Sherlock Holmes : Crimes and Punishments
- Développeurs Frogwares
- Editeur Focus Home Interactive
- Type Reflexion/aventure
- Support PC, Xbox One, PS4, PS3, Xbox 360
- Sortie 30/09/2014
Dans le même genre :
- Sherlock Holmes: The mystery of the mummy
- Sherlock Holmes: Nemesis
- Sherlock Holmes …
Développé depuis plusieurs années par le studio Frogwares, la saga Sherlock Holmes s’efforce de faire mieux à chaque épisode -et c’est réussi. Ce développeur Ukrainien revient en force avec un septième épisode intitulé Sherlock Holmes Crimes and Punishments (Sherlock Holmes Crimes et châtiments), qui autant vous le dire de suite, hisse la série à un nouveau niveau de référence. Qu’on se le dise, « le plus grand des détectives…Oui c’est lui Sherlock Holmes, le voici…Il habite Baker Street… » (je vous laisse continuer)
Élémentaire mon cher Watson!
Pour ce septième opus basé sur les histoires du célèbre détective créé par Sir Arthur Conan Doyle, Frogwaves a vu les choses en grand, à commencer par la partie artistique et technique. En effet Sherlock se fait un beau cadeau, il s’est offert du nouveau moteur graphique, le Unreal Engine 3 qui apporte invraisemblablement une plus grande immersion à l’expérience de jeu, dont les nombreux lieux du Londres victorien qui paraissent désormais plus vrais que nature. Du sauna romain aux gares de Chesterfield, en passant par le prestigieux Scotland Yard ou votre appartement de Baker Street, chaque environnement possède sa propre ambiance, sa propre esthétique, et surtout un souci du détail dans les décors qui ne passe pas inaperçu.
Le travail sur la modélisation de Sherlock Holmes est tout aussi important, son look « euh keupe of ti » et à la fois moderne ravira les fans du détective britannique. Même les nombreux personnages rencontrés durant les 6 enquêtes ont été particulièrement travaillés avec un souci du détail impressionnant, des traits du visage aux vêtements, en passant par le grain de la peau ou encore le mouvement des lèvres collant à la perfection aux propos prononcés. En parlant de la partie audio, notons que les voix anglaises (qui sont, rassurez-vous, sous-titrées en français) sont de très bonne qualité, notamment celle de Sherlock Holmes, dont l’intonation renforce ce personnage peu ordinaire -chelou peut-on même dire-…
Mais… mais mais mais, ben oui…tout n’est pas siiiiii parfait pour autant puisqu’on note la présence de clipping à certains moments. Et si l’on se réjouit de la présence du Dr Watson dans vos différentes enquêtes, ce dernier a parfois la fâcheuse tendance à bloquer votre passage dans les pièces assez confinées, rendant sa présence finalement beaucoup moins indispensable, voire carrément gênante… Enfin disons le franchement il ne sert à RIEN! Ce sont des petits soucis techniques qui s’oublient très rapidement une fois que nous sommes plongés au cœur des énigmes.
C’est vraiment vrai…
Mise à part la partie technique et réalisation, Frogwaves a aussi revu à la hausse ses ambitions en ce qui concerne la liberté d’action du joueur. Ainsi, contrairement aux précédents épisodes de la série, celui-ci construit son expérience autour de deux gros éléments : l’exploration et l’analyse. Vous pourrez vous balader ici et là à votre guise et vous mettre réellement dans la peau de Sherlock en fouillant les moindre recoins! Notre célèbre détective est aussi capable de voir des détails que les autres ne voient pas. En appuyant sur la touche R1, votre vue changera et mettra en surbrillance des indices invisibles. Vous pourrez aussi, en appuyant cette fois-ci sur L1, voir des objets ou des personnages qui étaient là par le passé, et même imaginer le déroulement de la scène afin d’avancer dans l’enquête et trouver de nouvelles pistes.
Sherlock Holmes est LE meilleur des détectives! Rien qu’à voir la manière dont notre héros arrive à dresser le portrait d’un personnage grâce à une mécanique d’investigation particulièrement bien faite. Chaque personne que vous interrogerez pourra être passée à la loupe dans son ensemble via un système de caméra en gros plan qui se déplace tout au long de son corps. Tous les indices servent ensuite à dresser le portrait d’une personne que vous pourrez consulter à votre guise dans votre carnet de notes. Celui-ci est essentiel à votre enquête puisque vous serez amené à le consulter pour la liste des preuves, des lieux, des conversations que vous avez eues, ou encore des documents récoltés tout au long de votre enquête.
Petite touche de fun, à la sauce Sims, vous pourrez modifier votre personnage grâce à la coiffeuse et l’armoire de votre chambre. Mais ce n’est pas juste pour s’amuser, vu que vous devrez revêtir un type d’habit précis afin de passer inaperçu auprès d’un suspect.
Je crois que dans ce jeu le maître mot c’est le détail. En fait, il faut se dire que chaque élément d’une pièce, aussi insignifiant et minime soit-il peut se révéler primordial pour faire avancer votre enquête. C’est très important car parfois vous vous retrouverez « face à un mur », sans rien pouvoir faire de plus, attention donc!
Le détail se situe également dans la capacité exceptionnelle de Sherlock Holmes à aboutir à des pistes qui seraient impossibles à trouver pour chacun d’entre nous. Par exemple, la première des 6 affaires du jeu, vous fait enquêter sur la mort mystérieuse d’un célèbre marin qu’on a retrouvé assassiné chez lui par un harpon ! Là où tout le monde pourrait penser que n’importe qui aurait pu le tuer, Sherlock va reproduire la scène de meurtre via un mini-jeu (il y en a plusieurs dans le jeu d’ailleurs!) qui consiste à lancer un harpon sur une carcasse de cochon. Sans vous en dire plus, cette expérience avérera très riche en interprétations…humhum!
Jeanne Moraux
Un autre gros point fort de Sherlock Holmes Crimes and Punishments réside dans la présence d’un système de choix moraux! Concrètement, tous les indices et preuves que vous aurez récoltés vous serviront à une seule chose, faire des déductions qui permettront d’établir votre -oui, la vôtre- conclusion à l’enquête, c’est à dire affirmer qui est le coupable. Le but est donc à chaque fois d’associer deux bonnes pistes (petit plus, une mauvaise association apparaît toujours en rouge) qui vont créer une déduction, les déductions se liant elles-mêmes pour aboutir à une conclusion. Une fois arrivé à votre conclusion, il se peut que celle-ci soit totalement fausse, et ce sans que vous le sachiez -de suite- ! Donc vous pouvez tout à fait boucler une enquête sans avoir trouvé le bon coupable. Sachez aussi qu’une enquête possède au minimum 4 fins différentes, de quoi offrir une très grosse « rejouabilité » !!
Vos choix auront également de lourdes conséquences pour votre réputation. Si vous condamnez le mauvais personnage, attention à vos fesses, vous serez susceptible de recevoir des lettres de menaces que vous pourrez lire dans vos courriers… Vos talents d’enquêteur seront ainsi mis à rude épreuve, et aussi votre notoriété (et oui, vous savez de nos jours, les journaux…). Par contre, à l’inverse, si vous bouclez parfaitement une affaire, attendez-vous à recevoir pas mal de sympathie et de remerciements des innocentés…
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Sherlock Holmes Crimes and Punishments est sans nul doute le meilleur épisode de la série développée par Frogwaves. Boosté visuellement, cet épisode donne envie de devenir détective, sans doute grâce à cette grande liberté d’action.
Malheureusement les mécaniques d’investigation ont beau être très originales et variées, leur utilisation se fait de manière répétitive et lasse. C’est pourquoi une ou deux enquêtes par session de jeu suffisent. Mais bon, l’intrigue en vaut la peine, donc on est vite pris dans l’histoire! Si vous adorez les énigmes, Londres et Sherlock Holmes, et bien foncez !!!!
Y’a bon!
- Un jeu plus beau que ses prédécesseurs
- Des enquêtes très immersives
- Des choix moraux qui font de nous un vrai Sherlock
Beuargh!
- Après 3 enquêtes, stop. Le système de jeu reste le même
- Watson est un feignant et nous donne peu de coup de main
- Réservé à des personnes patientes et passionnées
La désinfo en +
Qui est Sherlock Holmes?
Sherlock Holmes est un personnage de fiction. Oui, oui, oui!