Un peu de lore
J’ai décidé de vous faire un petit raccourci de l’histoire, pour les moins anglophones qui n’arriveraient pas à comprendre toute la magnifique introduction vidéo du jeu. C’est de ma patte alors soyez indulgents. #KeurKeur
La comète de Sigmar, annonçant son retour parmi les hommes et autres créatures ainsi qu’un nouvel âge d’or vient de faire son apparition et va s’écraser dans la cité de Mordheim. Évidemment les foules se sont pressées et comme d’habitudes les vices se sont répandus parmi les hommes, invitant par la même le chaos et les démons dans cette ville surpeuplée. Évidemment la comète s’écrasa mais, loin d’annoncer le retour de Sigmar, elle annonça son jugement, tuant toutes les âmes regroupées et jugées indignes. Ce grand malheur explique le nom de la ville : Cité des damnés mais cela n’empêcha pas les 4 factions d’essayer de venir récupérer les pierres magiques alors apparues et qui sont votre but. Que le meilleur s’enrichisse et que le plus chanceux survive…
Un jeu de niche
Avant toute chose, je tiens à dire que ce test est un jeu de niche, au sens propre du terme. Il ne plaira pas à tout le monde, loin s’en faut… Cependant j’ai décidé de faire le test au plus vite pour vous faire partager une perle de l’année 2015 (quelle bonne année hmm). Le jeu est issu d’un jeu de plateau du même nom assez connu de la communauté.
On ressent fortement son ascendance car l’impression de jouer à un jeu de rôle est très présente, avec toute la gestion que ça implique, les pourcentages de réussites (la fameux décent – D100 – Dé cent pour les initiés/non-initiés), les points d’actions etc…
Il s’agit donc d’un jeu de niche mais vous savez quoi? Comme Médor, le jeu veut sortir de sa petite niche, il veut s’étendre, répandre son parfum de jeu excellent sur le monde afin de vous faire découvrir l’univers de Warhammer, si plaisant… Pour ceux qui se demandent : non je n’ai pas de parts chez eux mais ils sont à la fête dans notre univers vidéoludique en ce moment et les jeux sont très bons.
Qui dit jeu de niche dit opacité. Ici les développeurs ont décidé de ne faire aucun cadeau aux joueurs et ça se sent, n’hésitez pas à faire les didacticiels (N’HÉSITEZ VRAIMENT PAS). Pour ma part j’ai voulu faire le fifou et lancer le jeu direct et la déconvenue a été claire : la défaite m’a cueilli d’un joli uppercut au plexus.
Quand tu me prends dans tes bras, que tu me casses les bras…
Le gameplay est donc celui d’un tactical RPG (en 3D, le moteur graphique ressemble fortement à celui de Vermintide si jamais) au tour par tour, qui pourrait se rapprocher de Valkyria Chronicles pour les adeptes. Le HUD est très complet et vous pouvez voir de nombreuses informations en utilisant le raccourci idoine (la roue d’action, les stats de votre personnage, la barre de débuff etc…) et se révèle assez user friendly, ce que vous voyez à l’écran est clair et après quelques utilisations, bidouillages, didacticiels (hum hum) vous serez aptes à lire votre écran.
Il existe 4 factions (les Sœurs de Sigmar, le Culte des Possédés, les Infâmes Skavens et les basiques Mercenaires) qui se foutent donc sur la gueule dans l’enceinte de la ville. Chacune des factions possède les mêmes classes de personnages que vous pourrez choisir pour constituer votre bande jusqu’à un maximum de 10 pour chaque bande et donc chaque mission.
Vos personnages ont donc des statistiques mais aussi des compétences, des sorts et des actions spécifiques qu’ils peuvent accomplir tous les tours. Le tout étant accessible par la roue d’actions et dans laquelle vous passerez la majeure partie de votre temps en bon stratège que vous êtes. La carte aussi vous aidera bien à vous orienter/préparer des stratégies : les tours des combattants étant régis par les points d’initiative et pouvant être modifiés grâce à une certaine action.
En plus de son côté tactical punitif hardcore le jeu se drape d’un aspect de gestion dans la phase de pré et de post mission pour gérer vos troupes, leurs soldes, vos gains et surtout… SURTOUT leur état de santé car en effet, quand un combattant quitte le champ de bataille car il s’est fait tatanner la tronche par des adeptes du Cul(te) il risque une blessure grave, voire irréversible ou même la mort.
Le système de permadeath et de blessures est hyper intéressant et complexifie grandement l’aventure (vous ne pouvez pas remplacer un de vos héros s’il n’est pas soigné par exemple) et permet de s’attacher. Vous y réfléchirez donc à deux fois avant d’envoyer votre personnage clé/favori au charbon s’il risque d’y passer. Parce qu’on vous connaît vous les joueurs, l’âme de ces petits pixels vous vous en contrebalancez hein!
Bebert à la prod
Vous savez que j’aime consacrer une petite partie à l’aspect technique d’un jeu quand il en vaut la peine et que cela renforce ou annihile ses efforts dans la quête du plaisir à prodiguer.
Comme dit plus haut le moteur rappelle Vermintide et remplit très bien son office, les graphismes sont léchés (slurp) et l’immersion est immédiate. Chaque faction est aisément reconnaissable ainsi que les différents archétypes de personnages même si on note que les modèles de piétaille se ressemblent entre eux, comme ceux des héros, des chefs etc. Bien que cela ne gêne pas, je devais trouver un point sur lequel être tatillon : c’est chose faite.
Les environnements sont géniaux avec un level design intelligent qui permet de louvoyer, de surprendre les ennemis (ou de se faire surprendre, ce qui n’est pas rare) en passant une porte, sautant d’un pont, escaladant un mur. De plus vous tomberez fréquemment sur des pièges présents dans la ville, des démons, neutres, qui vous arrachent à vous ou vos ennemis vos barres de point de vie et qui pèsent sur l’issue de la bataille. L’immersion est là et c’est ce qu’on demande donc tant mieux. Pareil pour la bande son, sombre au possible et qui est disponible en achetant le jeu si vous allez chercher dans vos dossiers steam et qui collent parfaitement à la cité des damnés et son oppression constante.
Le gros hic du jeu, ce sont les chargements, qui interviennent avant chaque commencement et qui peuvent facilement durer plus d’une minute et demie, ce qui paraît une éternité quand vous êtes concentrés sur la bataille à venir et que vous voulez en découdre au plus vite. On pardonnera ce défaut, mais c’est bien parce que le jeu est tout ce que j’attendais de l’univers Warhammer!!
Conclusion.
Amis rôlistes, votre perle est arrivée. Mordheim : City of the damned est un excellent tactical RPG, très exigeant qui vous attend au tournant de chacune de vos actions mais qui saura vous récompenser pour chacun des coups de génie que vous tenterez, si vous les accomplissez avec succès.
Cet avis est loin d’être exhaustif et il a failli être beaucoup plus long mais j’ai réussi à refréner la flamme de ma passion et à vous laisser découvrir quelques nombreux éléments (tels que la stratégie par exemple).
On sent que le jeu a été développé par de vrais connaisseurs et de vrais amoureux de l’univers Warhammer et les quelques soucis que l’on croise sont bien vite oubliés.
Si vous voulez découvrir l’univers, y plonger, jouer à un jeu hardcore et essayer de vous dépasser, le jeu est fait pour vous. Pour les autres, je ne peux qu’espérer que vous succombiez et que vous deveniez des adorateurs du Culte de WH.
Mordheim : City of the damned
- Développeurs Rogue Factor
- Editeur Focus Home Interactive
- Type Tactical RPG au tour par tour HARD-CORE
- Support PC
- Sortie 19 novembre 2015
Y’a bon!
- L’univers
- Le lore
- Le côté hardcore et la permadeath
- L’importance de la stratégie
- L’immersion
- W-A-R-H-A-M-M-E-R
Beuargh!
- Les temps de chargement (really)
- Les modèles de certains personnages
- JOKER
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