La première fois que j’ai vu le trailer de Need For Speed c’était lors du dernier E3, j’étais comme un gosse revenu en 1995 lors de la sortie de THE (oui oui, avant c’était « THE ») Need For Speed. Vous avez certainement toutes et tous un souvenir vague de cette saga mythique sortie mi-nonante sur 3DO (ça c’était de l’exclusivité pour une machine si peu soutenue par les éditeurs), et un an plus tard sur PC (il aura fallu deux ans entre la version 3DO et Saturn  / PSX). J’ai toujours aimé me projeter dans les jeux vidéo, et j’ai toujours aimé le côté virtuel du JV pour justement « m’y croire’, les simulateurs de voiture ont cette magie, cette emprise, sur moi. Sans hésiter j’insère la galète dans la PS4.

Ma
Ma première voiture, mon premier amour.

On The Road Again

Les jeux de voiture on en bouffe tous depuis des générations de consoles et PC. Mais ce qui est le plus dingue, c’est que chaque jeu possède son propre gameplay. Rien de logique me direz-vous, puisque la physique d’une voiture sur une route, reste plutôt connue et donc figée. Chaque jeu de course devrait se calquer sur la réalité, et donc devrait avoir la même jouabilité. Et bien…. NON. Ce reboot de Need For Speed, n’est pas une simulation comme pourrait l’être Drive Club (qui quoi qu’on en dise, reste plus Simu que Arcade), Project Cars ou encore Forza 6. La jouabilité joue volontairement le côté arcade de la simulation de sport automobile; mais en gardant une part de simulation dans son gameplay. En gros, vous allez drifter avec une honteuse assistance qui est bien loin de la vie réelle, mais, vous allez tout de même avoir du mal à garder le cap, faire LA bonne courbe dans les virages tortueux de Ventura Bay.

La vue intérieure est malheureusement seulement extérirure, pas de vue cockpit. Dommage.
La vue intérieure est malheureusement seulement extérieure, pas de vue cockpit. Dommage.

Ventura Bay, Aurore/Crépuscule/Nuit/Vide

Tout le jeu se passe dans Ventura Bay. Une ville hybride calquée sur un Los Angeles qui n’en est pas un et où il fait… toujours nuit. Oui oui il est assez surprenant de voir (mais surtout de comprendre) le choix des développeurs d’avoir réalisé une sorte de cycle aurore/crépuscule/nuit perpétuel. Du coup, on aime à se raconter qu’on joue les boloss à grosses caisses plutôt dans les rues d’Helsinki que LA. Helsinki mélangé également à Bruxelles pour la météo. Parce qu’il fait TOUJOURS moche. Mais alors dégueu de chez dégueu. Le climat est humide comme si on était dans les tropiques, avec une pluie bien froide type pleuvine de la mer du Nord dont Jacques Brel aimait à nous narrer les bienfaits que je cherche encore.

Vous pouvez défier les autres joueurs... Ce que personne ne fait.
Vous pouvez défier les autres joueurs… Ce que personne ne fait.

Bref, c’est beau, mais c’est une coquille vide. La ville est morte. Pas ou peu d’activités des autres voitures contrôlés par l’IA (mais fort heureusement qu’il y en a peu car les rares que vous croiserez à 350 KM/H seront un vrai obstacle) , et surtout l’impression de jouer Ryan Gosling dans Drive. Sauf que dans le film, Ryan il a de la bonne musique, et là, moi c’est un point qui me touche beaucoup et que je me dois de vous témoigner… Les musiques de ce jeu sont vraiment NULLES. Et pire, pour passer à la chanson suivante, il faut appuyer sur L3 pendant 3 secondes, L3 qui vous sert évidement à conduire… Super pratique non?

Certaines voitures ont une allure vraiment dingues.
Certaines voitures ont une allure vraiment dingue.

Hit the Road Jack!

Mais rassurez vous, à part le fait qu’il fasse un temps de chiotte et toujours nuit, on s’amuse bien à Ventura Bay. Tout d’abord j’ai été surpris que ce « monde ouvert » soit si petit. On est tellement habitué à des GTA ou à des Test Drive que quand on aperçoit pour la première fois la map, on se dit ‘ho mazette’ (oui je sais c’est très viril) on va vite en faire le tour. Étrangement non. Après 18h de jeu pour terminer le mode solo, je n’ai jamais été vraiment lassé. Tout d’abord la ville est divisée en 4 grandes zones. Ces zones sont toutes différentes sur le plan esthétique mais aussi sur l’influence et votre auto-adaptation de votre conduite par rapport à la route, le climat et les trajectoires. De grandes et longues autoroutes rallient le downtown qui est votre QG (étrangement la banlieue restera votre ville à vous, car nous n’avons JAMAIS accès à la ville et ses hauts gratte-ciels visibles de loin, un peu comme Zalem pour les connaisseurs, vous n’aurez que vos yeux pour la contempler de loin) aux routes tortueuse de montagnes, à la ville basse et enfin aux petites routes de campagnes glissantes et serrées.

Voilà la chose avec laquelle j'ai passé 15h à tout rafler.
Voilà la chose avec laquelle j’ai passé 15h à tout rafler.

C’est vraiment beau.

Incontestablement, Need For Speed est un régal pour le yeux. Les effets de lumière, l’animation hyper fluide et rapide (je vous assure que j’ai rarement vu une impression de vitesse aussi réussie qui n’est pas un Wipeout) sont les éléments d’un cocktail qui font mouche. La pluie sur les vitres et les gouttelettes sur les courbes chromées de vos voitures de luxe ne vous laisseront pas de marbres les potos, vous  qui avez un cœur de tuningeur, oui oui, vous qui aimez plus caresser votre volant et vos jantes que les ailes de votre femme, et bien sachez que vous aurez une petite larmichette de bonheur tant le jeu rend hommage à ce sport automobile qui m’est difficilement compréhensible qu’est le tunning.

Graphiquement, c'est superbe. Mais toujours de nuit.
Graphiquement, c’est superbe. Mais toujours de nuit.

Le nombre de voiture disponible est au nombre actuel de 51 bolides. N’étant pas un fan assidu d’automobiles (pourtant je me surprends à vraiment aimer et défendre les jeux de voiture que j’adore) j’ai beaucoup aimé le choix fait par le jeu qui propose beaucoup de marques et de voitures différentes. On peut même jouer avec des petites voitures vintages des années 60 à 90. A vous les joies de faire du drift avec une Nissan Fairlady 240ZG, Une Mazda MX5, une Volvo 242 ou même une Golf 1 GT, sans rougir face aux dernières Lamborghini ou Dodge. Une fois le bolide acheté, vous pourrez l’ajouter à votre garage (un maximum de 5 voitures en même temps). A vous alors les joies de pouvoir gonfler les performances de voitures (passant de 200 chevaux à plus de 600 grâce à un nouveau bloc moteur, à un nouveau boitier de vitesse, mieux drifter avec de nouveaux pneus, nouveau frein à main, etc etc). Bref la customisation est vraiment fun et les éléments se débloqueront au fur et à mesure de l’aventure.

Ceci donne presque un petit côté RPG à Need For Speed tellement les stats de vos voitures vont progresser au fur et à mesures des points réalisés sur les routes. En plus de l’aspect technique et vitesse, vous pourrez également tuner votre voiture pour lui donner l’aspect (purement visuel cette fois) de votre choix. Je ne m’étalerai pas sur ce chapitre qui m’intéresse beaucoup moins. Mais j’ai trouvé le système de stickers assez bien foutu (pour ceux et celles qui y passeront vraiment le temps nécessaire) ainsi que les possibilités offertes par le nombres de pièces déblocables vraiment intéressant (comptez une bonne cinquantaine de jantes!)

L'IA des flics est proche de 0. Vraiment dommage pour un Need For Speed.
L’IA des flics est proche de 0. Vraiment dommage pour un Need For Speed.

Un Gameplay cinématographique.

Maintenant que vous avez toutes les bases de ce nouveau Need For Speed, je vais enfin pouvoir vous expliquer le but du jeu! Tout d’abord, vous arrivez donc à Ventura Bay, fan d’automobiles, vous rencontrez Amy, la mécano du coin (j’aimerais beaucoup que mon garagiste lui ressemble personnellement) qui vous vendra votre première voiture et vous présentera à sa bande de potes eux aussi fans de drift et de course automobile urbaine (pas très réglo tout ça, mais je vous rassure, ils boivent tous du Monster, on est net Monsieur l’agent). Vous devrez faire vos preuves dans des épreuves improvisées par vos nouveaux potes afin de vous faire un nom et d’attirer sur vous le regard des plus grands. Les cinématiques du jeu ont toutes été tournées façon série TV américaine. Pas vraiment dégueu ni à l’image, ni au son (le doublage français est d’ailleurs pas mal du tout, bravo Vincent Ropion, la voix de Nicky Larson ou de Joke dans SaturdayMan, pour la voix de Travis) c’est surtout au niveau de l’écriture que le scénario pèche. On aurait aimé quelque chose de plus viril et de moins teenager. Mais le choix de l’éditeur était clairement le grand public et pas le Pegi 18. Du coup, tous nos héros (Ken Block,Morohoshi San, Nakai San, Magnus Walker ou encore le crew des Risky Devil)  et nos nouveaux amis (Robyn, Spike et cie) sont toujours très proprets sur eux, et ne font pas vraiment de grosses bêtises pour agiter la police locale. Ils vous lanceront tout un tas de défis (course, drift, train drift -dont le but est de drifter à plusieurs sans se toucher, une sorte de balais de danse en voitures-, Gymkhana, contre la montre, etc) qui donneront des points d’expériences et de l’argent. De quoi faire progresser votre bolide. Le jeu est assez facile dans son ensemble malgré 2 ou 3 épreuves qui vous donneront un peu plus de fil à retordre. Comptez tout de même une bonne quinzaine d’heures pour terminer le jeu.

J'ai fais 2000 Km virtuelle dans ce jeu. Wow !
J’ai fait 2000 Km virtuels dans ce jeu. Wow !

Conclusion.

Compliqué de donner un avis sur ce jeu. Ce qui est certain c’est que je me suis amusé, même beaucoup amusé. Un mode solo de plus de 15h dans un jeu de bagnoles avec un scénario de Teenager buvant du Monster ça à de quoi glacer pas mal de monde, mais je vous assure qu’on prend un vrai pied à conduire dans ce jeu. Nerveux, intelligent, et vraiment joli. Need For Speed m’a séduit (non pas pour sa garagiste, quoi que) pour avoir osé mélanger prises de vues réelles et jeux vidéo, pour avoir réussi à faire une animation (non pas sans lag) hyper rapide et fluide dans 95% des cas. On regrettera le côté mort de la ville, le cycle jour/nuit inexistant, les intempéries continuelles et un jeu qui vous oblige à rester connecter en permanence en online alors vous ne jouerez JAMAIS contre ou avec d’autres joueurs. Si on gomme l’IA catastrophique des véhicules fantômes de cette ville endormie, le fait que vos adversaires pourront vous rattraper ou vous semer comme par miracle et que Robyn est une sacré garce qui drague toute la clique (oui oui elle m’a fait souffrir moi aussi), alors vous tomberez peut être vous aussi sous le charme d’un jeu de voiture nerveux, exigeant dans pas mal de courses et à la conduite vraiment plaisante.

Need For Speed

  • Développeurs Ghost Games
  • Type Simulation auto
  • Support Pc, PS4 et XboxONE
  • Sortie 5 Nov 2015

Y’a bon!

  • Le pari vidéo réelle/JV
  • Le doublage FR
  • Graphiquement superbe et maîtrisé
  • La conduite nerveuse et arcade (mais pas trop)
  • Certains défis vraiment hard à relever
  • 18h de jeu pour finir l’histoire principale
  • 51 véhicules et pas mal de bonnes surprises
  • La custo en mode RPG pour les performances

Beuargh!

  • Une ville où il pleut presque toujours
  • Vide
  • Le scénario trop teenager
  • Un mode online qui n’en est pas un
  • besoin obligatoire d’être connecté pour jouer
  • L’IA
  • Les musiques
Show Full Content

About Author View Posts

bery

Rédac Chef BBQ | Journaleux JV PC (steam: berychon), 3DS et WiiU (ID Nintendo: Berychon) et PS4 (psn: berymuch)| Animateurs de nombreux live sur notre chaîne: https://www.twitch.tv/pxlbbqtv/ | Machine à idées saugrenues

Previous Le Récap’ du BBQ #6 – Semaine du 16/11/15
Next Fallout 4 | Test (Xbox One)

Comments

Laisser un commentaire

Close

NEXT STORY

Close

Tokyo Ghoul:re Call to Exist sortira chez nous

09/07/2018
Close