L’heure est à la douleur. En effet, on ne compte plus les jeux se basant sur leur simple difficulté – ou presque. En fait, il s’agit plus d’une difficulté à l’ancienne (celle destinée à vous faire remettre une pièce dans la borne) que d’obstacles frustrants et infranchissables. Transposant le principe à l’Egypte ancienne, Pharaonic compte bien vous faire suer sur le pad.
Le Pharaon Rouge
Vous voilà dans la mouise, enfermé dans les cachots du pharaon, promis à une mort relativement douloureuse. Heureusement, une Fille d’Ishtar dont les intentions sont encore à définir vous libère et vous demande de le retrouver hors de la prison… A vous de vous échapper par vos propres moyens. Et c’est parti pour une aventure en Side-Scrolling 2.5D dans laquelle vous dirigez votre infortuné avatar à travers l’Egypte en vue de mettre un terme au règne de terreur du Pharaon Ahmosis Ier. Et c’est pas une mince affaire, puisque vous n’avez qu’une torche entre les mains… et beaucoup de résistance en face.
Lors de vos errances, vous ferez la connaissance d’autres prisonniers qui pourront vous donner quelques informations, un brin d’équipement, mais surtout augmenter vos statistiques en échange de gemmes à découvrir. Mais surtout vous rencontrerez moults gardes et créatures monstrueuses dont le but est de vous barrer le passage…
Les ennemis ayant chacun un pattern défini, le titre ne tardera pas à mélanger tout ce beau petit monde et à vous prendre régulièrement en tenaille
Dès l’apparition d’un (ou plusieurs..) ennemi(s), votre avatar se place en posture de combat. A vous de gérer correctement la distance, votre allonge et d’être agile pour esquiver les attaques tout en portant des coups rapides ou puissants à votre adversaire. Le tout étant géré par une jauge d’endurance qui se vide à chaque action – à la façon d’un Dark Souls – et étant directement dépendante de votre équipement. Ainsi, les équipements les plus lourds et les plus puissants vous donneront un malus d’agilité, vous rendant certes plus fort, mais vidant rapidement votre endurance. Certains PNJ pourront cependant supprimer les malus inhérents aux paliers d’équipements en échange de gemmes, rendant la recherche de ces dernières de plus en plus importante.
A cela s’ajoute une jauge de magie vous octroyant quelques sorts à distance parfois pratiques pour achever un ennemi sans risque pour récupérer – si vous avez de la chance – une pièce d’équipement. Les ennemis ayant chacun un pattern défini (les gardes simples, les lanciers dotés d’une grande allonge, les guerriers puissants enchaînant les coups, les monstres rapides et nombreux…), le titre ne tardera pas à mélanger tout ce beau petit monde et à vous prendre régulièrement en tenaille, histoire de tester vos nerfs et vos réflexes.
Heureusement, vous pourrez compter sur quelques fioles de soin pour vous tirer provisoirement d’un mauvais pas, mais leur nombre étant limité et leur recharges rares, inutile de vous dire qu’il faudra quand même être prudent.
Les niveaux étant constitués de plusieurs chemins, certains s’entrecroisant, ou menant à des impasses, il vous faudra mémoriser les intersections pour ne pas vous retrouver à enchaîner les combats stressant à la pelle pour rien. Car dès que vous passez de vie à trépas – ce qui arrive vite – vous perdez non seulement toute l’expérience engrangée, mais vous devez également repartir depuis le dernier point de sauvegarde, répartis de façon plus ou moins éloignées. Heureusement, vous conservez tout l’équipement acquis, et votre expérience peut être récupérée à l’endroit même de votre mort. Par contre, gardez en tête que dès que vous touchez le point de passage – en cas de mort ou juste pour sauvegarder et régénérer votre vie – les ennemis réapparaissent également…
Une récente mise à jour a apporté la langue française aux dialogues, ce qui est clairement un petit plus pour les joueurs qui passeront outre son style graphique un peu particulier, néanmoins techniquement propre.
Conclusion
Si la direction artistique divise, Pharaonic parvient à mettre le joueur sous pression grâce à son gameplay tout en prudence et à son contexte égyptien relativement peu exploité ailleurs. Les combats sont complexes à appréhender et se renouvellent pour éviter la lassitude via un bestiaire varié et des tactiques à improviser sans cesse. On pourra quand même pester sur les checkpoints vraiment trop éloignés et les pièges parfois velus tendus aux joueurs (ah… mourir sur un bête piège sur une seconde d’inattention…), mais le petit côté RPG apporté par la gestion de l’inventaire offre un peu de flexibilité bienvenue pour trouver son style. Par contre, prévoyez une manette de rechange, l’autre risquant fort de finir enchâssée dans votre écran.
Pharaonic
- Développeurs Milkstones Studios
- Type Die Die Die
- Support PS4, PC
- Sortie 28 Juin 2016
Y’a bon!
- Le côté RPG
- Les affrontement tendus
- L’Egypte, c’est sympa comme théâtre des lieux
- En français
Beuargh!
- Des checkpoint très éloignés
- un Chara-design particulier
- On peut se perdre facilement.
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