Le genre du Point’n’Click est mort” ont clamé haut et fort certains joueurs aigris. Certes avec Supreme League of Patriots on n’arrivera pas vraiment à les convaincre du contraire, mais heureusement il n’y a pas que ce titre-là dans le genre en ce moment.
Oui je vous ai grillé mon verdict dès le départ, oui j’ai un peu (trop) souffert sur ce “Supreme League of Patriots”. J’avais été charmé par les présentations, par l’univers coloré, parodiant les Super Héros et leur trop grand Républicanisme/Patriotisme.
La sensation d’après coup me fait repenser à toutes ces daubes avec le suffixe “Movie” à la fin que l’on nous sert depuis trop d’année (Sexy Movie, Tamerenslip Movie,…)
Supreme League of Patatra.
Point rapide sur le “scénar” du titre histoire que vous sachiez où vous mettez les pieds. Vous incarnez Kyle, un agent de police, miroir parfait du beauf américain jusque dans ses traits. Il est aussi le Purple Patriot (suite à un accident de machine à laver) et doit se rendre à l’émission America’s Got SuperPowers pour tenter de prouver qu’il est un Super Héros qui compte. En vrai il est surtout raciste, homophobe, sexiste et j’en passe.
Supreme League of Patriots tente tant bien que mal de faire de l’humour, de placer des références et autres clins d’oeil, mais tout cela tombe désespérément à plat et ce pour plusieurs raisons que je vous expliquerai après un petit coup de gueule : Arrêtez de ne vous reposer que sur des références culture pop, que ce soit dans les jeux, dans les films, les séries, votre vie et j’en passe. On n’en veut plus du type qui vous donne des coups de coudes pour vous montrer qu’il a de la culture. C’est juste chiant et désolant.
Ouf ça fait du bien, parce que bon après Randal’s Monday je pensais avoir touché le fond du genre, mais non j’ai trouvé pire.
Ce qui ne va pas dès le départ avec ce jeu, c’est son rythme, c’est lent, c’est mou, c’est comme une poursuite de vieux avec déambulateurs. Les personnages ont des animations bien pauvres, manquent d’expression, et les doubleurs (oui parce que bon à ce point-là on n’appelle plus ça des comédiens de doublages) manquent de motivation. Tout cela transforme, ce qui devait être la force du titre, en sa plus grosse faiblesse.
Parce qu’un Point’n’Click drôle, bien écrit, et fun à suivre on lui excusera plus facilement une faiblesse dans ses puzzles. Moins l’inverse.
Bon que l’on soit clair Supreme League of Patriots ne fait pas des étincelles de ce côté là non plus.
Si à la base l’intention est bonne, très vite les développeurs s’embourbent dans tous les poncifs du genre qu’ils souhaitaient éviter. Va-et-vient lourdingues (encore plus vu la lenteur du titre), énigmes à la logique d’un autre monde, endroits et objets inutiles, et répétitions ad nauseum des phrases des PNJ qui ne sont pas très loquaces.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Supreme League of Patriots est donc une Supreme déception. Le titre est rempli de bonnes idées qui se voient aussitôt occultées par une réalisation aux fraises, une lenteur tortuesque, un humour qui fait plouf et un gameplay qui fait schplaf. Les trois épisodes sont assez inégaux et le titre trébuche bien trop pour s’envoler vers l’infini et au-delà.
Supreme League of Patriots
- Développeurs No Bull Intentions
- Type Point’n’Click parodique qui fait schplouf
- Support PC, Mac, Linux
- Sortie 29/01/15
Y’a bon!
- L’idée est bonne à la base
Beuargh!
- La réalisation
- L’humour finalement bien trop lourd
- Le gameplay qui s’écrase avant l’envol
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