Edge of Eternity est le fruit du travail du studio indépendant français Midgar Studio. Ce jeu est inspiré par les JRPG à succès que sont les Final Fantasy ou encore la série des Xenoblade. Les ingrédients qui pourraient permettre à l’équipe réduite de Midgar Studio de s’illustrer ont d’abord été présentés sur Kickstarter en 2016 et ce projet a séduit des joueurs potentiels dans le monde entier puisque la cagnotte a atteint 161 246$. Est-ce que Edge of Eternity s’avère un jeu convainquant 6 ans plus tard ? C’est ce que nous verrons après quelques combats dans l’univers d’Heryon.
Edge of Eternity
Supports : PS4, PS5, XB1, Xbox Series, PC
Genre : JRPG
Date de sortie : 10 février 2022
Editeur : Dear Villagers, Plug In Digital, Maple Whispering
Développeur : Midgar Studio
Multijoueurs : Non
Edge of Eternity est un jeu qui déborde de bonnes intentions de la part de l’équipe de développement.
- La musique et le voice acting
- Une histoire intéressante…
- Des paysages agréables
- Le manque de finition de certaines animations
- …Mais qui manque parfois de rythme
- Des bugs et problèmes liés à la performance encore présents
Une histoire en plusieurs chapitres
Edge of Eternity est un jeu découpé en plusieurs chapitres. L’histoire s’amorce donc au chapitre 0 et nous nous retrouvons immédiatement plongé dans une atmosphère de conflit puisque la guerre fait rage sur la planète Heryon. Alors qu’il s’agit de notre introduction à l’univers de Edge of Eternity, peu de choses sont alors expliquées. Le personnage principal, Daryon, est au coeur de l’action et il doit se battre même s’il s’agit plutôt de l’occasion pour le joueur de subir un long tutoriel sur les combats. En s’attardant au développement du jeu, on se rend compte que ce prologue a été mis en place tardivement, alors que les chapitres 1 à 4 étaient déjà disponibles en Early Access sur Steam. Le développement en phases explique sans doute à lui seul le manque d’approfondissement de certains éléments de l’histoire.
Malgré ce manque de cohérence scénaristique, vous devez passer ces deux premières heures de jeu pour avoir une meilleure idée de ce qui vous attend. En effet, Daryon le soldat déserteur ne sera pas le seul à devoir remplir une mission et celle-ci ne se limite pas à se battre. Dans l’univers d’Edge of Eternity, une maladie touche les habitants et Sélène, une prêtresse du Sanctorium qui est accessoirement la soeur de Daryon, doit trouver un remède à cette fièvre du mal connue sous le nom de corrosion. Ainsi s’amorce donc l’histoire et la quête qui constitue la destinée nos personnages.
Au coeur d’un monde florissant, mais pas exempt de défaut
Les ambitions de Midgar Studio étaient grandes et cela se répercute sur l’univers créé. Les environnements à explorer sont variés et les paysages sont grandioses. C’est assez amusant de déambuler dans ce monde à dos de chat géant, appelé Nekaroo. Attention cependant aux murs invisibles et aux couloirs qui ne laissent place qu’à un seul véritable chemin. Les environnements plus urbains auraient pu bénéficier de plus d’animation au niveau des foules que l’on traverse. Dans les zones ouvertes, nous avons remarqués des ralentissements, des chutes de frames et même des freezes à quelques endroits sur PlayStation 5. Le moteur Unity en arrache donc à afficher ce qu’on lui demande et c’est un peu dommage car la magie opère moins bien dans ces conditions.
Au niveau des graphismes, un manque de constance s’observe. Certains personnages ont droit à l’animation faciale lorsqu’ils parlent, d’autres non. À certains moments, l’histoire est rendue disponible sous forme de bulle de textes alors qu’à d’autres moments nous avons du voice acting. Il y a un certain manque de cohérence dans la direction artistique qu’il est difficile de pardonner.
Un système de combat qui se démarque
Comme dans tout bon JRPG qui se respecte, les mécaniques de combats occupent une place centrale dans Edge of Eternity. Le système mise sur le tour par tour, avec une dimension tactique. En effet, il est possible de déplacer vos personnages sur une grille, ce qui permet de dynamiser un peu les combats. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas aléatoires puisque vous verrez les montres se déplacer sur la carte et pourrez soit enclencher le combat prématurément, ce qui vous confère un avantage tactique, ou attendre d’être attaqué. Une autre stratégie consiste à faire un léger détour pour éviter la confrontation, ce qui est utile lorsque vous êtes pressé ou lorsque vous constatez que vous n’avez pas le niveau pour cet affrontement.
Une autre idée intéressante est de permettre à vos personnages d’utiliser certains objets faisant partie de l’environnement pendant les combats. Il faut alors déplacer le personnage sur la bonne case et utiliser la commande proposée. Petit détail à noter : vos sorts dépendent de vos armes et des cristaux que vous leurs associez. Globalement, les combats sont très répétitifs et le mapping de la manette rend les choses plus compliqués qu’elle ne devraient l’être. Des objectifs stratégiques sont indiqués pour chaque bataille et en les remplissants, différents objets vous seront donnés.
Edge of Eternity
En Bref
Fin de la quête
Edge of Eternity est un jeu qui déborde de bonnes intentions de la part de l’équipe de développement. La passion des grands JRPG a servi de moteur à ce projet à l’envergure folle. Certains aspects du jeu auraient cependant dû être privilégiés afin de rendre l’expérience du joueur plus cohérente et fun. L’écriture est assez bonne, les personnages sont attachants, mais les soucis techniques viennent un peu plomber le décor. Si vous êtes curieux et avez quelques dizaines d’heures à mettre dans Edge of Eternity, vous apprécierez sans doute le voyage si vous n’êtes pas trop sensibles aux incohérences de la direction artistique, que vous aimez explorer et que la stratégie derrière les combats vous captive.
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