Lors de sa sortie l’année dernière et pour de nombreuses personnes dans le YouTube Game, Cooking Simulator avait fait parler de lui comme étant l’un des jeux les plus bordéliques et tordants qui soient. A l’approche de la sortie du second volet « Cakes and Cookies » – prévu pour le 28 mai – Big Cheese Studio s’est dit qu’il était de bon ton de refaire découvrir son premier né en le portant sur la Switch. Mais ce n’était au final qu’une fausse bonne idée.
COOKING SIMULATOR
Supports : Switch
Genre : Simulation
Date de sortie : 14 mai 2020
Editeur : Forever Entertainement
Développeur : Big Cheese Studio
Multijoueurs : non
Un jeu qui a peut-être trop cuit…
- La cuisine en first person, volontairement bordélique
- Des possibilités infinies de cuissons chaotiques
- Le gyroscope complètement nié
- Des bugs minimes, mais finalement handicapants
- Plutôt lent au départ, les plats ne s’enchaînent pas!
- Graphismes un peu désuets
Un portage pour la table 7 !
J’ai sauté sur l’occasion de tester Cooking Simulator, vendu comme une légende bien fun par les utilisateurs de réalité virtuelle. Plats cassés, brûlés, flaques de soupe, … Je me voyais déjà en pleine tranche de rire dans une cuisine en flammes.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore le titre, il s’agit d’un jeu de simulation dans lequel on doit sauver la réputation d’un restaurant. Vous arrivez donc comme seul employé coaché par un semblant de Gordon Ramsay qui vous explique les bases avant de vous lâcher dans la fosse aux lions. Servir des plats de bonne qualité, rapidement, et faire vriller les papilles des critiques vous permettront de redorer votre blason.
Des plats bien préparés nous permettront de gagner de l’argent et des points consacrés à l’achat de matériel, ingrédients, recettes et skills. Pour cela, il faut bien respecter les temps de cuisson, le dressage des plats, mais aussi la découpe des ingrédients et l’assaisonnement. Nos petits clients au palais délicat peuvent « oublier » notre pourboire si nos quarts de citron sont mal coupés, fufufu…
Initialement, la difficulté du jeu résidait dans le fait que l’on soit seul comme cuisinier-commis, que les plats s’enchaînent et prennent leur temps à se préparer; mais aussi que le jeu était beaucoup plus amusant en réalité virtuelle, et où nos propres gestes pouvaient devenir nos pires ennemis.
Cauchemar en cuisine
Mais voilà: la magie a très vite fait de s’estomper puisque l’erreur première de ce portage est la privation du gyroscope – première source de fails par mouvements incontrôlés dans le jeu.
Sans cette possibilité de jouer avec ses propres mains, le jeu se range dans la même catégorie qu’un bien connu Cooking Mama avec une dimension restauration en plus (et encore, j’adore Cooking Mama!)
On ne comptera donc que sur le mode docké et deux joycon immobiles ou en portable pour jouer, ce qui est tout de suite bien moins drôle; d’autant plus que l’attribution de certaines touches rend le tout peu pratique, comme appuyer simultanément sur A et pencher le joystick droit pour verser.
Evidemment, ces difficultés de mouvement et la sensibilité des joysticks rendent les accidents plus fréquents. On casse vite des assiettes, on renverse nos sauces en se déplaçant, … Et tout cela, si l’on joue à un rythme effréné, rendra les parties plus vives.
Mais en dehors des moments où l’on reçoit des commandes, l’adrénaline de la préparation des plats peut vite retomber comme un soufflé. La cuisine est vide – on peut allumer une radio, mais ça tape assez vite sur le système – et les commandes ne s’enchaînent pas. On se retrouvera très rarement, au départ, avec plus de deux plats à cuisiner en même temps. Et pour peu qu’on prépare à l’avance nos plats pendant la période normalement dédiée au nettoyage, tout ce qu’il nous reste à faire est cuire et servir.
Ajoutons à cela des graphismes « pas super moches, mais peut mieux faire », et d’autres bugs allant des taches qui ne se nettoient pas à la spatule qui danse derrière le plan de travail; jusqu’au couteau qui se met en grève et refuse de couper quoi que ce soit.
Bref, c’est le fun, dans toute l’ironie du terme. Parce qu’on va beaucoup rigoler en découvrant le jeu pour la toute première fois, mais la lassitude nous tombe dessus bien plus vite que prévu.
Test Cooking Simulator: Conclusion
Il est inutile de parler plus longuement de ce portage de Cooking Simulator qui ne mérite pas spécialement d’être encensé. La plus grosse erreur que le studio a pu faire est de nier la fonction gyroscope des joycon, enlevant ainsi la partie la plus drôle de leur titre. On relègue alors le jeu proche d’un vrai « Cauchemar en cuisine » au rang d’un soft basique, à côté duquel on passera très vite.
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