Vous le savez maintenant, tous les samedis Kazajo et Matt vous parlent de ces jeux qui ont marqué plus d’une enfance dans les années fin 1990/début 2000. Sur un ton débordant de nostalgie et de subjectivité, retrouvez chaque semaine un nouveau jeu rétro…mais pas trop !
Loin des planches et des graffitis de Matt, on se retrouve avec un jeu qui sent bon le soleil, la peinture et la plateforme. Bienvenue dans « Rétro mais pas trop », aujourd’hui on vous parle de Super Mario Sunshine !
LE CONCEPT
Super Mario Sunshine, c’est un peu Nintendo qui rêvait d’avoir un jour un article consacré sur PxlBBQ (et c’est chose faite). En 2002 sort ainsi Super Mario Sunshine, qui sera –fidèlement à la tradition- LE Mario 3D de la console. Oubliez les princesses idiotes, les Goombas, les châteaux. Super Mario Sunshine, c’est l’histoire d’un malotru qui a volé le Soleil de l’île Delfino, en se faisant passer pour Mario. Notre pauvre plombier moustachu, qui passait sur l’île en vacancier, se retrouve donc accusé pour ce vol de Soleil qui rend les habitants malheureux et se voit jeter en prison. Après vous être échappé, vous devrez donc parcourir différents mondes, découpés en niveaux comme c’est la tradition chez Tendo, afin de récupérer tous les petits soleils qui composent LE Soleil de l’île ! Ils sont au nombre de 120, et sont planqués un peu partout. Au fur et à mesure que vous progressez dans votre quête ensoleillée, l’île devient de plus en plus musicale et lumineuse.
Et quitte à faire un jeu un peu « bâtard » dans la forme (pour un Mario), autant y aller à fond : Mario est équipé de J.E.T., un petit robot aquatique scotché à votre dos et qui vous permet de planer, d’arroser vos ennemis et d’enlever les taches de boue et de peinture un peu partout ! Ça a l’air foufou, vous dites ? Bien vu, ça l’est !
LE BBQ DE PROUST
Super Mario Sunshine a toujours été perçu comme le mouton noir dans la série des Super Mario. « À juste titre » pourrait-on dire, vu le gameplay audacieux du titre. Pourtant, Super Mario Sunshine reste un pilier du jeu de plateformes. Comme toujours dès lors qu’il s’agit d’un Mario, Nintendo nous pond un level design aux petits oignons, suffisamment varié pour rester accrocheur tout au long de l’aventure et –c’est assez rare pour être souligné- très difficile. SMS (lol) est même assez hardcore par moments, et obtenir les 120 soleils du jeu sera une véritable épreuve, certains n’apparaissant par exemple qu’une fois dans le jeu. Heureusement, il vous en faudra « seulement » 77 pour vaincre Anti-Mario !
Mais Super Mario Sunshine, c’est…cette odeur d’été, de joie, de bonne humeur. Cette luminosité, apportée par le Soleil qui nourrit l’île de sa plus belle chaleur. Oubliez les vertes collines et les châteaux gris de Bowser, vous pénétrez ici dans un monde fait de couleurs et de joie de vivre : l’île Delfino ! Des cascades, des fruits, des manèges, des soleils, un hôtel près de la mer, un village dans les arbres, tout dans Sunshine nous ramène à l’époque dorée des bbq. Et comme on retrouve l’innénarable Koji Kondo à la musique, la bande-son est aussi rafraichissante qu’une pastèque en été. Sans rire, écoutez ci-dessous la musique de la Plaza Delfino. De vraies grillades pour les oreilles.
Super Mario Sunshine a globalement été bien reçu par la critique, mais a beaucoup divisé les fans. Pourquoi ? Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus ! Le jeu est difficile (bien que les 77 soleils nécessaires pour finir l’histoire restent un challenge plutôt correct pour les habitués de la série), et le gameplay est très différent de ce à quoi Nintendo nous a habitué, surtout pour un jeu qui prend la relève de l’incroyable Super Mario 64. En attendant, Super Mario Sunshine reste un incontournable de la Gamecube ! Passionnant de bout en bout, original, surprenant, exigeant, doté d’un level design qui frise la perfection et d’une bande-son aux chipolatas, Super Mario Sunshine c’est LE jeu à savourer quand l’été pointe son nez et que la transition canapé/chaise longue est difficile à assurer. Comme un bon bbq, en somme !
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