Monster Crown arrive en Early Access le 31 juillet, et on a pu s’y essayer quelques heures pour cette preview. A première vue, Monster Crown ressemble à de ces fan-game Pokémon non-officiel de l’ère GBA, mais si on s’y aventure un peu, on se rend compte qu’il est beaucoup moins innocent que la licence de Game Freak. Alors oui, il s’agit principalement de “capturer des monstres pour les faire combattre”, mais dans Monster Crown, c’est un peu plus mature que ça.
Sur Crown Island, nous incarnons un enfant qui aide son père aux travaux de la ferme. Rapidement, nous sommes amenés à faire notre premier combat et à capturer notre première créature. Enfin, capturer est un bien grand mot, puisque cette notion est ici remplacée par un genre de pacte (façon Shin Megami Tensei) qu’on leur envoie après les avoir affaibli (c’est assez drôle d’ailleurs, puisque c’est littéral : vous leur jetez un contrat en pleine poire) comme on enverrait une pokéball. Le système de combat est par contre assez classique, au tour par tour, où le but est d’affaiblir ou de battre la créature en face.
Vous aurez aussi le choix d’un starter parmi 5 types. La sélection se fera non pas sur un élément ou sur sa bonne bouille, mais à travers un questionnaire dans un magazine, ce qui est un peu plus subtil, d’autant que vous pouvez aussi passer outre et prendre celui qui vous plaît le plus. Vos créatures vous suivent alors, et il faudra les nourrir avec des denrées découvertes sur la carte. Et à la manière d’un SMT, il vous sera possible de fusionner vos monstres pour en obtenir de plus puissants.
Les créatures sont parfois peu originales, mais d’autres ont l’air particulièrement mauvaises et effrayantes, on est loin de l’esthétique toute mignonne à laquelle on aurait pu s’attendre. L’ambiance y est également plus sombre, puisque des gens se feront même dévorer par des monstres. On ne voit pas ça dans un gentil Pokémon.
On reste dans une esthétique GBA plutôt réussie dans ses créatures, un peu moins dans les décors. Vos aurez par contre le choix de l’esthétique de votre personnage à travers un choix de palette de couleur au début du jeu, ce qui est très suffisant pour lui donner une touche d’identité.
En terme d’histoire, c’est pareil : on reste loin d’un Pokémon (je sais, je compare beaucoup, mais c’est bien plus clair comme ça), avec un départ très innocent qui s’enfonce dans une histoire plus sombre et bien plus complexe au fil des heures. On en apprendra de plus en plus sur le monde du jeu, ses rois et ses intrigues majeures.
Mais la différence la plus notable est la relation qu’entretiennent monstres et humains. Comme je l’ai mentionné plus haut, il ne s’agit pas de les capturer dans une boule minuscule et les faire combattre pour se divertir, mais bien de passer un pacte avec eux pour s’aider mutuellement. Ils ne sont pas “vos choses” mais vos alliés. Ils vous rejoignent s’ils constatent que vous êtes assez puissant pour les aider à devenir encore plus fort, ce qui justifie le fait de devoir les combattre et les affaiblir.
Et c’est mine de rien un aspect qui renverse complètement le rapport que l’on s’attendait à avoir avec nos créatures. Encore une fois, Monster Crown va sans doute souffrir de sa comparaison avec la licence de Game Freak, mais ça serait une erreur de jugement. C’est effectivement un genre de Pokémon-like, mais pour les adultes, surtout quand on découvre ce qui semble être notre antagoniste, une jeune fille prête à tout pour dompter les monstres les plus dangereux.
N’espérez pas non plus y trouver un titre qui s’apprivoise aisément : Monster Crown est difficile et nécessite un peu de farming pour élever le niveau de nos créatures et espérer progresser. N’hésitez pas non plus à consulter avec attention les statistiques de votre équipe, toutes les créatures ne se valent pas et un choix minutieux doit être opéré pour ne garder que les meilleurs.
Ces phases d’entraînement aident aussi à bien assimiler les faiblesses de type qui vous confèrent un bonus d’attaque ou de résistance, ou à l’inverse vous affublent de dangereuses faiblesses, à ne pas sous-estimer non plus, mais je vous conseille de les noter car elles sont moins facilement assimilables que les types élémentaires de Pokémon (je vous avoue que je n’ai pas encore tout bien compris). Ainsi, vous apprendrez à jongler avec vos créatures en combat, d’autant que le fait de switcher augmente l’attaque de la créature invoquée. Et si par malheur vous rencontrer une créature bien au-dessus de votre niveau et bien… apprêtez-vous à voir mourir toute votre équipe.
Comme évoqué plus haut, il vous sera possible de fusionner vos créatures pour en obtenir une nouvelle, et le jeu vous propose plus de 1000 combinaisons ! Autant de possibilités d’avoir de très puissantes créatures… ou des monstres très basiques. Il m’est difficile d’affirmer ou non ce nombre, mais cela promet de longues heures d’élevage pour les fans de ce type de système, d’autant que vous pouvez nommer la nouvelle créature pour la personnaliser et vous y attacher un peu.
Une chose qui m’a surpris a été la fonctionnalité de combat en ligne. Vous pourrez affronter d’autres joueurs en utilisant l’équipe de monstres que vous avez élevée et entraînée. Avec la grande quantité de personnalisation disponible pour l’élevage de monstres, je pense que cette fonctionnalité pourrait avoir une grosse communauté.
Je ne suis pas au bout de ce que Monster Crown a à proposer, d’où cette preview qui ne fait que vous présenter les aspects les plus importants. Et comme le jeu va à peine sortir en Early Access, il y a fort à parier qu’il en a encore beaucoup sous le capot.
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