Bon, voilà des mois que j’entends parler de Jujutsu Kaisen, de ses qualités, que c’est déjà un must-have et j’en passe. Alors je me suis mis au manga, et là où j’en suis, je trouve que c’est une reprise un peu facile de Naruto sur bien des points (jusque dans la structure), mais voilà : sur Twitter / X, on m’a assuré qu’après l’Arc de Mahito, ça allait tabasser… donc j’attends de voir… et en attendant, je peux m’amuser sur l’adaptation de la licence en jeu de combat chez Bandaï Namco, chouette ! Attendez…


Jujutsu Kaisen Cursed Clash


Supports : PC, PS4, PS5, XBox One, XBox Series, Switch

Genre : Versus Fighting

Date de sortie : 2 février 2024

Editeur : Bandai Namco

Développeur : Byking

Multijoueurs : Oui


Ne mettez pas un pied dans le territoire de Jujutsu Kaisen Cursed Clash, c’est vous qui serez exorcisé.


  • Des personnages variés
  • Relativement réussi au niveau visuel
  • Une caméra au fraise
  • Une présentation indigne d’un manga à succès
  • Peu de personnages
  • Un mode histoire presqueinsultant et incomplet
  • Un système de combat très déséquilibré

Crash total

Dites voir, Bandaï Namco, faudrait pas prendre l’habitude de surfer sur la popularité d’une licence pour sortir un clone approximatif de Naruto Storm, à base de gameplay limité et d’écran fixes pour la narration, si ? Parce qu’après la grosse douche froide de Dragon Quest Daï – une licence qui intéresse surtout les trentenaires – Jujutsu Kaisen, c’est quand même au cœur de l’actualité manga et avec une fanbase plutôt conséquente. Alors, autant j’apprécie que vous mettiez des équipes talentueuses sur le prochain Dragon Ball Z Sparking! Zero (mettez même les meilleurs, on vous remerciera), autant on aurait apprécié l’équipe B sur un projet comme celui-ci. Pas les stagiaires.

Si vous me lisez souvent, je suis plutôt du genre à voir le verre à moitié plein que celui à moité vide lorsque je teste un jeu. Mais j’ai mes limites.

Parce que autant vous le dire d’entrée : Jujutsu Kaisen est plutôt joli dans la modélisation de ses personnages (on est habitué), mais d’une telle fainéantise dans son exécution que rien – ou presque ne fonctionne. Outre le menu du jeu qui se content de montrer des extraits des Opening, on notera la caméra qui fait se qu’elle veut, peu aidée par des décors mal fichus bloquant sans cesse la vision, les attaques spéciales – comme les Territoires – qui s’activent plus ou moins facilement suivant les personnages (vous vouliez jouer Gojo ? Dommage…) créant alors d’énormes déséquilibres dans le roster, un gameplay très limité et peu amusant, et un mode histoire constitué exclusivement d’écran fixes. Bref : De la paresse à tous les niveaux, pour un jeu destiné avant tout aux fans les plus chevronnés de la licence.

Des personnages comme Itadori ou Gojo sont disponibles dès le départ, mais les incarner est un vrai calvaire. Chaque combattant possède trois attaques principales et deux spéciales, ainsi qu’un super coup. Mais il suffit d’appuyer sur un seul bouton pour venir à bout de la majeure partie du contenu du jeu.

Le jeu, développé par la société Byking – le même studio à l’origine de la série My Hero One’s Justice – tombe dans les pièges du gameplay restrictif et un système de combat peu raffiné, qui ne réussit en aucun cas à retranscrire la qualité du matériau original. Pour une série définie par ses scènes de combat très chorégraphiées, cette sortie est un échec lamentable.

Le manque de budget est pratiquement impossible à ignorer, car même des éléments clés comme l’écran de sélection des personnages sont relégués à une liste nominative sans âme dans le mode de combat libre oubliable. De plus, des personnages populaires manquent à l’appel, à moins qu’ils soient ajoutés plus tard en tant que DLC payant… mais je ne saurais pas vous encourager à y dépenser plus d’argent, si vous êtes déjà tombé dans ses filets.

Le mode Histoire est la principale raison de l’achat du jeu, mais il n’a aucun intérêt pour les fans et les nouveaux arrivants, l’intrigue étant limitée à la première saison de l’anime et au film qui l’a précédée. Quoi qu’il en soit, l’histoire est difficile à suivre et peine à intéresser lorsqu’elle est présentée sous la forme de petites images, de personnages statiques et d’écrans textuels…

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En dehors de quelques animations, vous ne ressentirez aucune puissance dans les attaques, et un système d’invincibilité au sol impose d’attendre que les ennemis se relèvent au lieu de les enchainer lorsqu’ils sont à terre. Que c’est lent et mou ! Bien qu’il y ait beaucoup d’objets à débloquer, la plupart sont des accessoires de profil en ligne, comme les badges ou des avatars. Mais qui aura envie de jouer en ligne ?

Jujutsu Kaisen Cursed Clash

Titiks

L’avis de Titiks sur PS5

En bref

À moins de le trouver dans un bac à solde tout en étant un fan absolu de la série, je vous déconseille très fortement cette adaptation. C’est tout simplement un mauvais jeu. Les développeurs n’ont pas réussi à reproduire l’intensité des scènes de combat de l’anime, servant un jeu-clone sans âme. Bon, les personnages sont bien faits…

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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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