Depuis Saints Row: The Third, Volition a eu la bonne idée de s’orienter vers la rigolade dans ses jeux à monde ouvert et c’est très bien ainsi. Ils étaient probablement conscients qu’ils n’avaient pas la puissance de feu nécessaire pour concurrencer Rockstar et sa série GTA qui a donné son nom au genre qu’elle honore. Ayant connu un franc succès en 2011, la lancée se poursuit depuis lors avec une montée méthodique vers l’absurde le plus complet. Est-ce que cette nouvelle galéjade qu’est Agents of Mayhem vaut le coup qu’on s’y attarde ? La réponse est loin d’être évidente…

Bienvenue dans l’univers des comics !

Bienvenue à Séoul les amis !

Agents Of Mayhem assume totalement sa paternité en nous plongeant directement dans un décor flashy où le violet est omniprésent pour nous rappeler dans quel bain de folie nous sommes tombés. Le premier changement notable en matière de gameplay vient évidemment du fait que nous pouvons contrôler 3 personnages différents pendant nos pérégrinations dans une ville plus ou moins post-moderne (dite futuriste en fait) pour accomplir les missions que notre commandement assigne à nos super-héros plus ou moins sérieux.

Séoul aura peut-être réellement l’air de ça dans quelques dizaines d’années…

Et si on prenait le temps de faire les présentations ?

Même s’il est évident que la profondeur des avatars que nous contrôlons est proche du néant, il sera quand même utile d’avoir un mot pour chacun d’entre eux. Commençons par Hollywood, le bad-boy narcissique et plus générique qu’un médicament en vente dans une pharmacie. Ensuite nous avons Hardtack, le bodyguard de service qui est là pour remédier aux situations difficiles par ses gros muscles. Pour finir, nous faisons la connaissance de Fortune, une voleuse agile qui éblouira ses collègues par sa finesse et sa souplesse. Si vous avez l’impression d’assister à un étalage de clichés de ma part, vous êtes dans le vrai. Nous sommes face à des personnages de comics assumés et ils ne sont là que pour vous donner une impression de puissance face aux événements narrés sous la forme d’épisodes qui auraient pu être diffusés sur Netflix.

Fortune aurait-elle perdu la mémoire ?

Mais sinon, y’a un méchant quand même ?

Oui bien sûr mes chers lecteurs. Le Docteur Babylon qui dirige le groupe L.E.G.I.O.N désire mettre le boxon dans cette cité qui n’a rien demandé à personne. C’est à peu près tout ce qu’il y à savoir sur l’antagoniste du soft. Si l’arc narratif se veut plus mature que dans un Saints Row classique, c’est au détriment d’une fluidité dans le gameplay quasiment inexistante. Vous serez souvent interrompus dans votre progression, que ce soit par des cinématiques ou par des chargements assez crispants. Cela va nous permettre de relever un point très énervant et qui semble affecter les jeux modernes par ailleurs. Lors de l’installation du jeu, il semblait peser 34 Go, ce qui est une taille standard actuellement. Mais une fois le tutoriel terminé au bout de 15 minutes de jeu, il a fallu attendre une heure de plus pour que le patch Day One de 20 Go soit installé. Dans le genre casse-pieds ça se pose là ! Ce petit coup de sang passé, voyons si techniquement, ce jeu tient la route.

Sur une échelle de 1 à 10, le Docteur Babylon récolte 7 points pour son charisme.

Dites, chers développeurs de Volition, il serait temps de changer vos moteurs physique et graphique !

C’est malheureusement une critique récurrente à chaque jeu qui sort des bureaux du studio américain, l’aspect technique est clairement en deçà des attentes minimales pour un jeu qui sort en 2017. Graphiquement, on se retrouve sur une PS3 et le lissage pour essayer de cacher la misère ne fonctionne plus depuis deux ans déjà. Quand à la physique du jeu, elle est du même tonneau et c’est vraiment dommage. La conduite des véhicules, très arcade au demeurant souffre toujours du syndrome auto-tamponneuses et on se retrouve avec une précision impossible a obtenir pour se déplacer vite et bien. On a beau savoir que ce n’est pas le coeur du jeu et que nos protagonistes vont plus souvent voler et courir sur les murs, c’est quand même un sacré défaut !

Pas de raison de se perdre quand les objectifs sont indiqués à l’écran.

C’est un peu quelconque pour les oreilles aussi.

Que ce soit au niveau des sons d’ambiance, des dialogues ou de la musique, il y a finalement peu de choses à dire. La musique et les SFX sont clairement oubliables alors que les dialogues sont très bien écrits et ils sont une des rares forces du titre que nous avons testé. l’humour est omniprésent et il ne tombe jamais à plat. Il est à noter aussi que quelque soit le personnage que vous jouez, ses paroles se dérouleront de façon fluide que ce soit en direct dans le jeu ou dans le système de communication entre les agents. Les sous-titres sont quasiment indispensables sauf si la langue de Shakespeare ne vous effraie pas.

Mais à quoi servent toutes ces armes ?

Conclusion

Il serait injuste de dire que Agents of Mayhem est un mauvais jeu. Construit comme un spin-off de la série Saints Row, il en reprend certains aspects et certaines mécaniques tout en tentant de nouvelles choses. Il en résulte une expérience assez moyenne partout alors que le potentiel transpire à tous les étages. En essayant de ne pas décevoir les fans de la série canonique dont il émane, Agents Of Mayhem rate sa cible et se retrouve a être un bon jeu défouloir mais dont vous n’aurez pas envie de rester devant votre écran pendant des heures. Tout le contraire d’une série télé  bien écrite en fait.

C’est l’heure de faire une petit balade dans la ville !

Agents of Mayhem

  • Développeurs Volition
  • Type Action-Aventure
  • Support PS4, XB1, PC
  • Sortie 18 Août 2017
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