MARIO KART 8

  • Développeurs Nintendo
  • Editeur Nintendo
  • Type Course déjantée
  • Support Wii U
  • Sortie 30/04/2014

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Il est là ! Le jeu phare de Nintendo, celui censé faire décoller les ventes de la Wii U en même temps que l’optimisme des joueurs ! Le huitième épisode d’une série qui se pose en maître étalon du jeu multi, du fun et de la puputerie. Si l’odieux souvenir d’une carapace bleue vous ôtant la place du champion à quelques mètres de la fin vous chatouille les neurones et vous redonne un sourire empreint d’une aigreur et d’une mauvaise foi sans limite, vous pouvez continuer la lecture de ce test. Préparez le sac d’insultes pour vos potes, Mario Kart est de retour !

Du 8 avec du vieux

Derrière ce titre au jeu de mots qui sera plus efficace à la sortie de Mario Kart 9 se cache un implacable constat : Mario Kart 8 ne révolutionnera pas votre expérience de Mario Kart. Les commandes sont les mêmes, on se retrouve sur un kart ou une moto à affronter onze adversaires, et les courses deviennent vite un beau bordel à base de coups bas, de dérapages plus ou moins maîtrisés, de bananes en plein virage ou de carapaces rouges in the ass. On retrouve évidemment l’univers de Mario, que ce soit en terme de choix de personnages que de courses. La recette est donc globalement la même -à juste titre, dira-t-on.

On redistribue les karts

« Globalement », car des nuances sont évidemment là pour apporter de la nouveauté en termes de gameplay. Outre le grand retour des pièces de l’épisode Super NES (gagnez de la vitesse, en ramassant dix pièces !), on note de nouveaux objets bien coolos : la fleur qui vous permet de lancer des boules de feu, le boomerang qui revient trois fois à vous, Flora Piranha qui viendra bouffer vos adversaires, et surtout le Grand 8, qui mettra huit objets à votre disposition ! l’instar de Mario Kart 7 sur 3DS, vous pouvez personnaliser vos véhicules, roues et deltaplanes, ce qui altèrera fortement votre conduite. Attendez-vous donc à des choix cornéliens du genre « bon, Luigi avec un Epervier et des roues Mastodonte, ou Bowser avec un kart rétro et des roues Coussin ? », la meilleure combinaison n’existant sans doute pas. En terme de conduite, celle-ci se révèle bien différente de Mario Kart Wii, en étant beaucoup plus technique. Plus de skill sera donc nécessaire si vous voulez tirer votre épingle du jeu, au milieu de pistes bien plus larges qu’auparavant et en proposant -grande nouveauté de cet opus- de l’antigravité ! Préparez-vous à rouler sur les côtés, au plafond, dans l’eau, à flotter dans les airs avec votre deltaplane…Mario Kart fait tourner les serviettes dans vos têtes !

  MK 8 - Dans l'eau

En somme, Mario Kart 8 est très dynamique, et c’est précisément ce qui fait sa force. Que vous soyez en quête des dix pièces pour aller plus vite, que vous ayez la tête à l’envers, que vous soyez en train de planer ou « tout simplement » en train de vous friter avec le Wario d’à côté qui veut profiter de son derrière gigantesque pour vous faire tomber de la piste, on ne s’ennuie jamais ! Et si d’aventure vous vous ennuyez, ma foi, vous pourrez toujours contempler les circuits…

Soyez bluffés !

Un autre point qui mérite qu’on y accorde quelques lignes est celui de la direction artistique. La musique, fidèle à elle-même, est plus variée et percutante que jamais. Tantôt jazzy dans la Piste Musicale, tantôt manouche dans les Cascades Maskass, tantôt inquiétante dans le Château de Bowser, tantôt aérienne dans la Voie Céleste, les musiques participent clairement à l’expérience de jeu. L’interface est claire, ses couleurs chatoyantes rendant le tout bien plus agréable que le triste noir de Mario Kart Wii (notez que je compare uniquement Mario Kart 8 à l’épisode Wii, l’expérience de salon étant bien différente de l’expérience portable). Enfin, le point fort de Mario Kart 8 vient de son passage à la HD : les circuits sont magnifiques. Les courses sont artistiquement somptueuses. Les décors sont riches, variés, foisonnants, merveilleux (soyons modestes). La Piste aux délices et son environnement sucré vous donnera aussi faim que le Manoir Trempé, avec sa caméra ruisselante, qui vous donnera la chair de poule en même temps que le tournis.

Le level-design, quant à lui, est impeccable. Nintendo rappelle qu’il est le maître incontesté en la matière, en proposant des circuits variés, intéressants, complètement loufoques pour des courses assez folles. S’ils sont plus larges qu’auparavant, ils sont également plus riches, proposant de nombreux raccourcis et des éléments de décor plutôt agréables visuellement. Mais puisque nous ne sommes point dans F-Zero (n’exagérons rien), vos courses resteront…compréhensibles. Ne craignez pas de vous perdre dans les méandres d’un circuit aux virages trop complexes, ceux-ci sont assez bien conçus pour qu’un koala péruvien puisse s’y retrouver (pour vous dire).

MK 8 descente givrée

Défauts et débats

Rassurez-vous donc, l’expérience de jeu est plus que satisfaisante. Mario Kart, reste Mario Kart, on prend les mêmes et on recommence, on ne change pas une équipe qui gagne, rira bien qui rira le dernier, c’est celui qui dit qui est. Si vous souhaitez passer de folles soirées avec vos potes, Mario Kart reste l’expérience ultime, ce huitième épisode tenant toutes ses promesses. Malgré tout, ce Mario Kart 8 n’est pas parfait.

On ne pourra s’empêcher de pester contre une utilisation ratée du GamePad. Que celui-ci ne soit pas réellement utile, c’est compréhensible et même souhaitable : Mario Kart étant un jeu de course, on ne peut se permettre de détacher l’écran des yeux. C’est pourtant le choix qu’a fait Nintendo, en affichant la carte…sur le GamePad exclusivement ! De fait, on est non seulement gêné en solo parce qu’il faut quitter l’écran des yeux de deux à trois secondes (le temps de lire et comprendre la carte, voire jusqu’à dix secondes pour les koalas péruviens), mais on est carrément handicapé lorsqu’on joue en multi et qu’on ne joue pas avec le GamePad (non, la carte napparaît pas sur la télé en multijoueurs…). Le plus gros défaut du jeu vient de là. Ce n’est pas le plus grave en soi, certes, mais ça mine un peu l’expérience et la stratégie liée à la lecture de la carte.

Moins important, mais il faut bien en parler : le roster. Les personnages jouables, en gros. Si la disparition de Diddy Kong vous peinera plus encore qu’un incendie criminel dans un pays du tiers-monde, son remplacement par des personnages tels que les sept (!) sbires de Bowser, Mario de Métal, ou pire encore, Peach d’Or Rose, vous donnera envie d’aller provoquer vous-même des incendies dans ces pays défavorisés. On se retrouve ainsi avec une flopée de personnages qui manquent de charisme (qui a toujours secrètement rêvé d’incarner un des sbires de Bowser ?), et qu’on ne choisira jamais, faute d’intérêt pour ces avatars sympathiques mais inintéressants.

Coooonclusion. Je dis non! Mais un Avis, je dis OUI!

Soyons clair: Mario Kart 8 fait le boulot. Plus beau et riche que jamais, plus technique et plus dynamique que jamais, cette huitième itération de la série culte va vite vous séduire. Les quelques défauts ne suffisent pas à masquer le fun immédiat qui se dégage d’un jeu aux allures de sauveur de la Wii U. Si vous aimez connaitre toutes les émotions du monde en trois tours de piste, si vous aimez autant la compétition acharnée que le plaisir le plus simple d’une carapace verte touchant sa cible, si vous kiffez vous prendre la tête avec vos amis, votre famille et des koalas péruviens, ne faites plus la fine bouche: foncez sur Mario Kart 8 !

Y’a bon!

  • Toujours aussi fun !
  • Artistiquement superbe
  • Level-design irréprochable
  • Jouable à deux en ligne

Beuargh!

  • GamePad mal utilisé
  • Roster peu convaincant
  • Quelques bugs de connexion en ligne

L’info en +

  • Sur 64, une version bêta du jeu a été intitulée «Super Mario Kart R »

  • La musique « Rainbow Road » (Route Arc-en-ciel) est présente dans tous les jeux Mario Kart (avec de légères variations)

  • La course « Royal Raceway » a été appelé « Peach Circuit » dans la version japonaise.

  • Dans l’équipe de PXLBBQ, il y autant d’adorateurs de Mario Kart que de Sonic All-Star Racing Transformed (sur PC et PS3!). La balance actuelle pencherait même vers Sonic All Star Racing Transformed  !

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Parfois, un Pixel s'éteint et vogue vers d'autres horizons. Mais ce n'est pas parce qu'il ne fait plus partie de notre grand barbecue que ce qu'il a écrit disparaît !

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