Home Sweet Home, une douce locution qui inspire le confort, la chaleur et la tranquillité d’un nid douillet dans lequel rien ne peut nous atteindre. Cette tendance à prononcer cette phrase au retour d’une dure journée risque de prendre une tournure encore plus significative, lorsque l’on sait que cette sweet home sera notre seule issue. Notre seule chance d’échapper aux démons qui nous coursent

Wake up, honey…

Si vous pensiez que le titre Home Sweet Home vous aiguillerait vers une nouvelle histoire de maison hantée, vous vous trompez. Dans ce jeu propulsé par les studios thaïlandais YGGDRAZIL GROUP CO., vous débutez dans ce qui se profilera être une école ou un pensionnat au fur et à mesure de votre balade nocturne. Votre seul et unique objectif sera de trouver un moyen de rentrer chez vous, de retrouver votre sweet home afin d’espérer être en sécurité. Encore faut-il trouver la sortie, car votre tentative de survie ne sera en rien un long fleuve tranquille.

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Le jeu débute dans un contexte donc assez flou et les recherches que vous mènerez in game (pour les courageux) ou dans le synopsis sur Steam (pour ceux qui ne tournent pas autour du pot) vous permettront de l’éclaircir. Vous incarnez donc Tim qui, ayant perdu sa femme et vivant dans la peine, se réveille sans en connaître la raison dans ce nouveau bâtiment. A vous de découvrir si votre présence en ces murs et ce qui vous poursuit ont un lien avec la disparition de votre moitié. Du moins si vous êtes assez téméraires.

Le folklore plus que l’innovation

Au pays du survival horror, rien n’a changé. Home Sweet Home respecte le canevas que l’on nous sert actuellement dans de nombreux titres où le but n’est ni de combattre, ni de s’improviser des armes, mais plutôt de jongler entre les cachettes et les poussées d’adrénaline pour échapper aux fantômes qui vous poursuivent. On trouvera également des mécanismes « empruntés » à d’autres opus, comme celui des apparitions de la créature principale, sortant d’une tache de sang ancrée dans les murs – effet que l’on retrouve notamment dans The Evil Within.

Malgré un gameplay qui alterne les phases « d’enquête » et de puzzles, le jeu ne sera pas celui qui révolutionnera le genre, en dépit de son efficacité.

Mais la volonté des développeurs semble être toute autre. Si l’on retrouve les ingrédients communs à bon nombres de titres (tels qu’Outlast ou ce bon vieux Amnesia), le but était de mettre l’accent sur les croyances folkloriques thaïlandaises ; tout ce qui est arrivé de mal, tout ce qui a créé les démons à vos trousses est issu des leurs superstitions populaires. On en trouvera des traces évidentes dans le jeu lui-même, notamment dans les décors, mais aussi dans les items que vous trouverez pendant votre enquête. La narration en elle-même est très influencée par cet animisme très présent dans la culture thaï ; drôle d’idée que de se dépayser via un jeu d’horreur !

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Home Sweet Home est également et avant tout un jeu d’ambiance, ce qui est prouvé à la fois par ses qualités graphiques/sonores et sa courte durée de vie. La progression se fait sur fond de bruissements (sur)naturels et dans des décors très lisses et détaillés, malgré la pénombre quasi-dominante. Le suspense est entretenu par le faible halo salvateur de la lampe de poche et les jeux d’ombre parfois surprenants que celui-ci peut occasionner au détour d’un couloir. Un petit plus est accordé au côté « vivant » de votre personnage qui réagit à son environnement : toux, halètement, dégoût, sursauts, … et parfois de manière complètement inattendue. Parce qu’ils aiment certainement jouer avec vos nerfs !

Si vous êtes plutôt curieux, nous vous redirigeons vers 30 minutes de gameplay effectuées par mes soins ! Regardez jusqu’à la fin, le bonus « fatality » en vaut le détour.

Conclusion

Home Sweet Home possède tout ce que les bons jeux d’horreur ont pu proposer avant lui pour prouver ses performances : des fantômes, une ambiance glauque, une histoire simple mais efficace avec une durée qui la ficelle proprement sans s’éparpiller. Son petit plus est de jouer sur les superstitions et autres croyances thaïlandaises, méconnues certainement d’une majorité de joueurs, afin de mettre l’accent sur cet inconnu qui provoque simultanément et instantanément incompréhension et tension. Une expérience en somme plutôt satisfaisante, mais peut-être décevante pour les chercheurs de nouveautés.

Home Sweet Home

  • Développeurs YGGDRAZIL GROUP CO.
  • Type Survival horror
  • Support Steam
  • Sortie 27 Septembre 2017
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Queen Potato

Prof de français excentrique le jour, gameuse la nuit, Queen Potato soumet les jeux vidéo à sa botte pendant des live streams endiablés. Sauf les survival horror. Ceux-là sont encore des espèces qui lui donnent du fil à retordre.

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