ? Durant mes parties, je n’ai pas trouvé le jeu injuste. Évidemment, comme tout bon jeu en ligne, il est normal de se faire rouler dessus par un joueur de meilleure envergure, mais cela arrive des deux côtés.
On peut noter que le système de Ping, qui nous permet de communiquer facilement avec nos différents alliés lorsqu’on joue commando, est assez moyen. Cependant, lorsqu’on joue entre amis, l’équilibre revient et le commando peut devenir un vrai obstacle contre un bon Predator.
Il suffit d’une bonne ambiance
Parlons un peu ambiance. Les films Predator ont une atmosphère bien particulière. L’idée d’être chassé, entouré de grosses forêts amazoniennes se devait d’être dans le jeu et l’ambiance y est en partie pour ce qui est du commando. On se sent traqué et on passe notre temps à observer les arbres pour espérer y voir quelque chose passer. Pour ce qui est du Predator, l’ambiance est beaucoup moins présente. Le gameplay est plaisant et nous offre une bonne satisfaction de puissance, mais l’ambiance a pris un coup au niveau immersion. En effet, nous pouvons noter qu’en plus d’une faune et une flore assez vide, les environnements sont graphiquement datés.
Test Predator Hunting Grounds : Conclusion
L’avis de Nicolas Callu
Predator Hunting Grounds comme tout bon jeu de licence, devrait plaire aux fans. Son gameplay est classique, et ne renouvelle pas vraiment le genre, mais l’adapte à la licence. Il est plaisant de jouer le Predator mais le temps d’attente est trop long pour jouer ce dernier. Pour le côté commando, malgré une bonne ambiance, le gameplay est trop basique et pas assez varié. Il est beaucoup plus plaisant de le jouer entre amis, nous offrant ci et là des moments mémorables malgré des finitions trop brouillonnes. Au final, tout ça est un peu trop classique.
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