Fruit du travail d’un studio torontois LongStory est un jeu qui vous emmènera dans une histoire intéressante. Mais si les jeux de drague/romance n’ont pas toujours bonne réputation ou du moins sont regardés de haut par les joueurs, qu’est-ce que celui-ci a de plus que les autres ? Réponse dans quelques épisodes.
LongStory
Supports : Switch, PC
Genre : Simulation / Date game
Date de sortie : 6 décembre 2018
Editeur : Bloom Digital Media
Développeur : Bloom Digital Media
Multijoueurs : Non
Le coeur du jeu est bien évidemment les relations entre vous et les autres élèves, mais l’intérêt est ailleurs.
- Les thèmes abordés sans caricature.
- Se parcourt très facilement.
- Une esthétique et une narration réussies.
- Les bugs de texte.
- Très court finalement.
- Certains choix qui n’en sont pas vraiment.
Inclusivité, le maître-mot.
Les développeurs de Bloom Digital Media, basés à Toronto, ont une ambition pour ce jeu qui est très simple. Il s’agit de plaire à tous et toutes. Et quand je dis ça, ce n’est pas un vain mot. Si l’histoire de base est très classique puisque c’est votre personnage qui atterrit dans une nouvelle école pour y passer une année disons… tumultueuse, il est question ici de vous permettre de vivre une histoire avec le genre qui vous convient, homme, femme ou non. C’est votre choix, avec les pronoms qui vous conviennent. Dans un monde où la question de l’identité de genre ne devrait plus être un problème, LongStory fait mouche, et ça fait du bien de voir que c’est possible.
L’histoire est classique mais elle n’évite pas rien. Et c’est tant mieux.
Le coeur du jeu est bien évidemment les relations entre vous et les autres élèves qui vous côtoient au fil de cette année du secondaire, le tout dans une ambiance très maîtrisée et des graphismes très jolis. Cela n’empêche pas qu’au fil des épisodes, des retournements de situation interviennent et que vos choix dans les discussions auront une certaine importance. On finit toujours par s’en sortir et que vos actions vous aideront si vous restez dans une certaine logique, mais l’essentiel n’est pas là.
Des questions importantes de notre société actuelle y sont abordées, frontalement, mais sans tomber dans la caricature : transidentité, questions de genre ou de variété dans les relations amoureuses, rien n’est évité et on se plait à voir ces adolescents s’interroger et bien vite, on aimerait répondre à leurs interrogations. C’est maîtrisé, très calme et on se prend au jeu pour savoir comment tout ça va se terminer.
Quelques petits défauts par-ci par là…
LongStory est un jeu feel-good c’est certain, mais si on vous en parle presque deux ans et demi après sa sortie initiale, c’est qu’il est traduit en français depuis peu de temps et que par son contenu il est important qu’un tel jeu existe. Si la traduction est globalement bonne, il reste tout de même des bugs de texte assez importants (en particulier des balises de texte encore visibles gâchent légèrement l’expérience de jeu). Ce n’est pas la fin du monde d’autant qu’il se termine en quelques heures de jeu donc rien d’irrémédiable. Mais je me dois de vous signaler ces petits oublis qui devraient être vite réparés.
LongStory
En Bref
Retour à la maison
LongStory est quasiment un jeu d’utilité publique tant il se permet d’aborder des questions importantes dans notre société actuelle sans tomber dans la caricature moralisatrice d’un jeu à portée éducative. C’est un jeu de dating très sympa, qui se parcourt facilement et qui donne envie d’y revenir. Le fait d’aborder les questions de genre et des relations amoureuses tout en conservant un ton sympathique est un gros plus. C’est une réussite et je vous recommande chaudement ce jeu, tout simplement.
Bon article, j’aime ça