Quand un jeu signé PlatinumGames arrive jusqu’aux mains des joueurs, un sentiment d’excitation n’est jamais loin. Voilà un peu plus de dix ans que le nom de ce studio est synonyme de contenu déjanté et très souvent réussi. Est-ce qu’Astral Chain fait honneur à la belle réputation du studio ? Réponse dans quelques combats épiques !
L’humanité est (encore) menacée d’extinction…
L’action de ce jeu se déroule en 2058 et l’humanité, alors que la planète est devenue quasiment inhabitable, s’est réfugiée sur une station appelée l’Arche. Tout aurait pu bien se passer à partir de ce point de l’Histoire mais malheureusement nous ne sommes pas dans un moment purement idyllique. Venues d’une autre dimension, les Chimères comptent bien foutre le bordel dans le peu de territoire humain qui reste. Heureusement, la force d’intervention Neuron est là pour régler le problème.
On aime les plans qui se déroulent sans accroc !
Selon votre choix en début de partie, vous incarnerez un homme ou une femme qui aura un jumeau ou une jumelle qui seront transférés dans cette organisation alors que vous étiez affectés à la police criminelle. Vos aptitudes auront été remarquées et vous allez devoir régler plusieurs affaires, représentées sous forme de fichiers à remplir. Pour vous aider dans votre tâche, on vous assignera des Légions, qui sont des Chimères en partie domestiquées. Au niveau scénaristique, c’est pas mal classique tout ça, mais vous allez voir que l’intérêt du jeu se trouve ailleurs…
Combattre et servir ! Yes Sir !
Le jeu se présente avec une mécanique d’avancement assez linéaire. Vous alternerez entre plusieurs phases de jeu pendant les différents Fichiers, au nombre de 11. Les phases d’enquêtes, qui consistent à relever des indices à l’aide de votre IRIS (un système de réalité augmentée, qui vous sera également très utile pendant les combats pour faire apparaître la barre de vie des boss par exemple). Les phases de plateforme apparaissent dans le monde des Chimères et c’est peut-être la partie faible du jeu car cette partie du gameplay ne présente pas un grand intérêt. Là où le savoir-faire des développeurs de chez PlatinumGames éclate au grand jour, c’est lors des combats, en particulier contre les boss. Adorateurs de Bayonetta, vous en aurez largement pour votre argent ! Des passes d’armes absolument dantesques, que se soit avec vos armes classiques ou en utilisant vous Légions, c’est saturé de couleurs, les patterns s’enchaînent nerveusement et vous avez intérêt à connaître votre manette ou votre Joy-Con par coeur si vous voulez vous en sortir en un seul morceau. C’est là que le fait de pouvoir jouer en coopération peut vous sauver remarquez…
Techniquement, c’est (presque) un sans-faute !
Astral Chain, c’est une flatterie de la rétine instantanée. La direction artistique est excellente et la patte artistique de Masakazu Katsura est omniprésente. Que ce soit pour les personnages (on gardera volontairement pour nous ce qui peut arriver à certains d’entre eux) ou les environnements, tout se tient à merveille. Il est certain qui si vous êtes gênés par une saturation d’informations à l’écran et que les boss fights vous paraissent un peu fouillis, ça peut devenir difficile à appréhender mais croyez-nous sur parole, Astral Chain c’est du ravissement pour les yeux. Les oreilles en revanche, ne seront pas toujours ravies, certaines musiques ayant tendance à boucler un peu trop rapidement. Un tout petit bémol qui ne doit pas faire oublier le reste, surtout qu’on doit se souvenir que ce jeu tourne parfaitement sur la Switch, en mode TV tout du moins. En mode portable c’est un peu plus difficile.
Quelques petits accrochages sur la tenue à signaler.
Comme Astral Chain ne saurait être parfait, nous allons nous attarder sur quelques petites défauts qui pourraient vous faire sortir de l’expérience proposée. D’abord, le fait de diriger votre Légion sur le même stick que la caméra peut s’avérer compliqué surtout quand on essaie d’effectuer des mouvements précis avec la chaîne astrale pour régler un combat ou des problèmes en cours. Ensuite, la fonction de ramassage des Légions n’est pas très intéressante au global même si cela permet de remplir la dose d’utilisation de votre ami enchaîné. Enfin, on vous conseille fortement d’utiliser les voix japonaises du jeu au lieu de l’anglais car le jeu d’acteur est légèrement meilleur et l’immersion suit cette évolution. De petites choses importantes à savoir mais qui ne gâchent en rien le voyage qui vous ferez dans ce futur très coloré.
Retour au bureau (Conclusion)
Si on reconnaît bien la patte de PlatinumGames (certaines mécaniques font penser à la fois à Bayonetta et à Vanquish pour l’univers traversé), le studio japonais nous livre un jeu nerveux, très complet dans son approche et très prenant. Il ne s’agit pas seulement d’un beat’em all bête et méchant, car malgré une histoire assez convenue en début de parcours, la dimension politique et de luttes pour le pouvoir se font rapidement sentir et le protagoniste se retrouve vite au milieu d’une tempête parfaite. Avec Astral Chain, on a droit a un soft très maitrisé qui devrait vous tenir en haleine pendant une quinzaine d’heures en ligne droite, 25 heures si vous le fouillez de fond en comble. Une nouvelle preuve de réussite pour un studio dont chacun des jeux est attendu comme une nouvelle pierre vidéoludique.
Astral Chain
- Développeurs PlatinumGames
- Type Action
- Support Switch
- Sortie 30 Août 2019