Après avoir atterri sur PC l’année dernière, Shadow Puppeteer se voit gratifié d’une sortie sur notre bonne vieille et mal-aimée WiiU. Au programme : un jeu à parcourir en solo ou à deux dans un univers sombre à la poursuite du maléfique voleur d’ombre…
L’ombre de ton chien
Lors d’une sombre nuit, un inquiétant personnage vient jouer de l’orgue de barbarie au-dessus d’un village endormi. D’étranges lanternes accrochées dans son dos luisent d’une lugubre intensité tandis que les notes de musiques résonnent et capturent les ombres des enfants. Par chance, notre héros échappe au larcin et décide – avec l’aide de son ombre rendue indépendante – de poursuivre le maléfique individu à travers la nuit.
Débute alors un voyage original jonché de petits puzzles à résoudre mais surtout de plateformes à surmonter ET ce n’est pas gagné d’avance.
Si Shadow Puppeteer ne possède pas une durée de vie gigantesque (un peu plus de 4h), ni de défis insurmontables, c’est la maniabilité qui vous posera problème et ce dés le début.
Si le petit garçon se dirige avec le stick gauche, saute avec L1 et interagit avec quelques éléments avec ZL, c’est tout le contraire pour son ombre, qui occupe de fait toute la partie droite du gamepad. Si les expériences du même type ne manquent pas (Brothers : A Tale of Two Sons par exemple), elles ont rarement été aussi foutraques que dans Shadow Puppeteer. En effet, même si l’idée de départ est séduisante et est pensée – au final – pour la coopération, un joueur solo sera vite confronté à un problème de taille : harmoniser les déplacements d’un personnage évoluant en 3D et d’un autre sur un plan 2D. La gymnastique cérébrale est importante et il n’est pas rare de mourir bêtement en tombant dans un trou, faute d’avoir pu rebrancher la fonction 2D ou 3D de son cerveau à temps.
L’ombre de ton ombre
Pourtant, les idées ne sont pas mauvaises sur le papier. L’ombre se déplaçant uniquement sur le mur ou autour d’éléments lumineux (lampadaire,…), elle peut interagir avec les ombres des objets pour les déplacer dans le plan 3D et ainsi débloquer la route du personnage humain. De même, le personnage en 3D peut influer sur certaines sources lumineuses pour étendre les ombres, marcher sur des cheminées pour effacer les ombres de la fumée voire utiliser l’un des 3 outils pour tracer de nouveaux chemins pour son ombre. En théorie, tout cela est plutôt bien pensé, mais s’avère terriblement laborieux en pratique.
Si l’univers global est joliment représenté, même si la réalisation est simple, quelques bugs viennent entacher le tout, certains demandant de recommencer un tableau entier pour cause de respawn maladroit hors du décor ou de script se bloquant. La hitbox avec certains objets (comme les couvercles) réagit aussi étrangement, et il n’est pas rare de devoir se repositionner plusieurs fois pour parvenir à les attraper – ce qui est assez casse-pieds lors des affrontements contre les boss (au hasard… le crabe).
Heureusement, les tableaux étant assez courts eux-même, et les points de passage relativement bien placés, la frustration due à la maniabilité n’est pas accentuée par une progression trop laborieuse.
Conclusion
Malheureusement, si Shadow Puppeteer ne souffre au final que de quelques bugs techniques, ses bonnes idées sont presque toutes gâchées par une maniabilité handicapante. C’est dommage, mais cela plombe vraiment le titre au point ne plus éprouver vraiment de plaisir à jouer, même si l’on apprécie son univers, et certaines idées dans les niveaux.
Shadow Puppeteer
- Développeurs Sarepta Studios
- Type Ombre de Platformer
- Support WiiU, PC
- Sortie 28 Janvier 2016
Y’a bon!
- Un bel univers
- L’idée générale de la coopération entre l’ombre et le personnage
- Les outils
- La musique
Beuargh!
- Assez court
- Bugs entravant la progression
- La maniabilité de l’enfer pour un joueur solo
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