Teslagrad
- Développeurs Rain Games
- Editeur Rain Games
- Type Plateforme/Puzzle
- Support PC,Mac,PS3, Wii U
- Sortie 13/12/2013
Dans le même genre :
- Tetrobot and Co.
- Block That Matter
- Fez
Teslagrad
On peut dire que les jeux de plateformes mâtinés de puzzle ont la cote en ce moment,et ce grâce à la scène indé. Teslagrad est l’un des derniers arrivants de ce genre bien connu des gamers. Est-ce que le titre de Rain Games a de quoi se différencier de la concurrence ? Réponse tout de suite !
Welcome to Teslagrad
Un jeune garçon poursuivi par des hommes en rouges. Une fuite sous la pluie. Le petit garçon court de toits en toits, ses assaillants se rapprochent de plus en plus. Finalement il trouve enfin refuge dans une tour abandonnée, la tour Tesla.
Telles sont les prémices de Teslagrad, jeu de plateforme/puzzle indépendant sorti le 13 décembre 2013 (oui il est encore tout frais !). Dès les premières minutes de jeu, on est frappé par l’ambiance graphique du titre. Tout en 2D « faite à la main », le titre baigne dans une ambiance qui rappelle la vieille Europe de l’Est, (avec ses maisons en bois au style inimitable) mais teintée de Steampunk. Il y a une vraie patte graphique dans Teslagrad et le joueur ressentira vite tout « l’amour » que les développeurs de Rain Games ont investi dans ce titre. Car la direction artistique a de quoi séduire, et ce, sans forcément être une tuerie graphique ; les gars de chez Rain Games n’ayant pas cédé aux sirènes de la 3D. Les décors de la tour Tesla regorgent de petites détails : fresques murales, vitraux, peintures et j’en passe. Mais n’allez pas croire que ces « friandises » ne sont là que pour flatter la rétine du gamer ! Elles ont une autre utilité : raconter l’histoire de Teslagrad.
En effet, un point qui semblera déroutant pour le joueur est la narration. De prime abord, on ne sait pas grand-chose de l’histoire ou du monde de Teslagrad. Vous l’aurez compris en lisant les premières lignes de ce test, on est très vite plongé dans le feu de l’action et le titre ne s’embarrasse pas d’explications. Pas de dialogues, pas de textes, rien que la musique (discrète en plus) , le jeu et les décors. Il faut l’avouer, c’est un point qui nous a séduits dans Teslagrad. L’histoire est distillée tout au long de l’aventure mais seul le joueur attentif pourra saisir le scénario. Ce dernier se « raconte » dans les détails évoqués précédemment. Une fresque murale évoquant une bataille ; des vitraux, dans une salle aux allures de cathédrale, nous racontant un bout d’histoire, un petit théâtre où des marionnettes s’animent et jen passe. Même les bonus permettent de mieux saisir le scénario et l’univers de Teslagrad. Comme dans tout bon jeu de plateforme, notre jeune héros peut récolter des bonus (sous la forme de bobines) placés dans des endroits improbables et difficiles d’accès. En plus de débloquer un succès dans Steam (eh oui, on ne se refait pas) et d’accéder à la vraie fin du jeu, ces derniers contiennent un dessin qui nous en apprend plus sur le scénario et sur le destin des habitants de la Tour Tesla.
Car la tour était autrefois le refuge des Teslamanciens, des scientifiques aux allures de mages qui maîtrisaient l’électricité et le magnétisme. Et au fil de vos aventures, vous en découvrirez plus sur eux et apprendrez à maîtriser leurs pouvoirs !
Magnétiquement vôtre
Si dans l’introduction, vous ne pouviez que sauter et courir, dès votre entrée dans la tour, vous découvrirez très vite les artefacts laissés par les Teslamanciens. Le premier de ces artefacts sera le gant magnétique. Ce dernier permettra au joueur de changer la polarité des divers blocs et plateformes disséminés dans la tour : bleu pour positif et rouge pour négatif. Piqûre de rappel pour les nuls : 2 polarités identiques se repoussent tandis que les contraires s’attirent (Merci Jamy !). Vous le comprendrez très vite, jouer avec la polarité de votre environnement sera primordial pour résoudre les différentes énigmes et progresser dans le jeu. Plus loin, notre jeune héros dénichera une paire de botte-éclair. En plus d’être confortable, elles permettent de se téléporter en un clin d’oeil sur une courte distance. Tel un mini-Sangoku, vous pourrez vous téléporter et passer certains obstacles paraissant infranchissables. La cape magnétique, quant à elle, vous octroiera la possibilité de changer votre polarité afin de jouer avec les champs magnétiques que vous croiserez sur votre route. Enfin, le bâton Tesla vous servira d’arme en lançant des charges électriques à distance sur vos ennemis mais aussi de charger les objets en électricité. Cette panoplie vous sera indispensable pour survivre à votre aventure dans la tour, cette dernière n’étant pas des plus chaleureuses.
Teslagrad est un jeu de plateforme/puzzles et au rayon des puzzles, vous allez être servi. Tout au long de votre périple, il vous faudra jouer avec l’électricité et la polarité des objets qui vous entourent pour progresser, en gardant toujours en tête le principe scientifique énoncé plus haut (les contraires s’attirent, les identiques se repoussent). Modifier la polarité de 2 plateformes pour qu’elles se rejoignent ou au contraire se repoussent, jouer avec notre polarité pour flotter au-dessus d’un endroit peu accueillant ou vous téléporter derrière une grille infranchissable pour échapper à un ennemi seront autant d’actions possibles pour venir à bout de ce jeu aux allures de Metroidvania.
Up and Down, and up, and down
Dans Teslagrad, comme dans tout Metroidvania, le joueur sera amené à faire de nombreux allers-retours pendant son aventure. Le trajet n’est pas linéaire et certaines salles ne vous seront accessibles que si vous possédez l’artefact adéquat. Mais malgré les nombreux trajets à effectuer, on ne se perd que rarement au sein de la Tour et heureusement! Car la carte des environs est vraiment mal fichue, peu claire et limite inutile.Qui dit jeu de plateformes, dit boss et vous allez en croiser quelques-uns. Imposants par la taille, ils vous demanderont un peu de réflexion (juste un peu, ne stressez pas !) mais aussi, et surtout, des réflexes. Les boss ne sont pas durs à proprement parler mais l’exécution des mouvements pour les vaincre un peu plus.
Teslagrad est parfois victime du syndrome du « pixel près » que les vieux briscards du jeu vidéo connaissent bien. Certains passages, et la plupart des boss, vous demanderont une précision « au pixel près » sous peine de mourir en boucle (et ça vous arrivera !). Notre jeune héros ne possédant pas de points de vie, le moindre contact ou faux-pas se paie cash. Cet écueil se révèle paradoxal car la difficulté générale de Teslagrad est bien répartie tout au long du jeu. Ni trop dur, ni trop facile, il vous faudra un peu plus de 5 heures pour en venir à bout (comptez un peu plus si vous désirez récolter tous les bonus).
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Vous l’avez compris, nous avons été séduits par Teslagrad. Avec son esthétique 2d tout à fait charmante, ses mécaniques de jeu simples mais efficaces, son ambiance steampunk et sa durée de vie honorable, le titre de Rain Games arrive à sortir du lot dans un genre de plus en plus foisonnant. On pardonnera aisément les quelques écueils mineurs de Teslagrad pour profiter de ce jeu de plateforme de qualité.
Y’a bon!
- Une esthétique 2D et des décors superbes
- Une ambiance steampunk
- Narration et mise en scène
- Gameplay original et facile à prendre en main
- Difficulté bien dosée
Beuargh!
- « Syndrome du Pixel près » sur les boss
- Carte mal fichue et inutile
- Musiques trop discrètes
La désinfo en +
Nikola Tesla
Nikola Tesla est un inventeur et ingénieur serbe né le 10 juillet 1856. Véritable génie prolifique, il a travaillé sur des centaines d’inventions et déposé plus de 700 brevets. Malheureusement, Tesla est un peu le « Bad Luck Brian » de la science car bon nombres de ses brevets seront attribués à d’autres, plus doués en marketing que le pauvre Nikola (n’est-ce pas Mr Thomas Edison?). On doit à Tesla des contributions telles que le courant alternatif, le télégraphe sans fil, le moteur électrique asynchrone, les premiers travaux sur les télécommandes et la célèbre Bobine Tesla. Idéaliste, Tesla avait imaginé le concept d’énergie gratuite pour tous.S’il aura été un des façonneurs du XXème siècle tel qu’on l’a connu, Tesla ne sera jamais vraiment reconnu de son vivant et mourra seul dans la pauvreté en 1943.
Le nom de Tesla n’est pas inconnu des gamers. En effet, on retrouve sa célèbre Bobine Tesla, détournée en arme, dans la série de RTS « Command and Conquer: Alerte Rouge »
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