Avez-vous déjà rêvé d’incarner un chasseur de fantômes un peu redneck sur les bords ?
Non ? Ce n’est pas grave, car je vais quand même vous parler de Dead End Job sorti il y a peu et qui vous propose d’aller chasser du revenant dans un monde ultra coloré, plein d’humour et faisant penser au vieux dessin animé Ren & Stimpy.
Oui j’approche de mes 40 ans et ça saute aux yeux à chacune de mes références.
Qui c’est que vous allez appeler ? Quelqu’un d’autre !
Dead End Job est un Twin Stick Shooter vu du dessus avec des éléments de rogue like et de la génération procédurale qui va bien.
Votre mission sera de vous rendre dans des bâtiments avec une succession de pièces où vous devrez assommer et aspirer des fantômes et libérer quelques malheureux innocents englués. Vous aurez aussi la joie de détruire certains objets au passage.
Ceci vous allez le répéter à l’envie avec bien entendu derrière la possibilité de faire évoluer votre personnage et gagner des capacités sympas comme des tirs plus efficaces ou encore du loot plus fréquent et de meilleure qualité (de meilleures armes, des haricots qui aident aux pets; ce que les fantômes détestent par dessus tout; etc).
Dead End Job est un titre sympa et globalement fun, la direction artistique, musicale et son humour y sont pour beaucoup. Car il faut bien l’avouer au niveau du gameplay c’est le strict minimum du rogue lite.
Strict minimum qui va quand même réussir à trouver le moyen d’en frustrer plus d’un lorsque le level design viendra vous mettre dans les pieds des objets impossible à bouger, pousser ou détruire réellement.
J’insiste sur le réellement, car si l’on peut dans les faits les détruire, ils resteront toujours physiquement en place, en pièces, mais sur place.
Il est donc extrêmement appréciable de tenter de se battre contre un fantôme que rien n’arrête pendant que vous, vous restez coincé par une petite poubelle de merde tout en tentant de vous positionner pour tirer dans une des 8 directions possibles.
Oui j’oubliais de vous dire, Dead End Job semble aimer le côté retro du level et gameplay design. Il faut s’y faire, surtout lorsqu’aujourd’hui la majorité des Twin Stick Shooter vous permettent le tir à 360°.
Vous êtes prévenus, si vous arrivez comme moi à passer outre, vous pourrez continuer à trouver drôle le ghost busting qui est ici vraiment bien rythmé, même frénétique.
Un multi expédié
Si sur le papier, un mode coop semble LA bonne idée de ce genre de titre, Dead End Job réussit l’exploit de nous fournir un mode qui semble tenir de la réflexion sur post-it aux chiottes qui aurait mérité un peu plus de travail et d’implications.
Le second joueur pourra entrer dans la partie à tout moment et incarner un ami fantôme qui pourra gicler du slime un peu partout pour ralentir les autres spectres… mais aussi l’autre joueur.
Et ce sera tout. Pas de réelles chasses à deux, rien de tout ce qui aurait été vraiment une feature capable de rajouter de l’intérêt à un titre qui tourne très vite en rond.
Conclusion
Dead End Job a une belle gueule de cartoon des 90’s, de l’humour et un thème musical génial, mais lorsqu’on creuse un peu plus on se retrouve face à une série d’actes manqués et un titre au gameplay bien trop simpliste pour passer outre la répétitivité.
Le mode coop qui aurait pu sauver le titre de la case “moyen”, n’est ni fait ni à faire et fait ressortir à lui tout seul le sentiment général qui ressort après ce test : Dead End Job aurait mérité un peu plus de réflexions et de travail pour avoir un fond qui soutienne la forme.
Dead End Job
- Développeurs Ant Workshop Limited
- Type Rogue Lite Ghostbastards
- Support PS4, PC, Xbox One, Nintendo Switch
- Sortie 7 décembre 2019