Ça va être top

Au rang des jeux qui me faisaient méchamment saliver, Quantum Break était bien haut placé.
On nous promettait une histoire folle, un gameplay aux petits oignons et des mécaniques de dingue, le tout pour un gros killer app.

À droite, vos pouvoirs. Un peu moins à droite, une Toyota Yaris.
À droite, vos pouvoirs. Un peu moins à droite, une Toyota Yaris.

Poisson d’avril

Vous incarnez un certain Joyce, le frère de Will et le pote de Paul. Sauf qu’un jour, votre pote Paul vous convie à voir sa machine à remonter dans le temps, mais Will trouve que c’est pas une très bonne idée et que ça va bousiller un truc dans le système du temps mondial.
Si Will réussit à éviter tout ça, le jeu s’arrête là. Vous devinez ainsi qu’il n’a point pu, n’est-ce pas ?

Sur le papier, l’histoire est bonne. Le jeu est monté comme une série sous forme d’épisodes avec une looooooooooooongue cinématique à la fin de chaque acte, si longue qu’elle est carrément hébergée sur serveur distant et streamée sur la console, le tout avec de vrais acteurs messieurs dames !
Le dynamisme m’a un peu rappelé 24h chrono et vous aurez à faire des choix qui changent le cours de l’histoire (3 ou 4 dans le jeu si je ne m’abuse).

Dans le jeu, par contre, l’histoire est mollassonne et nous invite de trop nombreuses fois à marcher derrière un pnj qui déblatère des informations inutiles avec une synchro labiale qui ferait pleurer de rire tatie Monique (si tu m’entends, je t’aime tatie). Résultat : on se fait parfois chier, à suivre un gars qui nous explique que c’est la crise et qu’il faut vite vite s’évader avant que tout explose, le tout en marchant tranquillement, il ne lui manque plus qu’un cocktail et tout y est.

Ça paraît beau hein ? Et non, ce n’est pas un screenshot.

Pour le gameplay, Quantum Break est un TPS dans lequel vous contrôlez plus ou moins le temps. Cela donne ainsi des bulles qui ralentissent l’ennemi, une super accélération alors que le temps est à zéro, un bouclier ou encore une grenade temporelle qui fait tout sauter. Tous ces pouvoirs sont améliorables dans le menu grâce à des items glanés ça et là à travers les niveaux. Honnêtement, augmenter ses pouvoirs n’est pas obligatoire pour avancer, tant ce sont malheureusement les armes à feu qui prendront le dessus. Ces dernières sont puissantes (mention spéciale pour le pistolet lourd, qui one shot environ tout), se chopent sur les ennemis morts, et vous permettront d’avancer sans même se soucier de vos pouvoirs. Seuls un ou deux ennemis vous donneront du fil à retordre et vous obligeront à utiliser votre boost.

On peut ajouter un système de couverture un peu capricieux (aucun bouton, le joueur se met seul à couvert en s’approchant d’un muret) et une variété d’armes très restreinte et on se demande bien à quoi ont pu servir les années de développement.

Ainsi, vous vous dites que la réalisation, elle, doit péter. Si on fait abstraction des ennemis qui tirent sans avoir d’arme à la main et des « failles temporelles » qui apparaissent de manière impromptues avec un aspect très cache-misère, le jeu n’est pas laid. Ne vous attendez pas pour autant à vous en mettre plein les mirettes, ce n’est pas The Order, ni même Far Cry, c’est un jeu sans vraiment de saveur, avec une direction artistique et un level-design totalement classique, qui ne vous marqueront pas.

Conclusion

On s’attendait à tomber amoureux de Quantum Break, surtout quand on sait que le studio derrière n’est autre que Remedy, les gars qui ont fait ce monument qu’est Alan Wake, mais ici, on reste clairement sur notre faim. Ça aurait pu être dingue, et en fait c’est un Gemini Heroes Reborn en plus beau, certes, mais en plus cher et moins fun.

Quantum Break

  • Développeurs Remedy
  • Type Echec quantique
  • Support Xbox One, PC
  • Sortie 05 Avril 2016

Y’a bon!

  • Le scénario sous forme de série
  • Le casting
  • La durée de vie conséquente

Beuargh!

  • Pas aussi beau que ce à quoi l’on s’attendait
  • Mécaniques trop simplistes et peu originales
  • Clipping, aliasing, et autres bugs interdits en 2016
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Petit Ange Parti Trop Tôt

Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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