*Attention article 100% pas hallal

Tout est bon dans le cochon parait-il. Souvent pourtant, cet animal délicieux ne jouit pas d’une image positive dans la culture populaire. Et il n’est pas mieux lôti dans le monde du jeu vidéo.

Pour commencer, on ne vous fera pas l’affront de vous expliquer ce qu’est un cochon. Si vous vous êtes un jour rendu dans une ferme ou avez regardé « Babe le cochon devenu berger », vous devez probablement  savoir à quoi ressemble cet animal tout rose à la queue en tire-bouchon. Mais pour faire les choses dans les formes :

un cochon quoi...

Voilà, comme ça, c’est fait.

Mais plus qu’une bête bonne à manger, le cochon représente bien d’autres choses. En effet, les animaux sont souvent associés à des traits de caractères, des symboles et ces derniers diffèrent dans chaque culture.

Dès l’Antiquité, notre petit porc a souffert d’une image négative. Associé au Dieu Seth (un dieu pas sympa !), le cochon est vu comme un animal maléfique. Si les Grecs semblent plus cléments avec lui, les Romains le voient comme symbole de la fécondité mais aussi de l’intelligence ou de la stupidité (qui a crié paradoxe ?). De leur côté, le Judaïsme et l’Islam le voient comme une créature impure et de ce fait, leurs pratiquants ne consomment pas sa viande.Et ça ne s’améliore pas au début du Moyen-Age. Le cochon est associé à l’image du Diable et on se sert de lui pour représenter des vices aussi peu flatteurs que ceux de la gloutonnerie, de la saleté ou de la débauche (ne dit-on pas d’homme un peu trop obsédé que c’est un cochon ?).

L'Enfer de Jerôme Bosch

Pourtant, les années et les siècles passant, il commencera à jouir d’une meilleure presse, devenant, au fil du temps,  le symbole de la prospérité ; un trait partagé avec les cultures asiatiques qui l’ont toujours vu comme un animal apportant bonne fortune (il fait d’ailleurs partie des signes astrologiques chinois.)

Et dans les jeux vidéo ? Eh bien, ce n’est pas reluisant. Prenez 2 minutes pour repenser à quelques cochons célèbres du monde vidéo-ludique. A une ou 2 exceptions près, vous vous souviendrez probablement d’exemples peu avenants.

Car le cochon est souvent représenté comme un ennemi, si pas LE boss que le joueur se doit abattre. Ce brave Link de la Saga Zelda combat le mal en la personne de Ganon et, si aujourd’hui ce dernier évolue sous les traits d’un grand rouquin baraqué, c’est bien en tant que porc géant qu’il a commencé à terroriser le monde d’Hyrule sur NES, dirigeant une armée composée, entre autres, d’homme-cochons.

Ganon Legend of Zelda

Mais Link n’est pas le seul à avoir dû affronter une armée de porcidés en colère. Sur PC, ce bon vieux Duke Nukem affrontait une armée de porcidés venus de l’espace, tentant de les repousser à grands coups de godasses dans la tronche (enfin, dans le groin). Et ne parlons pas du pauvre Rocket Knight sur Megadrive, dont le royaume d’opossums paisibles se retrouva envahi par une armée d’hommes-porcs aussi nombreuse que technologiquement avancée. Rien à voir avec les « Vilains Cochons » de Tombi sur PS1, aussi ridicules que stupides et qui ne feront pas le poids face à notre héros aux cheveux roses et au pagne digne de Tarzan.

Car dans les jeux vidéo, les porcs sont violents et ils aiment ça. Faire la guerre c’est leur dada, à l’instar des cochons de Hogs of War sur PS1, où 2 armées de porcs s’affrontement comme en 40. De la guerre pour de rire certes, mais la guerre quand même.

En plus d’être porté sur la violence, le cochon est aussi cupide. Souvenons-nous de  Pigma Dengar dans Starfox, qui trahira le père de Fox McCloud pour l’argent et rejoindra l’armée du terrible Andross. Et en plus d’être cupide, il est sadique ce bougre de cochon! Il n’y a qu’à voir comment il tourmente ce pauvre Peppy. Plus récemment on retrouve  le Roi Cochon, tellement envieux de ses voisins à plumes qu’il leur volera leurs œufs dans Angry Birds. Pourquoi ? On n’en sait rien, mais il a surement un plan en 3 étapes pour faire du profit, c’est certain !

Pey'j Beyond Good and Evil

Si le tableau semble bien noir, il y a tout de même quelques exceptions. Le plus célèbre de ces « gentils » porcs est bien entendu ce bon vieux Pey’j, le cochon bricoleur et oncle de l’héroïne de l’excellentissime  Beyond Good and Evil. Ou encore Pigsy, compagnon de route de Monkey dans Enslaved : Odyssey to the West sur PS3, inspiré de la célèbre légende chinoise Le Voyage en Occident.

Bref, un bilan bien maigre pour un animal pourtant bien gras et inoffensif, qui adore se rouler dans la boue, manger et….se rouler dans la boue. Comme pour l’Histoire avec un grand H, il faudra sans doute du temps pour que le cochon bénéficie d’une image un peu plus positive dans l’univers vidéo-ludique. Peut-être à la sortie de Beyond Good ands Evil 2 ?

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