Tellement beau. C’est ce que tout le monde s’est dit lors de l’annonce d’Ori and the Blind Forest à l’E3 2014. Une esthétique à mi-chemin entre Rayman et un conte pour enfants.
Valait-il toute cette attente ?
Vous incarnez Ori, un chaton à 4 oreilles qui marche sur deux pattes, qui n’est donc pas un chaton, mais soit. Votre but est de vous allier avec Seyn pour redonner vie au grand arbre de la forêt. Le scénario n’a pas été écrit par Nicolas Hulot mais pas loin. Le jeu s’ouvre donc sur un prologue magnifique, rempli d’amour et infiniment triste, tristesse qui imprégnera le jeu tout au long de l’aventure.
Ainsi, vous serez trimballé au beau milieu d’une dense forêt aux aspects radicalement différents selon la zone dans laquelle vous vous trouvez, avec des zones marécageuses, d’autres en feu, ainsi que, bien entendu, un niveau très imprégné par l’eau.
Ce qu’on remarque très vite, c’est une patte graphique léchée, fourmillant de détails, peut être trop, d’ailleurs, ce qui empêche souvent la bonne lisibilité du jeu, surtout au niveau des projectiles ennemis.
Passé ce petit désagrément, on ne peut que s’émerveiller devant des décors rappelant Rayman Legends mélangé à Child of Light, aussi hostile que magistral.
MetORIdvania
Pour guider cette petite belette féline, vous allez devoir avancer dans cet univers 2D en sautant de plate-formes en plate-formes et en acquérant de nouvelles aptitudes au fur et à mesure que vous progressez. Rien de sorcier, un metroid-vania-guacamelee (oui, ce jeu m’a marqué).
On peut déplorer, comme dit précédemment, le manque de précision et surtout de visibilité des ennemis, c’est à peu près tout.
La difficulté vous fera vous arracher les cheveux, assurément. Si, au début, vous êtes tenus par la main, les difficultés arriveront bien vite et la manette sera très vite une sorte de souffre-douleur / poupée vaudou.
Les différents ajouts de gameplay vous obligeront à jongler entre les boutons du pad avec une dextérité et une rapidité qui ferait presque pâlir Bruce Lee.
Une ambiance Orinique
Outre les graphismes qui sont bien jolis tout ça, l‘ambiance générale du titre est folle.
Ce n’est pas un jeu pour les enfants, pas qu’il fasse peur, loin de là, mais un enfant ne verrait que la beauté de la forme, quand le fond est magistral. Le jeu entier est empreint de mélancolie, d’une mélodie magnifiquement orchestrée par une bande-son juste. Quand je dis juste, je veux dire que rien ne dépasse, rien n’est de trop, mais tout est assez, et c’est bien là, la force de cet Ori.
Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!
Dans le monde des Metroidvania, rares sont ceux qui arrivent à sortir du lot. Généralement, c’est par des ajouts de gameplay, mais ici c’est purement et simplement l’ambiance sombre et mélancolique qui prime. Un voyage, tout simplement.
Ori and the Blind Forest
- Développeurs Moon Studio
- Type Metroidvania Bio
- Support PC, XBox One, Xbox 360
- Sortie 11 Mars 2015
Dans le même genre :
- Guacamelee
- Rayman
Y’a bon!
- Une ambiance magistrale
- Des graphismes à tomber
- Une difficulté à s’arracher les cheveux
Beuargh!
- Peut être trop dur par moment
- Peu lisible
- Parfois redondant, mais on s’en fout y’a l’ambiance
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