La duologie Famicom Detective Club a été l’un des premiers romans visuels du jeu vidéo moderne lors de sa sortie au Japon en 1988 et 1989. Malgré leur statut et leur qualité, ils ont pourtant été occultés par les autres productions de la console. Nintendo leur a offert ici un tout nouvel habillage visuel, et il se pourrait bien que cette duologie rejoigne votre ludothèque d’amateurs de bonnes histoires.


Famicom Detective Club: The Girl Who Stand Behind & The Missing Heir


Supports : Switch

Genre : Visual Novel

Date de sortie : 14 mai 2021

Editeur : Nintendo

Développeur : TOSE

Multijoueurs : Non


Deux vrais “Whodunnit” de qualité à la manière d’Agatha Christie, qui aurait mérité une traduction et une meilleure ergonomie pour leur retour.


  • Une refonte visuelle excellente et animée
  • Deux très bonnes histoires sans l’extravagance des productions VN récentes
  • Une belle découverte d’un ancêtre du visual novel
  • Les décors qui manquent un peu de caractère
  • Le fait de devoir parfois naviguer à l’aveugle dans l’interface
  • En anglais :'(

Enquêtes l’ancienne

The Missing Heir était sorti à l’époque en 1988, tandis que The Girl Who Stands Behind est sorti en tant que préquelle environ un an plus tard en 1989. Si, du point de vue de l’histoire, les deux titres se déroulent à deux ans d’intervalle, vous avez le choix de commencer par l’un ou par l’autre, en suivant la chronologie des jeux ou de leur date de sortie. Pour ma part, j’avais débuté avec The Missing Heir, mais je me suis bien vite rabattu sur The Girl Who Stand Behind pour avoir les débuts chronologiques des aventures du protagoniste principal.

« The Girl Who Stand Behind » en 1989

The Girl Who Stand Behind s’ouvre sur un prologue décrivant comment un orphelin en fuite de quinze ans devient l’assistant du détective Shunsuke Utsugi. Le jeu s’enchaine ensuite sur une scène de crime au lycée Ushimitsu, qui prend bien vite des dimensions paranormales en rejoignant « L’histoire de la fille qui se tient derrière », un fantôme d’une fille ensanglantée qui hante les étudiants en se tenant derrière eux.

Les deux jeux font collectivement partie d’une duologie, et bien qu’ils partagent une certaine connexion en termes d’univers de jeu et de chronologie, vous pouvez choisir de jouer dans l’ordre qui vous intéresse, mais vous aurez toujours l’impression d’avoir commencé par le second épisode (du moins ça a été mon cas).

Comme le titre l’indique clairement, Famicom Detective Club est un jeu de détective. Bien que l’aventure permette beaucoup d’interactions qui auraient mérité une petite refonte ergonomique, elle se rapproche très fort d’un Visual Novel, ce qui est amusant puisqu’à l’époque, c’était presque un pionnier. 

L’interface aurait pu aussi être moins rude

Les deux titres ne font pas l’erreur d’utiliser uniquement des plans fixes, mais des modèles 2D qui s’animent régulièrement et ont un certain relief 3D. Le reste de la production est également de bonne qualité, avec des musiques de fond qui collent parfaitement au récit et des personnages entièrement doublés. Bien que les arrière-plans soient un peu génériques, ils sont assez clairs et détaillés pour les phases d’enquêtes.

Les deux jeux du Famicom Detective Club sont assez linéaires : il faut résoudre des énigmes ou rassembler toutes les preuves avant de pouvoir passer à autre chose. Chaque zone est accompagnée de son propre ensemble de commandes permettant aux joueurs de recueillir des preuves, de parler aux témoins ou de leur montrer des preuves. Les objets sur le sol peuvent être examinés ou ramassés, et vous pouvez voyager vers de nouveaux endroits pour enquêter.

Il y a dans chaque histoire un soupçon bien fichu de surnaturel

L’un des inconvénients du système de preuves est que la progression peut parfois ne pas être évidente. En raison de sa nature de roman visuel, les dialogues sont forcément importants et les petites nuances peuvent souvent passer inaperçues surtout que le titre n’est pas localisé en français. Les mêmes sujets doivent souvent être abordés plusieurs fois pour obtenir plus d’informations des témoins, un exercice qui peut se révéler un peu pénible à travers l’interface. De même, certains endroits doivent être examinés très minutieusement sans spécialement de repère visuel afin de repérer des preuves. Un gameplay que je qualifierai d’antique, puisqu’il faudra souvent écumer le menu un peu austère d’interactions dans tous les sens en espérant déclencher la bonne interaction. Pour aider à faire avancer les choses, le jeu surligne parfois le texte et les options en jaune comme un indice, et un carnet de notes permet de conserver toutes les informations nécessaires sur chacun des personnages. Je comprendrai néanmoins que l’on puisse trouver le système un peu boiteux de nos jours.

Le carnet permet de garder trace de tout et tout le monde. Indispensable.

The Missing Heir partage exactement le même gameplay, et nous permet de retrouver des protagonistes du premier jeu, même si le titre débute avec une amnésie au pied d’une falaise. Un bon moyen pour le protagoniste mais aussi le joueur de se familiariser à nouveau avec le gameplay et la logique d’enquête.D’où<lefait que commencer par l’un ou l’autre titre n’a que l’impact vous lui lui trouverez narrativement. Tout en essayant de redécouvrir son propre passé, il doit également progresser dans l’enquête autour de la mort de l’ancien chef de la famille et de la société Ayashiro, Kiku Ayashiro et sur les nombreuses circonstances mystérieuses qui entourent sa famille, une famille de puissants entourée de mystères et pas vraiment idéale qui possède des connexions avec tous les notables.

Un vrai “Whodunnit” à la manière d’Agatha Christie qui table plus sur son ambiance et la construction de l’histoire que sur l’exubérance de ses personnages comme dans les VN récents. Le protagoniste souffrant d’amnésie, une commande unique à The Missing Heir est « Remember« , qui, au moment opportun, lui permet de se rafraîchir la mémoire et de rassembler les pièces manquantes. Cela donne à The Missing Heir un avantage sur The Girl Who Stands Behind, car d’une certaine manière, les joueurs essaient de résoudre deux mystères différents. Pour moi, jouer à The Girl Who Stand Behind en premier lieu est donc la meilleure approche à ce niveau, même si cela contredit leur chronologie de sortie sur Famicom.

Famicom Detective Club: The Girl Who Stand Behind & The Missing Heir

Titiks

L’avis de Titiks sur Switch

En Bref

Famicom Detective Club: The Girl Who Stand Behind & The Missing Heir est un excellent un remake d’un morceau perdu du genre. Les histoires sont vraiment prenantes, mystérieuses avec un soupçon de surnaturel, sans réelle extravagance, impliquent le joueur dans la réflexion sans le prendre par la main, et malgré une interface qui aurait mérité une refonte plus ergonomique, le nouvel habillage visuel les rend digne de notre époque. Bien entendu, c’est une duologie à réserver aux fans de VN, mais elle est de qualité !

4.5
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Titiks

Quadra assumé, daron de 3 apprenties gameuses, fan de tout ce qui est capable de raconter une bonne histoire. Touche-à-tout, mais surtout de bonnes aventures qui savent surprendre, et dévoué à l'univers console depuis que Sega était plus fort que tout, vous me verrez bien plus souvent connecté à la nuit tombée #2AMFather.

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